Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les citations célèbres de Marcel Jouhandeau.

1 — Notre citation favorite de Marcel Jouhandeau :

Photo de Marcel Jouhandeau L'amour n'est qu'une occasion pour un orage d'éclater : ivre et inassouvi, on n'étreint jamais que l'ombre de ce qu'on croit tenir : aussi, peu importe le simulacre, pourvu qu'on lui donne les noms les plus doux tour à tour ou les plus cruels. (Extrait de Chronique d'une passion publié en 1949.) Autre citation de Marcel Jouhandeau extraite de Monsieur Godeau marié (1933) : Le mariage est une invention diabolique : enchaîné l'un à l'autre, on se hait avec le devoir ou l'illusion de s'aimer, à moins qu'il ne faille aimer, non pour le plaisir, mais pour la souffrance qu'on donne et qu'on reçoit.

2 — Les pensées et citations célèbres de Marcel Jouhandeau :

L'excommunication de la part d'un ami est un désert où l'on forge son armure.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

Ce n'est pas parce que je suis au comble de la Folie que je ne crois pas à la Sagesse, voire à la mienne.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

On est fier des souvenirs dont on drape son passé comme de lambeaux d'or et de pourpre.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

La médisance et la calomnie sont les passe-temps de l'oisiveté.

Marcel Jouhandeau - Ces messieurs (1951)

À force de ne pas se séparer, on ne peut plus se quitter.

Marcel Jouhandeau - Animaux familiers (1947)

Rien de plus excitant que d'appartenir à un être qui vous dispute à mesure ce qu'il vous donne.

Marcel Jouhandeau - La possession (1970)

La bonne humeur est le Paradis dont chacun dispose et qu'il peut distribuer à l'entour à l'infini.

Marcel Jouhandeau - Parousie (1968)

Rien ne me semble plus monstrueux que de faire croire à quelqu'un qu'on l'aime, s'il n'en est rien, parce que rien ne me semble aussi grave, aussi sacré que la passion. Il arrive cependant qu'on croie aimer quelqu'un passionnément, et qu'il n'en soit rien. Tout d'un coup on s'en aperçoit, on n'aime plus, et l'autre continue à croire tout posséder, alors qu'il n'a plus aucun droit sur vous.

Marcel Jouhandeau - Magnificat (1963)

À moins qu'il s'agisse de procréer, le mariage est un risque trop grave de se diminuer pour être couru légèrement. Mais « les mariages sont écrits dans le Ciel », dit la Sagesse des nations, ce qui signifie à peu près qu'ils répondent à une sorte de fatalité, qu'ils font partie de notre destin. Reste alors à préserver sa personnalité de toute limitation ou altération, au cœur de l'inéluctable.

Marcel Jouhandeau - L'éternel procès (1959)

En quête de la perfection nous attachons nos yeux sur un être et comme il y en a toujours un autre de plus parfait, nous nous détachons bientôt du premier pour le second et ainsi de suite, enregistrant 10.000 faillites successives et sans acquérir la moindre expérience. Le remède à tant de fatigue et de chagrin serait peut-être d'adopter enfin quelqu'un à cause de sa misère, à cause de ce qui lui manque.

Marcel Jouhandeau - Lettre à Max Jacob, le 14 juin 1924.

Chez les uns le sexe est un accessoire, chez les autres l'essentiel d'eux-mêmes.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Aimer, c'est n'avoir plus droit au soleil de tout le monde, on a le sien.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Les lois sont des jeux de mots inventés à l'usage des gens d'esprit contre les sots.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Savoir aimer, c'est ne pas aimer ; aimer, c'est ne pas savoir.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

S'aimer, c'est avoir le même souffle, un seul cœur, une âme géminée, des entrailles communes.

Marcel Jouhandeau - Que l'amour est un (1961)

Tout prend, à mesure qu'on vieillit, l'allure du souvenir, même le présent.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La déception concerne celui-là seul qui l'éprouve.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Le cœur a ses prisons que l'intelligence n'ouvre pas.

Marcel Jouhandeau - Eloge de la volupté (1951)

On épouse une femme pour ses qualités, et on la quitte pour les défauts de ses qualités.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Le mariage est une invention diabolique : enchaîné l'un à l'autre, on se hait avec le devoir ou l'illusion de s'aimer, à moins qu'il ne faille aimer, non pour le plaisir, mais pour la souffrance qu'on donne et qu'on reçoit.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Quand un homme a la force de reculer devant son unique bonheur qui serait aussi son unique malheur, quand un homme a cette force de fer, il est déjà un dieu qui a trouvé le chemin de la perfection, là où tant de voyageurs enlisés abandonnent leurs corps que les autres retrouvent le long de la route fatale, comme des croix pour les avertir et les protéger contre le mal qui les condamne au même sort.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

Les êtres les plus cruels ont des revers si doux qu'il ne faut pas se les aliéner.

Marcel Jouhandeau - L'école des filles (1960)

L'abandon le plus complet à la plus complète sincérité dans la nudité, quelle merveille !

Marcel Jouhandeau - Écrits secrets (posthume, 1988)

La politesse est une grande force, la forme viable de l'insolence, un art dont se servent les sots.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Je tiens plus à toi qu'à moi, que je t'aime plus que moi.

Marcel Jouhandeau - Léonora ou les dangers de la vertu (1955)

Il n'y a qu'avec moi que je ne m'ennuie jamais.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

L'absurdité est une surdité absolue, universelle et éternelle.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

La suprême élégance, c'est de n'avoir aucune illusion et de se conduire quand même comme si l'on était dupe.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

Ce ne sont pas ceux qui crient leur amour qui aiment le plus ni le plus longtemps.

Marcel Jouhandeau - Le lien de ronces (1964)

Aujourd'hui les garçons qui aiment les femmes sont souvent plus efféminés qu'elles.

Marcel Jouhandeau - Éloge de la volupté (1951)

On ne respire plus, si l'on s'écoute respirer.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Se croire bon et ne pas l'être est la pire des erreurs.

Marcel Jouhandeau - Eléments pour une éthique (1955)

Le paresseux fait semblant de faire tout ce qu'il fait.

Marcel Jouhandeau - Ma classe de sixième (1966)

Les mêmes mots n'ayant pas le même sens pour tous, le langage ne peut conduire qu'à une dispute.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

De discussion en dispute, les injures pleuvent et enfin les gifles !

Marcel Jouhandeau - La faute plutôt que le scandale (1949)

Le Saint ferme ses sens à la multiplicité ; le Pécheur dispute à Dieu une infinité de solitudes.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Mourir, ce n'est pas mourir, c'est quitter l'accessoire pour l'essentiel, le fini pour l'infini.

Marcel Jouhandeau - Nunc dimittis (1971-1972)

Dieu t'a donné un corps pour t'en réjouir jusqu'aux extrêmes limites de l'âge : c'est aller contre la nature que de te priver de moi, et de me priver de toi.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (Août 1972 - Décembre 1973)

Il n'est pas de bonne humeur sans abandon, sans un peu de relâchement.

Marcel Jouhandeau - Gémonies (1972)

Il suffit pour être content de son cœur d'aimer autant qu'il est permis d'aimer.

Marcel Jouhandeau - Magnificat (Mars - Juillet 1963)

L'extase est incompatible avec l'habitude.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (Août 1972 - Décembre 1973)

Une caresse ne touche certains êtres que dans la mesure où elle les tue.

Marcel Jouhandeau - De l'abjection (1939)

Tous mes gestes sont des caresses, et tous mes regards des regards d'amour.

Marcel Jouhandeau - Le lien de ronces (1964)

Hélas ! on ne se venge souvent d'une misère qu'en donnant dans une autre !

Marcel Jouhandeau - Écrits secrets, Tirésias (posthume, 1988)

Que Dieu fût la politesse même et le Diable un garçon mal élevé, on s'en doutait !

Marcel Jouhandeau - Être inimitable (1964)

Qui n'a qu'un talent peut être un génie ; qui en a plusieurs est plus aimable.

Marcel Jouhandeau - Divertissements (1965)

Fais ton possible pour être poli, rien pour faire de la peine.

Marcel Jouhandeau - Les lettres d'une mère à son fils (1971)

Méfiez-vous de ceux qui font étalage de leur politesse !

Marcel Jouhandeau - Parousie, Journaliers (1967-1968)

La politesse a le front de la bonté et le cœur de l'insolence.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

On est souvent humble parce qu'on se sent orgueilleux, poli parce que l'on voudrait être insolent.

Marcel Jouhandeau - Les lettres et divers écrits (1979)

La sainteté n'est peut-être que le comble de la politesse.

Marcel Jouhandeau - De l'abjection (1939)

La sincérité absolue ne peut conduire qu'à l'immobilité ou à la folie.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Le plaisir est le plus souvent imparfait : Ce n'est pas une raison pour le refuser.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Dire oui à tout sans réticence ni crainte, c'est pratiquer la vertu d'abandon.

Marcel Jouhandeau - Parousie (1968)

Le sacrilège des sacrilèges, c'est de porter mortellement la main sur soi.

Marcel Jouhandeau - Trois crimes rituels (1962)

Le sacrilège, la seule manière que les impies ont encore d'être dévots.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

L'absence est le contraire de l'absence quand on aime : Comment douter de l'existence d'un soleil !

Marcel Jouhandeau - Du pur amour (1970)

L'intimité, c'est l'abandon absolu, l'absence de repli.

Marcel Jouhandeau - De l'abjection (1939)

Il est des gens de bonne foi qui ne sentent que ce qui leur est dû, et rien de ce qu'ils doivent.

Marcel Jouhandeau - Chroniques maritales (1938)

Il n'y a pas de courage triste.

Marcel Jouhandeau - Journal sous l'occupation (postume, 1980)

Ce qui me fatigue, ce n'est pas d'en trop faire, c'est la paresse des autres.

Marcel Jouhandeau - Jaunisse, Chronique (1956)

Je ne connais rien de plus comique, de plus ridicule, que le repos des paresseux.

Marcel Jouhandeau - La possession (1970)

On est rarement paresseux par nature, mais par erreur de calcul face au travail.

Marcel Jouhandeau - Que l'amour est un (1967)

Le paresseux a toujours la même allure qui nous oblige à penser que le moindre geste lui coûte.

Marcel Jouhandeau - Ma classe de sixième (1966)

Rien n'est plus néfaste à l'amour que la moindre intimité.

Marcel Jouhandeau - Que l'amour est un (1967)

À mesure que le corps descend vers son déclin, vers son apogée l'âme s'élève.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La discrétion est la seule vertu qui souffre l'excès, sans en souffrir.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Par la constance de la générosité, on supprime la morale.

Marcel Jouhandeau - Éloge de l'imprudence (1931)

La douceur envers soi est la source de toute politesse.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Je ne t'aime pas parce que tu es belle, mais parce que c'est toi.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Ceux qui peuvent haïr ou songer à se venger ne savent pas ce que c'est qu'aimer.

Marcel Jouhandeau - Que la vie est une fête (1966)

Mon amour, tu es pour moi la dernière manifestation de la beauté, à mon usage privé.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Le seul somnifère efficace et bénéfique est la sérénité qu'il s'agit de vouloir atteindre.

Marcel Jouhandeau - Le nouveau testament (1968)

La bonté consiste à vivre avec ceux qui nous ont meurtris, comme si de rien n'était.

Marcel Jouhandeau - Que la vie est une fête (1966)

Ce malheur ultime de n'être pas capable de cesser d'aimer alors que l'amour même est un mal qui vous tue.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Que signifie d'étreindre quelqu'un, si on ne l'aime pas à en perdre la raison ? Mieux vaut aimer l'insaisissable, l'inaccessible, un souvenir.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Mieux vaut d'avoir tous les vices que de n'en avoir aucun.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

À force de déception, on finit toujours par n'aimer que soi.

Marcel Jouhandeau - Jaunisse, Chronique (1956)

Se séparer, en se taisant, comme on s'effacerait de la liste des vivants.

Marcel Jouhandeau - Que tout n'est qu'allusion (1963)

L'intimité ne commence que là où il n'y a plus d'amour-propre.

Marcel Jouhandeau - De l'abjection (1939)

Les baisers écrits ne parviennent pas à destination.

Marcel Jouhandeau - Gémonies (1972)

Vous n'êtes plus rien pour elle ; du moment qu'elle ne trouve plus en vous son rêve.

Marcel Jouhandeau - Chroniques maritales (1938)

Aimer et haïr, ce n'est qu'épuiser avec passion l'être d'un être.

Marcel Jouhandeau - Souffrir et être méprisé (1976)

Il y a l'amour au repos et l'amour en action : c'est comme tu aspires et expires, quand tu respires.

Marcel Jouhandeau - Confrontation avec la poussière (1970)

On me condamne, on me hait ? On me caresse, on me loue ? Qu'importe.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Mieux vaut aimer en Enfer que d'être sans amour dans le Paradis.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Qu'il est bien agréable de caresser un être de son espèce et d'un sexe différent du sien.

Marcel Jouhandeau - Confrontation avec la poussière (1970)

Mourir d'amour, c'est tout ce que j'ai voulu faire, dès mon adolescence.

Marcel Jouhandeau - Orfèvre et sorcier (1975)

On peut bien faire l'amour sans amour, comme on mange, parce qu'on a faim !

Marcel Jouhandeau - Du pur amour (1970)

J'ai tant d'amour au fond de moi, tant d'amour qui ne demande qu'à s'exprimer.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (1972-1973)

Quand j'aime, l'Autre est moi plus que moi.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Le dernier échelon du mal, c'est le cercle de l'Enfer qui circonscrit le point ultime où l'Être est sur le point de n'être plus. Il y a deux pôles de l'Univers : là où l'Être est plénitude et là où il s'abîme.

Marcel Jouhandeau - Aux cent actes divers (1971)

Le sexe est une blessure dont les épanchements intermittents condamnent l'homme et la femme à un délicieux martyre.

Marcel Jouhandeau - Éloge de la volupté (1951)

L'amour, quand il atteint une certaine hauteur, a je ne sais quoi d'immuable.

Marcel Jouhandeau - Les instantanés de la mémoire (1962)

La modestie n'est qu'une sorte de pudeur de l'orgueil.

Marcel Jouhandeau - Eloge de la volupté (1951)
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