Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Marcel Jouhandeau (2)

Les citations célèbres de Marcel Jouhandeau :

L'amour n'est qu'une occasion pour un orage d'éclater : ivre et inassouvi, on n'étreint jamais que l'ombre de ce qu'on croit tenir : aussi, peu importe le simulacre, pourvu qu'on lui donne les noms les plus doux tour à tour ou les plus cruels.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

L'excommunication de la part d'un ami est un désert où l'on forge son armure.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

Ce n'est pas parce que je suis au comble de la Folie que je ne crois pas à la Sagesse, voire à la mienne.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

Rien de plus excitant que d'appartenir à un être qui vous dispute à mesure ce qu'il vous donne.

Marcel Jouhandeau - La possession (1970)

Rien ne me semble plus monstrueux que de faire croire à quelqu'un qu'on l'aime, s'il n'en est rien, parce que rien ne me semble aussi grave, aussi sacré que la passion. Il arrive cependant qu'on croie aimer quelqu'un passionnément, et qu'il n'en soit rien. Tout d'un coup on s'en aperçoit, on n'aime plus, et l'autre continue à croire tout posséder, alors qu'il n'a plus aucun droit sur vous.

Marcel Jouhandeau - Magnificat (1963)

À moins qu'il s'agisse de procréer, le mariage est un risque trop grave de se diminuer pour être couru légèrement. Mais « les mariages sont écrits dans le Ciel », dit la Sagesse des nations, ce qui signifie à peu près qu'ils répondent à une sorte de fatalité, qu'ils font partie de notre destin. Reste alors à préserver sa personnalité de toute limitation ou altération, au cœur de l'inéluctable.

Marcel Jouhandeau - L'éternel procès (1959)

En quête de la perfection nous attachons nos yeux sur un être et comme il y en a toujours un autre de plus parfait, nous nous détachons bientôt du premier pour le second et ainsi de suite, enregistrant 10.000 faillites successives et sans acquérir la moindre expérience. Le remède à tant de fatigue et de chagrin serait peut-être d'adopter enfin quelqu'un à cause de sa misère, à cause de ce qui lui manque.

Marcel Jouhandeau - Lettre à Max Jacob, le 14 juin 1924.

Chez les uns le sexe est un accessoire, chez les autres l'essentiel d'eux-mêmes.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Aimer, c'est n'avoir plus droit au soleil de tout le monde, on a le sien.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Savoir aimer, c'est ne pas aimer ; aimer, c'est ne pas savoir.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

S'aimer, c'est avoir le même souffle, un seul cœur, une âme géminée, des entrailles communes.

Marcel Jouhandeau - Que l'amour est un (1961)

Tout prend, à mesure qu'on vieillit, l'allure du souvenir, même le présent.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La déception concerne celui-là seul qui l'éprouve.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

On épouse une femme pour ses qualités, et on la quitte pour les défauts de ses qualités.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Le mariage est une invention diabolique : enchaîné l'un à l'autre, on se hait avec le devoir ou l'illusion de s'aimer, à moins qu'il ne faille aimer, non pour le plaisir, mais pour la souffrance qu'on donne et qu'on reçoit.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Quand un homme a la force de reculer devant son unique bonheur qui serait aussi son unique malheur, quand un homme a cette force de fer, il est déjà un dieu qui a trouvé le chemin de la perfection, là où tant de voyageurs enlisés abandonnent leurs corps que les autres retrouvent le long de la route fatale, comme des croix pour les avertir et les protéger contre le mal qui les condamne au même sort.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

Les êtres les plus cruels ont des revers si doux qu'il ne faut pas se les aliéner.

Marcel Jouhandeau - L'école des filles (1960)

La politesse est une grande force, la forme viable de l'insolence, un art dont se servent les sots.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Il n'y a qu'avec moi que je ne m'ennuie jamais.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

L'absurdité est une surdité absolue, universelle et éternelle.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

La suprême élégance, c'est de n'avoir aucune illusion et de se conduire quand même comme si l'on était dupe.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

Ce ne sont pas ceux qui crient leur amour qui aiment le plus ni le plus longtemps.

Marcel Jouhandeau - Le lien de ronces (1964)

On ne respire plus, si l'on s'écoute respirer.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Le paresseux fait semblant de faire tout ce qu'il fait.

Marcel Jouhandeau - Ma classe de sixième (1966)

Les mêmes mots n'ayant pas le même sens pour tous, le langage ne peut conduire qu'à une dispute.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

De discussion en dispute, les injures pleuvent et enfin les gifles !

Marcel Jouhandeau - La faute plutôt que le scandale (1949)

Le Saint ferme ses sens à la multiplicité ; le Pécheur dispute à Dieu une infinité de solitudes.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Mourir, ce n'est pas mourir, c'est quitter l'accessoire pour l'essentiel, le fini pour l'infini.

Marcel Jouhandeau - Nunc dimittis (1971-1972)

Dieu t'a donné un corps pour t'en réjouir jusqu'aux extrêmes limites de l'âge : c'est aller contre la nature que de te priver de moi, et de me priver de toi.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (Août 1972 - Décembre 1973)

Il n'est pas de bonne humeur sans abandon, sans un peu de relâchement.

Marcel Jouhandeau - Gémonies (1972)

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