Sans avoir aucun reproche à se faire, il est possible de craindre ceux des autres.
De nouvelles circonstances font naître de nouvelles réflexions.
Ceux que notre tristesse n'intéresse pas, nous pardonnent rarement l'ennui qu'elle leur inspire.
La douleur rend souvent injuste.
La hauteur et l'avarice détruisent tous les liens de la société.
Un enfant sans parent est toujours un enfant triste.
Le plaisir le plus vif est celui qu'on ressent en retrouvant un ami que l'on croyait avoir perdu à jamais.
La douceur d'être aimé d'une femme, l'emporte de beaucoup sur le plaisir de médire de toutes.
On dit que l'on est injuste quand on aime, on l'est bien davantage quand on n'aime pas.
Attribuer toutes nos bonnes actions à la vanité, c'est rebuter notre cœur.
La plus grande méchanceté est celle de celui qui trouve du plaisir à rouvrir la plaie d'un cœur tendre.
Un homme qui me quitte pour se jeter dans les bras d'une autre femme, et qui revient après m'avoir oubliée si longtemps ! Cet homme m'a trop appris qu'il pouvait vivre sans moi, et être heureux sans moi ! Hé bien, qu'il le soit, oui, qu'il soit heureux toujours ! Mais loin de moi, et sans moi.
L'excès de vanité qui règne dans le cœur humain est souvent une consolation dans les plus grands chagrins d'amour : heureux qui jouit du plaisir secret de s'admirer ! Être malheureux, et l'être par ce que l'on aime, est une douleur qu'il est impossible de comprendre, sans en avoir fait la triste expérience.
Celui qui n'a pas connu la douleur d'être trahi par l'être qu'il aime, de ce qu'il aime avec passion, de toutes ses forces et de tout son cœur, n'a qu'une faible idée des peines qu'on peut éprouver dans la vie.
L'absence de l'être qu'on aime, c'est de l'ennui que rien ne peut dissiper.
Aucun bien n'est comparable à la douceur et au bonheur d'aimer un homme qui nous paraît digne des plus tendres affections de notre cœur, qui nous aime, qui nous le dit, qui nous le répète à chaque instant du jour et de la nuit, dont tous les désirs se confondent avec les nôtres ! Quel plaisir de l'attendre, de le voir paraître, de lever sur lui des yeux que sa présence anime, de lire dans les siens qu'on est belle et qu'on lui plaît ! Qu'il est flatteur de se voir l'objet de ses soins, de ses préférences ; d'imaginer qu'il ressent tous les transports qu'il excite, qu'il jouit de tous les plaisirs qu'il donne !
L'aveu d'un amour qu'on partage est un trait de lumière qui porte un nouveau jour dans nos idées.
Le doute est une crainte qui élève des obstacles à nos désirs, et détruit nos espérances.
Il faut être dans une situation fort heureuse pour s'amuser des gens qu'on aime peu, voir pas du tout.
L'avarice possède beaucoup, désire davantage, et ne jouit de rien.
Par une conduite conforme à mes principes, rendez-vous digne de ma confiance et de mon estime.
La vanité jouit du passé, du présent et de l'avenir, elle s'aime, et s'admire dans tous les temps.
La coquetterie, la faiblesse et la vanité, est le partage des deux sexes.
Quand un véritable ami vous a trahi, même après s'être excusé, il est difficile d'oublier.
Le vaniteux est bas quand il désire, fier dès qu'il espère, et ingrat lorsqu'il obtient.
Un beau parleur m'étourdit plus qu'il ne m'amuse.
Le repentir efface toutes les fautes, où du moins, presque que toutes les fautes.
La confiance ne reçoit pas deux atteintes, elle peut pardonner une fois, mais non pas deux.
Le temps, ni l'éloignement, ne pourront jamais détruire notre amitié.
L'absence est un remède contre l'amour ; remède violent que le malade prend toujours avec dégoût.
Un seul de tes regards, un seul de tes sourires, me rend heureux : je t'aime éperdument.
Je ne vis et je ne respire que pour t'aimer.
La patience est la plus utile de toutes les vertus.
La vertu est une belle chose, mais quand il s'agit de mariage, on l'achète bien souvent trop cher.
Le temps est un grand indiscret, il découvre tout.
Confier son secret à qui ne sait retenir sa langue, c'est confier une poule à un renard.
Je connais trop bien les hommes pour les craindre, tourmentez-les, traitez-les mal, vous en ferez les plus douces créatures du monde : comme tous les autres animaux de proie, vous finirez par les apprivoiser.
La crainte rend une femme forte, trop de confiance accordée la perd.
La politique n'est que l'art du mensonge, l'art de se déguiser.
L'âme a besoin d'être agitée par une douleur aiguë, ou par un plaisir vif.
Les gens sans énergie laissent aller les choses comme elles vont, espérant toujours que tout ira bien.
Une belle s'attend à des adorations, elle les reçoit comme un tribut offert à ses charmes.
Des femmes, celle qui te convient le moins, est celle dont le caractère s'éloigne le plus du tien.
Une femme sotte, dit oui quand il faut dire non, dit non lorsqu'il faut dire oui.
La seule rose sans épine en ce monde, c'est l'amitié sincère.
L'amour est un combat inégal où l'on impose au plus timide, au plus faible, la nécessité de remporter toujours la victoire.
Le souvenir marche avec nous ; on croit le perdre en cherchant le monde ; mais un instant de solitude lui rend toute la force que la dissipation semblait lui avoir ôtée.
Une passion vicieuse est souvent entretenue, même animée par ce qui devrait détruire le sentiment dans un cœur délicat.