Les citations célèbres de Milan Kundera :
Être mortel est l'expérience humaine la plus élémentaire, et pourtant l'homme n'a jamais été en mesure de l'accepter, de la comprendre, de se comporter en conséquence. L'homme ne sait pas être mortel. Et quand il est mort, il ne sait même pas être mort.
La vie est brève, et les occasions perdues ne se retrouvent jamais.
La jalousie possède l'étonnant pouvoir d'éclairer l'être unique d'intenses rayons et de maintenir les autres hommes dans une totale obscurité.
La sensualité, c'est la mobilisation maximale des sens : on observe l'autre intensément et on écoute ses moindres bruits.
La laideur de l'homme, c'est la laideur des vêtements.
La musique c'est la négation des phrases, la musique c'est l'anti-mot !
Le véritable amour est absolument sourd à ce que peut dire le reste du monde, c'est justement à cela qu'on le reconnaît.
La vieillesse est une période de la vie où l'âge adulte appartient déjà au passé.
Nos amis sont notre miroir, notre mémoire ; on n'exige rien d'eux, si ce n'est qu'ils astiquent de temps en temps ce miroir pour que l'on puisse s'y regarder.
La tendresse prend naissance à l'instant où nous sommes rejetés sur le seuil de l'âge adulte et où nous nous rendons compte avec angoisse des avantages de l'enfance que nous ne comprenions pas quand nous étions enfants.
Concevoir le diable comme un partisan du Mal et l'ange comme un combattant du Bien, c'est accepter la démagogie des anges.
Un homme qui vieillit, et dont la fin approche, n'a plus de temps à perdre avec des souvenirs.
Qui est capable de trahir Dieu, est cent fois plus capable de trahir un homme !
Le véritable amour a toujours raison, même s'il a tort.
Être aimé sans mérite, c'est la preuve d'un vrai amour.
Quand un homme est excessivement satisfait, le sommeil vient à lui comme une récompense.
La tendresse, c'est la tentative de créer un espace artificiel où l'autre doit être traité comme enfant.
La tendresse, c'est la frayeur que nous inspire l'âge adulte.
Un maître qui est un crétin mérite le sort des crétins.
Ah ! quelle horreur ! nous rêvons d'avance la mort de ceux que nous aimons !
Le présent, ce point invisible, ce néant qui avance lentement vers la mort.
La religion et l'humour sont incompatibles.
Comme on est sans défense devant la flatterie !
Ne pouvoir vivre qu'une vie, c'est comme ne pas vivre du tout.
La musique : une pompe à gonfler l'âme.
Les croyants ont un sens aigu de la mise en scène des miracles.
Si je devais me définir, je dirais que je suis un hédoniste piégé dans un monde politisé à l'extrême.
La discrétion, de toutes les vertus, est la vertu suprême.
Il ne faut pas l'oublier que les arts ne sont pas tous pareils : c'est par une porte différente que chacun d'eux accède au monde. Parmi ces portes, l'une d'elles est réservée en exclusivité au roman.
Je passe mon temps à rêver d'un univers où l'homme ne viendrait pas au monde parmi des étrangers mais parmi ses frères.