Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.
Les citations célèbres sur la société (2).
Notre citation et pensée favorite :
La société repose sur la conscience. La civilisation est avant tout une chose morale. Sans l'honnêteté, sans le respect du droit, sans le culte du devoir, sans l'amour du prochain, en un mot sans la vertu, tout est menacé et tout croule en ce monde ! Et ce ne sont pas le gendarme ni le policier qui peuvent soutenir dans les airs l'édifice qui pèche par la base. (Henri-Frédéric Amiel)
Tout pour nous et nos sociétaires : voilà l'esprit de toute société particulière. Et on est à se demander comment des gens à vues larges, avec des idées grandes et généreuses, peuvent se fourrer dans de pareils guêpiers. C'est beaucoup gagner sur la vie, que de s'aider de l'expérience des autres.
La société est composée de deux classes d'hommes, les sots et les fripons.
Marie du Deffand - Les lettres à Horace Walpole, le 21 mai 1766.
Il faut réhabiliter l'adjectif « gentil » qui semble désigner aujourd'hui quelqu'un de faible, d'idiot, alors que rien n'est plus beau que la gentillesse et que, sans elle, la vie sociale serait insoutenable.
La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
La société est un pacte de tromperie réciproque, un échange convenu de fausse monnaie, un coupe-gorge, et un brelan décoré de politesse et embelli de faux semblants.
Faire partie de la bonne société est une corvée, n'en pas faire partie est une tragédie.
Oscar Wilde - Les aphorismes et pensées (1854-1900)
Sur toute la face du globe il existe des sociétés où les hommes mettent en commun leurs travaux et leurs lumières pour passer le moins malheureusement possible les heures de leur pèlerinage, et pour accomplir leurs destinées terrestres. Ces sociétés sont diverses comme les besoins qui leur donnent naissance, resserrées dans d'étroites limites, vivantes quelques siècles, puis éteintes pour toujours.
Tout homme dont l'amour-propre est dirigé de manière à contribuer au bonheur de la société est digne d'estime, comme celui qui tend à la troubler mérite notre mépris.
Les formes de la société sont comme les vêtements, elles servent à couvrir des défauts et des plaies secrètes qui restent cachées jusqu'à ce que l'intimité vienne à les découvrir, aussi l'homme sage ne les provoque-t-il pas légèrement.
Une société vivant sous les conventions de l'inégalité offre plus d'occasions de bonheur réel qu'une société où les citoyens ont tous, en principe, les mêmes chances. On y reste, on y fait son trou, on y fait sa réputation, on y fait sa fortune. Une telle société, comprenant plusieurs ordres, comprend plusieurs hiérarchies ; elle offre de la diversité et de la richesse.
La révolte est la solution de facilité, le chemin le plus court du raté. L'esprit de révolte est une école de veulerie et de méconnaissance de soi. C'est la vieille histoire du bon élève et du cancre : Il est plus difficile de passer le concours que de casser les bancs de la salle d'examens. Le révolté préfère flanquer la société par terre que d'apprendre son maniement, c'est la philosophie de l'imbécile.
Un des signes les plus frappants du malaise dont souffre la société, c'est qu'on ne voit plus briller qu'un instant sur les visages le pur éclat de la jeunesse. Bien avant l'âge les fronts se plissent, les tempes se dénudent, les joues se creusent. D'où vient cela ? Hélas ! c'est que chacun se fatigue à se fuir soi-même et cherche, dans l'ivresse des sens ou dans l'ivresse de la pensée, l'oubli d'un temps qui a tant promis et si peu donné.
Il faut, pour qu'une société parvienne à toute la perfection dont elle est capable, que l'éducation y soit universelle. Il faut qu'un vaste système, prenant pour point de départ l'égalité, porte, par une sorte d'élection perpétuelle, les intelligences d'élite aux premiers rangs, et distribue aux autres, à chacune selon la culture dont elle s'est montrée susceptible, une part proportionnée du grand travail national.