Les citations célèbres de Ninon de Lenclos :
Les serments sont la fausse monnaie avec laquelle on paie les sacrifices de l'amour.
Jamais une femme ne vous sait mauvais gré de plaire à plusieurs, pourvu qu'elle soit toujours préférée : ce sont autant de triomphes de plus.
Le désir de plaire naît chez les femmes avant le besoin d'aimer.
L'amour ne meurt jamais de besoin mais souvent d'indigestion.
Abandonnez aux céladons les propos sublimes et les beaux sentiments : laissez-leur filer le parfait amour. Je vous le dis de la part des femmes : il est des instants où elles aiment mieux être un peu brusquées que trop ménagées ; les hommes manquent plus de cœurs par leur maladresse, que la vertu n'en sauve.
Il est souvent plus difficile de se débarrasser d'une maitresse que de la séduire.
L'amour est un traître qui nous égratigne lors même qu'on ne cherche qu'à jouer avec lui.
En amour, l'ingratitude des hommes est presque toujours le prix de nos bienfaits.
Les extravagances sont de l'essence du véritable amour.
Une femme oublie d'un homme qu'elle n'aime plus jusqu'aux faveurs qu'il a reçues d'elle.
L'amour n'est fort que de notre faiblesse.
Il n'y a rien de si désobligeant que d'avoir des faiblesses en pure perte, nous ne nous pardonnons que celles dont un amant sait profiter.
Le vrai mérite, en amour, est celui qu'inspirent les personnes à qui l'on veut plaire.
Une épouse jalouse à l'extrême, d'une jalousie maladive, voit en toute femme une rivale.
Rien ne détermine si puissamment une femme à bien traiter un amant que la concurrence d'une rivale.
Quand les femmes ont passé trente ans, la première chose qu'elles oublient, c'est leur âge ; lorsqu'elles sont parvenues à quarante, elles en perdent entièrement le souvenir.
Jamais les hommes de deviennent plus tendres, plus attachés, que lorsqu'on leur a pardonné une petite infidélité de passage.
L'amour est un enchantement : jouissez-en sans chercher à connaître le charme qui nous amuse et qui nous séduit. Anatomiser l'amour, c'est vouloir s'en guérir. Psyché le perdit pour avoir voulu le connaître.
L'amour est un caprice dont la durée ne dépend pas de nous, et qui est sujet au dégoût comme au repentir.
L'amour est un sentiment jaloux et tyrannique ; il n'est satisfait que quand l'être aimé lui sacrifie tout son temps, tous ses goûts et toutes ses passions. Vous ne faites rien pour lui, si vous ne faites tout. Dès qu'on lui préfère le devoir, l'amitié, etc., l'amour jaloux se croit en droit de se plaindre et cherche toujours à se venger.
Le bonheur de vivre, c'est un baiser donné et rendu avec ce mot perdu dans un soupir : Encore !
Ne prenez de la vie que la fleur ; cueillez la rose, et laissez l'épine.
En amour comme en guerre, le plaisir de vaincre se mesure sur les obstacles.
L'amour est un sentiment actif, c'est un feu qui dévore, et qui exige toujours de nouveaux aliments : s'il ne peut exercer son activité que sur des objets sensibles, il s'y attache, et s'y attache uniquement.
Le cœur est une énigme inexplicable : c'est un composé bizarre de tous les contraires, il est si plein de contradictions, qu'on est obligé de varier à l'infini la façon de l'attaquer.
Une femme se persuade bien mieux qu'elle est aimée, par ce qu'elle devine, que par ce qu'on lui dit.
Pour un homme qu'elle aime, une femme est capable de tout.
Jamais femme ne vous traitera plus cavalièrement que celle qui vous croira trop amoureux pour la quitter ; sa vertu, moins que son orgueil, la rend intraitable.
En toute occasion, il vaut sans doute mieux être dupe que fripon, mais en galanterie, les sots seuls sont dupes, et les fripons ont toujours les rieurs de leur côté.
Dans les âges de la galanterie, le platonisme est la passion de la vieillesse.