Le vrai mérite, en amour, est celui qu'inspirent les personnes à qui l'on veut plaire.
Une épouse jalouse à l'extrême, d'une jalousie maladive, voit en toute femme une rivale.
Rien ne détermine si puissamment une femme à bien traiter un amant que la concurrence d'une rivale.
Quand les femmes ont passé trente ans, la première chose qu'elles oublient, c'est leur âge ; lorsqu'elles sont parvenues à quarante, elles en perdent entièrement le souvenir.
Jamais les hommes ne deviennent plus tendres, plus attachés, que lorsqu'on leur a pardonné une petite infidélité de passage.
L'amour est un enchantement : jouissez-en sans chercher à connaître le charme qui nous amuse et qui nous séduit. Anatomiser l'amour, c'est vouloir s'en guérir. Psyché le perdit pour avoir voulu le connaître.
L'amour est un caprice dont la durée ne dépend pas de nous, et qui est sujet au dégoût comme au repentir.
L'amour est un sentiment jaloux et tyrannique ; il n'est satisfait que quand l'être aimé lui sacrifie tout son temps, tous ses goûts et toutes ses passions. Vous ne faites rien pour lui, si vous ne faites tout. Dès qu'on lui préfère le devoir, l'amitié, etc., l'amour jaloux se croit en droit de se plaindre et cherche toujours à se venger.
Le bonheur de vivre, c'est un baiser donné et rendu avec ce mot perdu dans un soupir : Encore !
Ne prenez de la vie que la fleur ; cueillez la rose, et laissez l'épine.
En amour comme en guerre, le plaisir de vaincre se mesure sur les obstacles.
L'amour est un sentiment actif, c'est un feu qui dévore, et qui exige toujours de nouveaux aliments : s'il ne peut exercer son activité que sur des objets sensibles, il s'y attache, et s'y attache uniquement.
Le cœur est une énigme inexplicable : c'est un composé bizarre de tous les contraires, il est si plein de contradictions, qu'on est obligé de varier à l'infini la façon de l'attaquer.
Une femme se persuade bien mieux qu'elle est aimée, par ce qu'elle devine, que par ce qu'on lui dit.
Pour un homme qu'elle aime, une femme est capable de tout.
Jamais femme ne vous traitera plus cavalièrement que celle qui vous croira trop amoureux pour la quitter ; sa vertu, moins que son orgueil, la rend intraitable.
En toute occasion, il vaut sans doute mieux être dupe que fripon, mais en galanterie, les sots seuls sont dupes, et les fripons ont toujours les rieurs de leur côté.
Dans les âges de la galanterie, le platonisme est la passion de la vieillesse.
L'uniformité tue l'amour : dès que l'esprit d'ordre s'empare d'une affaire de cœur, la passion disparaît, la langueur lui succède, puis l'ennui perce, et le dégoût termine tout.
La beauté est une lettre de recommandation dont le crédit n'est pas de durée.
En amour le premier mouvement est de se rendre, on ne résiste que par réflexion.
Vouloir rendre l'amour raisonnable, c'est en faire un triste vieillard.
L'amour est à nos coeurs ce que les vents sont à la mer ; il y excite souvent des tempêtes, il est aussi la cause quelquefois de nombreux naufrages, mais les vents seuls la rendent navigable : c'est au pilote à savoir manoeuvrer.
Messieurs, vous n'êtes le plus souvent que les instruments des plaisirs des femmes ou le jouet de leurs caprices. Mieux vous connaîtrez les femmes, et moins elles vous feront faire des folies.
On est maître de son coeur, et libre de l'offrir à qui bon nous semble.
Quand une liaison de cœur devient un véritable supplice il faut s'en délivrer le plus tôt possible.
L'humeur est un sel dans la galanterie qui l'empêche de se corrompre.
Il n'est point de sentiment plus froid qui dure moins que l'admiration.
L'amour n'est jamais si fort que quand on le croit prêt à finir par l'emportement d'une querelle. Il vit dans les orages ; chez lui tout est convulsif. Veut-on le réduire au régime, il languit, il expire.
En amour, la fierté d'une femme n'éclate jamais davantage que lorsqu'elle est prête à se rendre.
Les meilleurs conseils deviennent funestes dès qu'on ne sait pas en faire une application juste.
L'économie des sentiments et des plaisirs est peut-être en amour la seule métaphysique raisonnable.
L'amour ne meurt jamais de besoin, mais souvent d'indigestion.
La nature sait au besoin réduire à néant le sophisme, elle reprend toujours ses droits.
Oh ! pouvoir à toute heure, à toute minute, devant tous, embrasser son enfant, sans lui laisser au front un stigmate d'opprobre ! lui dire qu'on l'aime, guider ses premiers pas dans le monde, préparer son avenir... ma chère, ne vous exposez jamais à perdre ce bonheur !
La véritable famille n'existe que dans le mariage.
La famille, c'est le calme dans la vie, c'est l'affection paisible et sans remords.
La famille, c'est l'amour sans regrets et sans amertume.
Le monde est loin de ressembler à la peinture qu'on vous en a faite. Ce n'est point une sorte de casier, où chacun a sa place et accomplit péniblement ce qu'il appelle son devoir. Le monde est comme un grand jardin, stérile d'un côté, rempli de ronces et de plantes amères, et de l'autre, verdoyant, fleuri, doux au regard et doux au cœur.
L'amour est une flamme qui demande toujours un aliment nouveau.
L'amour se transmet de générations en générations, et par héritage.
Sans l'amour tout est mort, tout est stérile.
Mon cœur est une sorte de caméléon : souvent on croit le saisir, et l'on n'embrasse qu'une ombre.
Les hommes ne manquent jamais qu'aux femmes qui le veulent bien.
L'amour est un sentiment actif, c'est un feu qui dévore tout.
L'amour est plutôt le dieu des sensations que des sentiments.
Vous êtes si aimable que vous rendriez la plus idiote des femmes la plus spirituelle.
Si le Diable pouvait aimer, il cesserait d'être méchant.
Pourquoi les poètes donnent-ils des ailes à l'Amour ? Il doit pouvoir s'envoler tout à l'aise ; autrement, on lui donnerait des béquilles.
Eh ! que serait le bel âge sans l'amour ! une longue maladie.
Les peines de l'amour sont au moins égales à ses plaisirs.
L'amour est un vrai caprice involontaire dans celui même qui l'éprouve ; le mérite de la personne aimée n'en est que l'occasion ou l'excuse, et non pas la véritable cause. Tout le prestige de ce manège sublime rentre toujours dans le désir de contenter un besoin purement physique ; et les prudes ne s'efforcent de le décorer de beaux noms que pour n'être pas obligées d'en rougir.
Rien de si aimable qu'un homme séduisant, mais rien de plus odieux qu'un séducteur.
N'économisons pas le bonheur, dépensons-le toujours le plus vite possible ; autrement il s'envole avec les heures, et nous ignorons ce qui vient derrière lui.
La trop grande jeunesse est un défaut dont on se corrige tous les jours.
Il n'y a rien de si varié dans la nature que les plaisirs de l'amour.
On a toujours raison, le destin toujours tort.
La médisance, passe encore, mais la calomnie tu ne dois point la souffrir.
Jette la plume, et garde-toi de ranimer des souvenirs éteints.
Toutes les idées sombres s'effacent au premier signal d'un autre plaisir.
L'amitié qui se rend importune par les conseils est une fausse amitié.
L'amitié seule, en ce monde est un sentiment respectable.
Ô douces émotions de l'amour, sainte fusion des âmes.