Il y a une prétendue bienveillance dans les jugements sur les uns qui vient de l'hostilité contre les autres.
Citation de Ximénès Doudan ; Les pensées, essais et maximes (1880)
Il y a une prétendue bienveillance dans les jugements sur les uns qui vient de l'hostilité contre les autres.
La bienveillance consiste à voir chez le prochain le bon côté, de préférence au mauvais, et à le faire valoir.
Le bon rire, la bonhomie, la bienveillance, la fantaisie, la plaisanterie honnête ou gauloise, expressions d'un cœur sans méchanceté : cela est à cacher plus soigneusement que les plus noirs desseins. On vous colle aussitôt sur le dos l'étiquette meurtrière d'amuseur ou de clown, quand ce n'est pas d'assassin.
La bienveillance est la qualité la plus attirante, la plus aimable. Sans elle le mérite n'inspire qu'un froid respect, et le plus beau talent qu'une stérile admiration. Là où elle brille, on peut être presque assuré que la plupart des vices sont absents, vaincus ou chassés.
La modeste et douce bienveillance est non seulement une vertu, un devoir, un sentiment, un plaisir ; elle est encore souvent une puissance qui donne plus d'amis que la richesse, et plus de crédit que le pouvoir.
L'indulgence qui excuse le mal est moins rare que la bienveillance qui ne le suppose même pas ; parce qu'on se fait moins d'honneur en ne soupçonnant rien qu'en pardonnant tout.
Avant de corriger, la bienveillance exige, qu'on cherche à ramener celui que l'on corrige.
La véritable politesse consiste à marquer de la bienveillance aux hommes.
La bienveillance et la tempérance sont les deux choses qui peuvent le plus contribuer au bonheur.
Je tends de plus en plus vers l'humilité, vers la sérénité, vers la bienveillance, et celui qui me dira le contraire, je lui écraserai à coups de talon sa face de rat !
Plus un cœur qu'on outrage est plein de bienveillance, et moins patiemment il digère l'offense.
Il n'est ni parenté ni si proche alliance qui vaille d'un bon cœur la douce bienveillance.
La bienveillance en ce monde est une rareté et la charité une exception. L'égoïsme ne se contente pas de la préservation de soi-même et de la sécheresse défensive, il va jusqu'au soupçon gratuit et à l'inculpation empressée.
Un certain degré d'humanité, de bienveillance pour les petits est nécessaire à la sûreté de la vie.
La bonté, la bienveillance, l'affection, le désir d'échanger ses pensées, de partager avec un autre être ses joies et ses souffrances, d'enchaîner son cœur à un autre cœur, de se sentir vivre en lui et de reconnaître qu'il vit en nous, voilà les émotions ravissantes ; et si l'homme n'est pas doué par lui-même de cette force d'attraction, s'il n'attire pas les autres à lui, il est du moins attiré par les autres.
La vie de pension est insupportable au valétudinaire ; il lui faut les soins de la sympathie et le regard de la bienveillance. Il lui faut de la tendresse et de la sollicitude. Il lui faut la vigilance protectrice d'une compagne.
La bienveillance écarte les honteux mouvements de l'égoïsme et de la vanité.
La bienveillance est un sentiment que nous devons à tous nos semblables.
L'indulgence prend le beau rôle ; la bienveillance paraît le laisser.
Le bonheur ouvre le cœur à la bienveillance.
Une bienveillance réciproque n'est pas toujours un reflet de l'amitié, car elle s'exerce le plus souvent sur des qualités et des avantages secondaires ou isolés, tandis que l'amitié véritable se lie à l'ensemble d'une personne. Mais comme la bienveillance est un semblant d'amitié, on lui a donné son nom, par l'habitude où l'on est d'exprimer les moindres sentiments qu'on éprouve avec des mots capables de les revêtir de sublimité. Néanmoins, la bienveillance est un prélude à l'amitié ; souvent on passe d'un bon accueil à un service, d'un conseil à une confiance réciproque.
Le bonheur, le vrai bonheur, produit de l'éducation et de la santé, consiste dans le désir d'augmenter la joie de nos semblables, dans une association avec des êtres sympathiques, dans l'absence de superstition, dans la bienveillance, dans la charité, dans le culte de la vérité, dans l'usage complet de la liberté individuelle.
Rien n'est consolant pour le malheureux comme de se voir traité avec égard, avec bienveillance par ceux qui sont au-dessus de lui ; son cœur se remplit de reconnaissance, et alors il comprend pourquoi le riche est riche, et il lui pardonne sa fortune, parce qu'il l'en juge digne.
La voix de la bienveillance est plus séduisante que la flatterie.
La véritable amitié ne se borne pas toujours à faire du bien à son ami pendant sa vie, elle étend quelquefois ses bienfaits au-delà même du tombeau. Les larmes ne nous acquittent point envers les amis que nous perdons. Nous sommes redevables à leur nom, à leur gloire, et à leur famille. Ils doivent vivre dans notre mémoire par le souvenir, dans notre bouche par les éloges, dans notre cœur par les sentiments de bienveillance envers leurs enfants, s'ils en laissent dans le besoin.
L'égalité doit produire tous les biens, parce qu'elle unit les hommes, leur élève l'âme et les prépare à des sentiments mutuels de bienveillance et d'amitié.
Quand vous allez chez un ami, sa bienveillance se manifeste dès le seuil de la maison, le portier vous reçoit avec un air gracieux, le chien remue la queue en signe de joie, un serviteur vient au-devant de vous, vous présente un siège, et tout cela se fait sans que le maître dise un mot.
Un service est un acte de bienveillance qui, parmi les honnêtes gens, donne de la joie à celui qui le reçoit, et à celui qui l'exerce.
Efforce-toi de rendre des services, honore la bienveillance.
Le plaisir attaché à la bienveillance ne peut devenir l'objet d'un calcul égoïste, ce plaisir n'est attaché qu'à l'affection désintéressée.