Les meilleures citations de Pierre-Claude-Victor Boiste :
Le despote aime mieux accorder des grâces que de rendre justice.
Le pardon ôte à un ennemi le pouvoir d'altérer votre caractère ou votre repos.
La bienfaisance change l'or en panacée universelle.
Les traits de la médisance, acérés par les deux bouts, blessent aussi celui qui les enfonce.
La plus sotte des occupations est de s'adorer dans un miroir.
L'être le plus féroce de la création, c'est une âme humaine sans pitié.
L'homme se fait plus de maux à lui-même que ne lui en fait la nature.
Le malheur allonge la vie, le plaisir l'abrège.
Le travail sauve de l'ennui.
Les lois d'exception, toujours odieuses, ne sont qu'un despotisme légal.
L'imprévoyance nous perd, la vigilance nous garde.
L'homme insensé est un clavecin sans cordes.
Les plus hautes dignités sont des piédestaux qui rapetissent les hommes sans mérite.
Le mariage entre deux amants éperdus est un contrat passé dans le transport de la fièvre.
La négative est le refuge de l'imbécile ignorance.
Il existe une musique de style, et celui qui ne la possède pas, ne saura jamais écrire.
Il est une fermeté douce qui ressemble à une barre de fer entourée de velours.
On ne peut s'empêcher de sourire en voyant les médisants et les calomniateurs se tuer à qui mieux mieux.
Le menteur a besoin d'une mémoire exquise.
Le bien vivre n'a d'autre mobile que le bien mourir.
Le plus malheureux des hommes est celui qui fait le plus de malheureux.
Le pouvoir absolu sous des formes populaires est le grand œuvre du machiavélisme.
Il n'y a de louanges désirables que celles des hommes louables.
Le mariage est une loterie, chacun doit y prendre lui-même son billet.
Il y a des espérances qui ne valent pas mieux qu'un billet perdant de loterie déjà tirée.
Le jeune homme doit s'attacher au vieillard, comme le lierre à l'orme.
Le beau parleur aime mieux avoir les mains et les pieds liés que la langue.
L'esprit, comme le corps, a sa lassitude ; il fonctionnera mal si vous ne lui accordez aucun repos.
On se lasse de plaindre ceux qui se plaignent toujours.
L'homme se connaît par sa langue, de même qu'une mauvaise noix à sa légèreté.
Dans l'amour, si l'inconstance donne des plaisirs, la constance seule donne le bonheur.
Le malheur est aux lieux qu'on habite, et le bonheur où l'on n'est jamais.
Celui qu'on aime n'a point de défauts, et si l'on vient à le haïr, il n'a plus de vertus.
Qui ne plaint personne ne mérite pas qu'on le plaigne.
Ne jugeons promptement de personne ni en bien ni en mal.
Nous n'avons pas de plus dangereux flatteurs que nous-mêmes.
L'état de courtisan est un métier comme celui de cordonnier.
Les courtisans voient de trop près, le peuple voit de trop loin, les citoyens éclairés se placent au vrai point de vue.
Tout livre est l'art d'un homme, mais la nature est l'art de Dieu.
On n'aime pas longtemps ceux qu'on n'estime pas.
Laissez parler les médisants, ils se montrent et se font connaître tout seuls.
La vraie connaissance de Dieu est une parfaite ignorance de lui.
Ni le trône, ni le sceptre ne préservent du malheur.
Toute femme qui cède à son amant est une idole renversée.
Toute puissance appuyée sur l'opinion doit suivre ses mouvements ou renverser.
Il est plus facile de renverser que d'élever.
Le sage raisonne sur et non pas contre les faits.
Le cœur d'une femme est la plus grande des contradictions ; rien n'est plus indéchiffrable que ses sentiments, et la pénétration la plus vive s'égare dans le labyrinthe de ses passions.
Les extrêmes se touchent : l'homme réellement supérieur et l'homme vil ne se peuvent offenser.
Le médisant, le calomniateur et le traître se proscrivent eux-mêmes, ils sont comme exilés au sein même de leur patrie.
La crainte d'un malheur imaginaire nous précipite quelquefois à la rencontre d'un réel, dont nous pouvons au moins mesurer toute l'étendue, comme on aime mieux voir un danger en face que le sentir derrière soi.
L'orgueil vient de Satan, et le pédantisme vient de l'ignorance.
Sans la grandeur d'âme, on ne peut trouver les nuances entre le ton de l'arrogance et celui de la dignité.
Le pédantisme, enivré de sa vaine science, est tout bouffi d'arrogance.
Rien de beau que le vrai, mais tout ce qui est vrai n'est pas beau.
La source de la véritable science est dans les faits.
La raillerie n'est presque jamais qu'une méchanceté timide et déguisées.
La cupidité est la ruine de la charité ; la charité est la destruction de la cupidité.
La vanité fait des prodiges de mémoire en racontant sa vie.
Les drapeaux des partis sont des linceuls dans lesquels on ensevelit la patrie.
Il y a des gens qui, à force de raconter les mêmes fables, finissent par les croire vraies.
Il faut allier, par un sage tempérament, une force qui retienne les enfants sans les rebuter, et une douceur qui les gagne sans les amollir.
Les habits sont des surfaces artificielles, et les hommes s'y arrêtent.
L'amabilité ressemble souvent au duvet doux et brillant de fruits durs et amers.
L'innocence se prend au piège de l'amour.
Les extases d'une admiration feinte sont un piège auquel se prennent la pudeur, et la femme qu'elle embellissait.
Que de choses, que d'heureux hasards, que de complaisances de la fortune et des hommes il faut pour le bonheur d'un capricieux !
De capricieux à capricieux, et de brave à brave malaisément la concorde y règne.
Qui peut dominer les sentiments de son cœur reste maître de ses actions.
Ne vous pressez jamais de publier votre ouvrage : chaque jour amène perfection.
Le temps n'est plus où l'autorité était sans devoir, et l'obéissance sans droits.
L'obéissance est nécessaire dans toute association, même entre des rebelles.
Nos désirs s'étendent à mesure que la fortune les satisfait.
Le pressentiment est un messager du destin.
Le vice et la vertu, l'égoïsme et la bonté, font mauvais ménage ensemble.
L'humeur annonce plus souvent le secret mécontentement de soi-même que des autres.
Un léger mécontentement ne doit pas faire oublier de longs services.
Tout homme qui veut dominer sort du rang, et ne se fait que des ennemis.