Les citations célèbres de Fénelon :
Le plus grand des plaisirs est de tromper un trompeur !
Pour être sobre en paroles, il faut l'être en pensées.
La tyrannie est souvent plus funeste aux souverains qu'aux peuples.
Les faux philanthropes ont un esprit flatteur, insinuant, artificieux, pour corrompre les mœurs des hommes comme les courtisanes, et pour réduire en servitude tous ceux dont ils ont besoin.
La simplicité est la droiture d'une âme qui s'interdit tout retour sur elle et sur ses actions.
La simplicité est libre dans sa course, elle ne s'arrête point pour se composer avec art.
Il y a une simplicité qui est un défaut, et il y a une simplicité qui est une merveilleuse vertu.
L'amour-propre d'un misanthrope n'est que sauvage et inutile au monde, mais celui des faux philanthropes est traître et tyrannique. Ils promettent toutes les vertus de la société et ils ne font de la société qu'un trafic, dans lequel ils veulent tout attirer à eux, et asservir tous les citoyens.
Que vos vertus et vos bonnes actions soient les ornements de votre personne.
Écoutez tout le monde, mais croyez peu de gens.
Si vous ne haïssez dans l'homme que le mal, pourquoi n'aimez-vous pas l'homme pour le délivrer de ce mal, et pour le rendre bon ? Le médecin hait la fièvre et toutes les autres maladies qui tourmentent les corps des hommes, mais il ne hait point les malades. Les vices sont les maladies des âmes : soyez un sage et charitable médecin, qui songe à guérir son malade par amitié pour lui, loin de le haïr.
Dès qu'une tromperie en attire une autre, il n'y a plus rien d'assuré parmi les hommes.
La mollesse énerve, elle affadit tout, elle ôte leur sève et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l'âme.
Avant de se jeter dans le péril, il faut le prévoir et le craindre : mais quand on y est, il ne reste plus qu'à le mépriser. Montrez un cœur plus grand que tous les maux qui vous menacent.
L'amour-propre est un censeur âpre, rigoureux, soupçonneux et implacable.
Le malheur ajoute un nouveau lustre à la gloire des grands hommes.
Le corps de l'homme, qui paraît le chef-d'œuvre de la nature, n'est point comparable à la pensée.
C'est la destinée de la vertu d'être livrée à la persécution des lâches et des méchants.
Ceux qui veulent qu'on ne parle pas mal d'eux n'ont qu'une seule ressource, qui est de bien faire.
Il faut laisser les morts en paix, et ne jamais flétrir leur mémoire.
La vieillesse languissante et ennemie des plaisirs dégoûte du présent, fait craindre l'avenir, rend insensible à tout, excepté à la douleur.
Les aumônes sont des remises faites sur l'éternité, à son arrivée chacun les trouvera payables à vue.
L'homme le plus heureux est celui qui croit l'être.
Qui ne craint point la mort est au-dessus de tout.
La meilleure politique, dans le gouvernement des États, ainsi que dans la conduite de la vie, est celle de n'en avoir aucune, et de ne se servir en tout ce qu'on fait, que des moyens que le bon sens prescrit, et que la raison autorise.
L'amour-propre est un amour jaloux, délicat, ombrageux, plein d'épines, douloureux ; il veut tout sans mesure, et sans que tout lui échappe, parce qu'il n'ignore pas sa faiblesse. Il n'y a rien de si dangereux que de plaire dans le monde, l'amour-propre lui en est charmé, et on s'enivre de plaisir et de vanité.
Les péchés sont entrés dans le monde par l'intempérance, c'est l'abstinence qui y ramène les vertus.
Aimez et observez la religion, le reste meurt, mais elle ne meurt jamais.
La vertu donne la véritable politesse ; on doit préférer une vertu sans tache à une longue vie.
La principale prudence consiste à parler peu, à se défier bien plus de soi que des autres.