Un cœur volage ressemble à une plaque de daguerréotype où l'iode a été oublié.
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Les fables, pensées et poésies (1865)
Un cœur volage ressemble à une plaque de daguerréotype où l'iode a été oublié.
Il y a une politesse supérieure à celle du monde : la politesse du cœur.
Le cœur fait quelquefois manquer d'esprit ; plus souvent l'esprit fait manquer de cœur.
Comme l'amour, la douleur pénètre toujours plus avant dans le cœur.
On ne laisse lire au fond de son cœur que ceux qui doivent y trouver leur nom.
Le cœur est un glouton insatiable, on le sait ; le cœur qui soupire voudrait plus et mieux.
Le cœur des femmes se laisse gouverner par les yeux.
Le cœur est au corps humain ce que la machine est à l'homme.
Un cœur trouble intéresse l'univers entier à ses ennuis ; il se flatte de tourmenter de sa fièvre l'âme tranquille de l'indifférente nature ; sa folle passion interpelle jusqu'à cet abîme des cieux étoilés, jusqu'à ces mornes espaces qui n'ont jamais rompu leur vœu d'éternel silence. Étrange orgueil de tout ce qui souffre ! La douleur devrait nous avertir du peu que nous sommes, et cependant qui de nous ne prend à témoin de ses larmes et les hommes et les choses mêmes, ces divines aveugles à qui nous prêtons des yeux pour nous voir et de mystérieuses pitiés pour pleurer avec nous ?
Le cœur, c'est une intelligence qui peut venir même aux imbéciles.
Un cœur généreux ne doit point démentir ses pensées. Il veut qu'on le voie jusqu'au-dedans : tout y est bon, ou du moins tout y est humain.
Le cœur fait irruption dans l'âme, et c'est alors que commence le combat.
Ballotter son cœur en tous sens, le promener ici, le ramener là, chercher à le tromper parce qu'on n'ose pas l'entendre, lui donner tort parce qu'on ne doit pas lui donner raison, l'accuser quand il se plaint justement, c'est pourtant ainsi qu'il faut le traiter dans certaines occasions.
J'irai bâiller à Londres, souper à Madrid, rire à Paris, discuter à Munich, dépenser à Pétersbourg, pleurer à Rome, oublier à Venise, aimer partout où je trouverai un cœur à aimer.
Le cœur de l'enfant est comme ces montagnes où le mineur va mettre la pioche ; que donnera-t-il ? de l'or, de l'argent, ou du cuivre ?
Le cœur est un glouton insatiable, il soupire constamment ! C'est notre destinée ici-bas.
L'amour est l'aliment du cœur, comme les mets le sont du corps.
Pourquoi « Loin des yeux, loin du cœur » ? Parce que les yeux voient une foule de détails et que le cœur se nourrit de cette complication. Il faut au cœur un million de nuances quotidiennes si l'on veut qu'il vive.
Celui qui a le cœur content trouve le bonheur partout. Quand son pied se joue dans une pantoufle, n'est-ce pas pour l'oisif comme si tout l'univers était recouvert d'un cuir souple et caressant ?
Que pourrait-on trouver dans les cœurs trop repliés ? Souvent une pincée de cendres.
Il y a des fois qu'il est très commode d'avoir de la tête plein le cœur.
Le cœur est à l'âme ce que le sexe est au corps, c'est l'organe de son amour.
Ce qui semble caprice aux gens sans âme m'a toujours semblé la raison du cœur.
Oh Seigneur ! c'est une chose compliquée qu'un cœur de femme !
Un cœur bien épris ne se laisse jamais décourager.
En état convulsif, toutes les émotions se succèdent dans le cœur de l'homme.
Ne te fie à qui que ce soit avant que d'avoir bien sondé son cœur.
Tout cœur qui bat trop fort s'expose à des représailles.
Sans ton cœur, mon cœur comme un poids inutile, de la nuit à l'aurore et de l'aurore au soir, battra jusqu'au tombeau sans joie et sans espoir.
Elle avait le cœur sur la main, la belle, mais c'était le mien.
Le cœur d'une femme est une partie des cieux, comme le firmament, il change nuit et jour.
Mon cœur ne se règle sur celui de personne, surtout pas sur le cœur de ceux que j'aime, du moment que j'aime.
Le cœur est insatiable, parce qu'il aspire à l'infini. Ce sentiment, ce besoin de l'infini est au fond des grandes passions et des plus légers désirs. Un soupir de l'âme en présence du ciel étoilé : la mélancolie attachée à la passion de la gloire, à l'ambition, à tous les grands mouvements de l'âme l'exprime mieux sans doute, mais ne l'exprime pas davantage que le caprice et la mobilité de cet amour vulgaire errant d'objet en objet dans un cercle perpétuel d'ardents désirs, de poignantes inquiétudes, de désenchantements douloureux.
L'élan du cœur n'a rien de commun avec l'élan du Grand Nord.
Chez certaines personnes, l'imagination a du cœur.
Pour étendre son horizon le cœur le plus froid n'a besoin que d'une habile attitude. Pour agrandir une perspective à l'infini, il suffit de deux glaces placées en face l'une de l'autre.
Il arrive que des personnes dont on ne convoitera jamais le cœur le tiennent comprimé, comme si elles redoutaient un larcin.