Le parfait n'est pas : le parfait n'est qu'une idée de notre esprit qui va s'élevant de l'imparfait.
La perfection est la raison d'être.
Le vrai caractère de l'homme, c'est d'être capable de raison.
La joie est une passion par laquelle l'âme jouit du bien présent, et s'y repose.
La sagesse consiste à connaître Dieu, et à se connaître soi-même.
La vraie chasteté de l'âme, la vraie pudeur chrétienne, est de rougir du péché.
L'ignorance est la plus dangereuse des maladies, et la cause de toutes les autres.
Chacun pour soi et Dieu pour tous est la maxime d'un égoïste.
Toute vérité démontrée est nécessaire, éternelle et immuable.
L'amour-propre dore si bien nos vices que nous les prenons pour des vertus.
Toute erreur est fondée sur quelque vérité dont on abuse.
Qui veut apprendre la sagesse doit écouter la parole du vieillard.
Qui sait le passé peut conjecturer l'avenir.
Le temps découvre les secrets, le temps confirme les bons conseils.
L'homme est né pour la paix, et il ne respire que la guerre.
La science la plus nécessaire à la vie humaine, c'est de se connaître soi-même.
Une bonne réputation est la seconde vie d'un homme.
La perfection de l'homme est de vivre selon la raison.
On répare ses fautes quand on les pleure.
La vie humaine est semblable à un chemin dont l'issue est fatale. On nous en avertit dès le premier pas, mais la loi de la nature nous dicte d'avancer toujours.
Le médisant exerce la plus lâche de toutes les vengeances, puisque, s'il ne peut se venger autrement, il montre que sa haine est bien furieuse par le plaisir qu'il prend de critiquer en paroles celui qu'il ne peut blesser physiquement.
Le médisant n'épargne pas même ses meilleurs amis, si toutefois un tel homme est capable d'en avoir.
L'envie n'a pas le courage assez bon pour chercher la véritable grandeur, mais elle tâche de s'élever en abaissant les autres.
L'homme n'épargne que lui-même dans ses jugements.
La vérité est une reine qui a dans le ciel son trône éternel, et le siège de son empire dans le sein de Dieu. Il n'y a rien de plus noble que son domaine, puisque tout ce qui est capable d'entendre en relève, et qu'elle doit régner sur la raison même, qui a été destinée pour guérir et gouverner toutes choses.
Le bonheur n'est point le transport passager des sens, c'est un état constant et permanent de l'âme ; il ne peut prendre de consistance dans un cœur agité.
La véritable fermeté est le fruit de l'intelligence.
L'homme sage est permanent comme le soleil ; le fou change comme la lune.
Les réflexions, les connaissances, la philosophie, et plus encore la voix d'une conscience pure, rendent courageux dans le malheur.
Le malheur est un vilain masque qui défigure tellement les personnes que nous avons vues dans la prospérité, que nous ne les connaissons plus quand nous les voyons dans la disgrâce.
Il n'y a que la vertu seule dont personne ne peut mal user, parce qu'elle ne serait plus vertu, si l'on en faisait un mauvais usage.
La vraie liberté est celle qui veut qu'on obéisse aux lois et non aux hommes, qui lie tous les intérêts privés à l'intérêt commun, et qui fait regarder la patrie, non comme une idée abstraite et vaine, mais comme une mère bienfaisante, puissante, chérie et respectée.
Réglons nos jugements sur celui de Jésus-Christ.
Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne pas sentir de quoi ils sont capables.
Il faut laisser le passé dans l'oubli, et l'avenir à la providence.
Les pires des ennemis ce sont les flatteurs ; et les pires de tous les flatteurs, ce sont les plaisirs.
La réflexion est appelée l'œil de l'âme.
L'amour est donné pour aimer ce qu'il y a de meilleur.
Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes.
Qu'est-ce qu'aimer, si ce n'est avoir en tout et partout la même volonté.
L'attention, en tout, c'est ce qui nous sauve.
On flatte pour être flatté.
La passion de la gloire est la seule qui ne vieillisse pas.
La vie n'est qu'un songe, la gloire n'est qu'une apparence.
La connaissance est donnée pour entendre ce qu'il y a de plus vrai.
Les conseils ne font pas moins que le courage, dans les grands périls.