En regardant comme précieux ce qui est vil, et comme vil ce qui est précieux, vous deviendrez désintéressé et personne ne vous taxera d'avarice.
L'avarice produit la duplicité, le mensonge, la fraude et l'injustice.
L'avarice, semblable au serpent couché sur un trésor, ne jouit pas de ses propres biens et empêche les autres d'en profiter. Celui qui s'y abandonne se dessèche et semble n'avoir plus dans la poitrine qu'une pièce d'argent au lieu d'un cœur.
L'avarice qui de toutes les passions semble la plus contraire au bien de la société, en a formé un des plus forts liens en tirant l'or du sein de la terre.
L'avarice est la mère des mauvaises actions ; la frugalité est la sûre gardienne de nos vertus.
L'avarice, examinée de près, sent bien la crapule.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
L'avarice est, ainsi que la gourmandise, au rang des vices les plus bas.
L'avarice est moins l'amour exagéré de l'argent que l'exagération de l'instinct de provision.
Quand tous les vices sont vieux, l'avarice est encore jeune.
Devenu vieux, l'égoïste se cramponne à l'avarice et jette autour de lui des regards inquiets. Alors il n'est pas une de ses actions, pas une de ses paroles qui ne sente le vice dont il est gangrené. Voyez-le, blême et ridé par les soucis, épiant tous les mouvements de ceux qui l'affligent de leur visite, tremblant qu'ils n'approchent d'un meuble ou d'une vitre ; poussant un cri d'effroi s'ils viennent à heurter un objet de minime valeur. Tout est clos chez lui à doubles verrous ; point d'amis, point de serviteurs ; avec qui partagerait-il son existence, celui qui ne saurait partager une obole ? Il meurt seul, délaissé de tous les hommes !
L'avarice est le châtiment du riche.
Si vous avez des trésors, quel emploi plus avantageux et plus honorable pouvez-vous en faire, que de rendre des cœurs heureux ! La joie sombre et toujours inquiète que l'avarice goûte à contempler ses amas d'or et d'argent, aussi inutiles pour elle-même que pour les autres, pourrait-elle jamais être comparée à celle que sent une âme généreuse, en se faisant aimer par ses bienfaits ?
L'avarice ne peut entrer que dans une âme basse, elle est essentiellement opposée à la grandeur d'âme et au courage d'esprit.
On commence à jouer par amusement, on continue par avarice, et l'on finit par passion.
L'avarice et le luxe sont les deux plus grandes pestes des Etats.
La richesse enfante ou l'avarice ou l'insolence.
La prodigalité rétablit l'équilibre rompu par l'avarice, elle est une des plus modestes formes de la charité.
L'Avarice court jusqu'aux Indes au travers de mille périls pour nous en rapporter les perles et les diamants. La Folie les expose en vente, et la Vanité les achète.
L'égoïsme est frère de l'avarice.
L'avarice est un tyran bien cruel : elle ordonne d'amasser et défend l'usage de ce qu'on amasse ; elle irrite le désir et interdit la jouissance.
Si vous voulez détruire l'avarice, commencez par détruire le luxe qui en est la source.
L'avarice est une crainte de manquer et une avidité de jouir, dont elle recule toujours le terme.
Rien ne rapproche autant de la pauvreté que l'avarice.
L'avarice ravit aux autres pour se refuser à elle-même.
À côté de l'ambition et de l'envie, marche toujours l'avarice. Elle est née de l'association de l'or avec toutes les sortes de biens, et c'est cette puissante idée, toujours présente à l'esprit, qui donne tant de vigueur à cette passion. Possesseur du signe ou de la formule de toutes les jouissances, l'avare ne saurait s'en dessaisir ; il se consume dans le moyen et reste toujours en puissance, sans jamais passer à l'acte, c'est le pauvre par excellence.
L'avarice, qui entasse bien sur bien, est un vol fait à ceux qui n'ont rien.
L'avarice est le vêtement le plus voisin de l'âme, c'est le dernier vice qu'elle dépouille.
La pauvreté manque de quelque chose, l'avarice manque de tout.
L'avarice entasse, non pour consommer, mais pour entasser ; c'est un instinct, un besoin honteux.
L'âge et les réflexions guérissent d'ordinaire les autres passions, au lieu que l'avarice semble se ranimer et prendre de nouvelles forces dans la vieillesse.
L'avarice et l'ambition diffèrent en ce que l'une est agitée par l'espérance, et l'autre par la crainte.
L'avarice ternit toute la gloire : on a dit qu'il y avait d'illustres scélérats, mais on n'a pas dit qu'il y eût d'illustres avares.
La pauvreté manque de beaucoup de choses, l'avarice manque de tout.
L'avarice est la première preuve de la bassesse de l'âme.
La lésine est la fille aînée de l'avarice.
De toutes les passions, l'avarice, l'ambition et le jeu sont celles que je conçois le moins.
L'avarice est la plus vile, mais non pas la plus malheureuse des passions.
L'avarice possède beaucoup, désire davantage, et ne jouit de rien.
Il n'y a que l'avarice pour calculer juste.
L'avarice est toujours pauvre, mais pauvre par sa faute.
L'avarice s'appelle prudence et sage économie.
L'avarice est la première vertu des sociétés humaines.
L'avarice est la seule passion qui brave le fer et la mort.
Défaites-vous de votre avarice, de votre envie et de votre inconstance, et vous vivrez en repos.
L'avarice est un des faibles du dernier âge.
Avarice est prudence, et prudence avarice.
Ne vous donnez jamais une réputation ridicule : vingt traits de libéralité n'effaceraient pas la tâche d'un seul trait d'avarice. Soyez généreux dans toutes les occasions où il convient de l'être, mais souvenez-vous que ce ne doit jamais être au préjudice de qui que ce soit. La générosité cesse d'être vertu, dès qu'elle n'a pas la justice pour compagne.
Que la peste soit de l'avarice et des avaricieux !
Ce serait une épouvantable chose que l'avarice, si les avares vivaient toujours.
L'avarice est la dernière et la plus absolue de nos passions.
L'avarice se tourmente sans cesse pour n'être jamais satisfaite.
L'avarice est la passion des petites âmes.
L'avarice est toujours insatiable et sans bornes?