Les citations célèbres de Jean-Benjamin de Laborde.
2 - Les pensées et citations célèbres de Jean-Benjamin de Laborde :
Un bon père n'a peut-être pas été un bon fils. Un bon fils sera sûrement un bon père.
La tempérance est le milieu entre la privation et l'excès de la volupté.
Comme la rougeur peut quelquefois faire prendre une courtisane pour une honnête femme, la modestie peut faire passer pour un homme d'esprit, celui qui ne l'est pas.
Le vice ne fait pas ressembler le vulgaire aux grands hommes, mais les grands hommes au vulgaire.
Le flambeau de la critique s'allume plus souvent pour détruire que pour éclairer.
Si l'on n'a pas de plus grand plaisir que d'être seul avec ce qu'on aime, alors pourquoi peut-on rester si rarement avec soi-même ?
Quand on n'est pas sans reproche, on s'abuse par des sophismes.
Beaucoup de personnes ont assez d'esprit pour bien parler, mais peu en ont assez pour se taire à propos.
L'égoïsme est l'ennemi du bonheur, il défend d'aimer et d'admirer.
Une mère ne regrette jamais les soins ni les peines que son enfant lui a coûtés.
La solitude apaise les mouvements impétueux de l'âme que le désordre du monde a fait éclater.
Ne pas écrire correctement, c'est dévoiler le peu d'éducation qu'on a reçu.
Les hommes pardonnent plus facilement de grands torts que l'offense faite à leur amour-propre.
L'amour-propre est si subtil, que souvent il se glisse dans l'éloge même que nous faisons d'autrui.
Si rien ne surpasse les joies de l'amour maternel, rien aussi ne surpasse ses douleurs.
Les regrets de ce qui n'est plus sont presque toujours des plaintes de ce qui est.
Les gens d'esprit sont gouvernés par des valets, et les sots par des gens d'esprit.
Les premières passions sont si bien les plus fortes que plus on aime, moins on sait aimer.
Voulez-vous faire une insulte à l'équité de quelqu'un sans qu'il s'en offense ? Flattez-le.
Le peuple ne croirait point du tout en Dieu si on ne lui permettait d'y croire mal.
Une nation où les femmes donnent le ton est une nation paresseuse.
Les français sont dans la société des nations, ce qu'est une coquette aimable dans le monde.
La vieillesse est un tyran qui défend sous peine de la vie les plaisirs de la jeunesse.
La générosité a cela de singulier que, quand elle fait un plaisir, elle n'attend point de retour.
Ce qui manque aux orateurs en profondeur, ils vous le donnent en longueur.
L'avare est un arbre stérile.
L'espérance rend prodigue, la crainte rend avare.
On combat l'amour par la fuite, et la colère par le silence.
On doit plaindre un riche qui n'a qu'une bonne table et un pauvre qui n'a que de l'appétit.
L'imagination est une sensation qui s'apaise et s'évanouit.
Il faut rassurer par nos égards ceux à qui l'adversité fait craindre nos mépris.
Du vice au crime, l'occasion est le degré.
Quand l'ingratitude acère le trait de l'offense, la plaie est doublement douloureuse.
La sympathie est une confidence tacite.
L'amour propre égare bien souvent ceux qui ont le moins besoin d'augmenter leur réputation.
Faites du bien à vos amis et à vos ennemis ; vous conserverez les uns, et peut-être vous gagnerez les autres.
Qui craint l'avenir ou regrette le passé, jouit mal du présent.
Qui veut être aimé, sans aimer, ressemble à celui qui veut allumer un flambeau avec une torche éteinte.
Oh ! combien la vie serait courte, si l'espérance ne lui donnait de l'étendue !
On s'accuse de défauts qu'on n'a pas pour se faire louer des vertus qu'on a.
Exiger de la reconnaissance, c'est en exempter.
Les grandes passions qui s'affaiblissent sont semblables à des songes.
Pour cesser de craindre, il faut cesser d'espérer.
On prend de l'amour auprès d'une femme de vingt ans ; une de trente en donne.
On n'est pas au comble de la douleur quand on a la force de se plaindre.
On aime à blâmer les vices que l'on n'a point, parce que c'est une manière tacite de se louer.
On loue souvent des personnes dans le dessein d'en offenser d'autres.
On travaille toute sa vie pour être mieux, et l'on meurt sans avoir été bien.
Deux vrais amis n'ont rien à se reprocher parce qu'ils ne peuvent jamais s'offenser.
Si vous voulez savoir ce qu'on dit de vous en votre absence, il n'y a qu'à écouter ce qu'on dit des autres devant vous.
L'amour est le roi des jeunes gens, et le tyran des vieillards.
On ne doit pas publier l'injure qu'on ne veut pas venger.
L'homme à talents se trouve souvent déplacé ; l'homme de bien est toujours à sa place.
L'amour commence toujours sans réflexion.
Quel honnête homme en place n'a pas été blâmé ? quel scélérat n'a pas été loué ?
Avouer qu'on s'est trompé c'est déclarer qu'on est plus sage aujourd'hui qu'on ne l'était hier.