Les citations célèbres de Maxime Du Camp :
N'auras-tu pas pitié de ma jeunesse errante, j'ai traversé les mers pour venir jusqu'à toi.
On se dit « Si j'avais su ! », et maintenant que l'on sait, il est trop tard.
Le poids des ans est si lourd que je n'ose plus le soulever.
Rêveries et souvenirs, bien souvent, c'est tout un.
Il faut combattre l'intolérance, de quelque côté qu'elle se produise.
Lorsque l'on n'adore rien, on est bien près de s'adorer soi-même.
Il y a des souvenirs qu'on voudrait arracher de son cœur, dût-on arracher son cœur avec eux.
Les enfants sont charmants, mais on devrait par pitié les étouffer avant qu'ils atteignent l'âge de raison.
Le Seigneur met parfois au monde des créatures destinées à beaucoup, à toujours souffrir, afin que les autres hommes puissent se reposer de leurs propres infortunes dans la contemplation du malheur d'autrui.
La mort de ma mère, qui était pour moi, orphelin de père et fils unique, comme une famille entière, a creusé dans mon cœur un vide d'affection qui ne s'est point comblé et où les méchantes passions se sont précipitées bien vite. Elles se sont rendues maîtresses de mon être désemparé ; elles ont tenu en moi leurs ténébreux conciliabules, et m'ont poussé dans des rêves éperdus où je me suis usé à désirer tout ce que je ne pouvais avoir.
À chaque instant on maudit la vie, et les moribonds à cheveux blancs se relèveraient sur leur couche, secoueraient leur agonie et consentiraient à vivre mutilés et sans membres, pourvu seulement qu'ils vécussent, ne fût-ce qu'un jour, une heure, une minute de plus.
L'homme se souvient du passé, la femme pressent l'avenir ; le couple voit le présent.
Il ne suffit pas d'aimer, il faut savoir aimer, et c'est la plus difficile de toutes les sciences.
J'ai toujours eu une inconcevable répugnance pour l'action ; j'ai écrit dans ma tête de très beaux livres dont je n'ai pas eu le courage de mettre un mot sur le papier. Je n'aime que les voyages, et seulement peut-être parce qu'ils fournissent une ample pâture à mes habitudes de songe-creux.
Toute ma vie j'ai ressemblé à ces gens qui sommeillent encore et veulent se lever ; ils rêvent qu'ils sont debout et restent endormis ; je suis un somnambule qui ne s'est jamais réveillé.
L'égoïsme est à l'amour ce que la cécité est à la vue.
Sème la tendresse si tu veux la recueillir.
La rêverie est à la pensée ce que la débauche est à l'amour.
L'homme n'admet guère la solidarité qu'à son profit, il ne la pratique que rarement pour les autres.
Le monde qui m'entoure m'irrite et avive mes plaies ; sa sollicitude m'impatiente, son indifférence m'exaspère. À qui la faute ? À lui ou à moi ? À moi sans doute, car les autres hommes vont et viennent, vivent et meurent sans ces intolérables supplices qui me déchirent.
La femme, étant naturellement envieuse, cherche à s'approprier l'objet des affections d'autrui !
Le bon moyen de devenir l'amant d'une femme est d'en aimer une autre.
Le sentiment vrai est comme une épidémie, il faut le partager.
La paresse est au travail ce que la paralysie est au mouvement.
L'amour a parfois des amertumes si grandes que le cœur en reste troublé à toujours.
La simplicité, c'est le meilleur moyen d'être compris.
Une bonne mère de famille est à la fois la gaieté et la force de la maison.
On n'est heureux qu'avec une bonne femme ! ou avec un bon mari.
Suis-je donc sans péché pour oser vous jeter la première pierre ?
Il y a peut-être autant de peine et autant de souffrance dissimulée à être forcé de s'amuser quand on n'en pas envie qu'à enseigner la lecture à des enfants qui se refusent aux leçons et voudraient aller jouer.
Il est dur à dix-huit ans de vivre en marge de toutes les jouissances et de ne pouvoir pénétrer dans la terre promise, quand on n'en est séparé que par la barrière des conventions mondaines ; il est si facile d'enjamber le fossé et tant de gens vous y convient.
Une âme désintéressée est assez rare de nos jours pour lui valoir quelque sympathie.
Quand tu es parti jadis, tu as laissé ici bien des espérances qui ne se sont jamais réalisées ; prends garde aujourd'hui d'emporter des regrets qui ne serviraient à rien !
En France nous avons l'habitude de ne jamais laisser insulter une femme en notre présence.
Le premier devoir d'une femme est d'être belle, le reste importe peu !
Un désespoir d'amour, mon garçon, c'est fort commun, peu dangereux et facile à guérir.
Rallumer un premier amour éteint, en telle circonstance le plus prudent est de ne jamais jurer de rien.
Un frère aîné absent depuis longtemps on est toujours très heureux de le retrouver.
Un amour dédaigné se replie sur lui-même, diminue peu à peu, et disparaît.
Rappelle-toi toujours que je t'aime pour l'éternité.
On ne se doute guère de ce qui se passe dans la tête des enfants qui sont debout sur le seuil de l'adolescence.
Après les études, il faut travailler afin de gagner au moins son pain quotidien et de faire une trouée dans la foule. Beaucoup de jeunes regretteront le temps passé, temps d'insouciance où il n'y avait point à subvenir personnellement à des besoins ou à des fantaisies.
Silence sur le passé, bon vouloir pour le présent, espérance pour l'avenir.
Le peuple est un enfant, le moindre jouet lui fait oublier son chagrin et son devoir.
On a l'âge que l'on paraît avoir.
Je t'aime et je t'aimerai, ce n'est point de l'or que je t'offre, c'est de l'amour.
Pour t'en servir à l'occasion, toute femme en vaut une autre.
La femme distinguée est celle qui ne se fait jamais remarquer.
Mieux vaut en avoir trop que pas assez.
La beauté ne suffit pas pour être aimée.
Paraître est tout, être n'est rien.
Dans ce petit monde, les vices se développent par contagion ou par sympathie.
Lorsque la femme n'est qu'un instrument de plaisir, elle devient une cause d'ennui.