Pour oser être joyeux et pour vivre, il faut de l'insouciance, il faut oublier la destruction inévitable et l'angoisse prochaine.
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Les fragments d'un journal intime (1852)
Pour oser être joyeux et pour vivre, il faut de l'insouciance, il faut oublier la destruction inévitable et l'angoisse prochaine.
L'insouciance est la mère de l'angoisse.
Si cruelle qu'elle soit, la minute présente serait presque toujours supportable si nous n'y ajoutions les angoisses de l'avenir.
Malgré les charmes – pour moi réels – de la paresse et de l'insouciance, mourir sans avoir rien fait me remplissait d'angoisses.
L'angoisse suscite la beauté, comme la question réveille sa réponse.
Une angoisse entre deux néants : Telle est la vie !
Le bavardage de la radio a remplacé le silence des espaces infinis pour alimenter l'angoisse.
Je n'admire pas la jeunesse pour la brutalité de ses certitudes, mais pour la sincérité de ses angoisses.
L'angoissé timide constelle les parois de son cœur de points d'interrogation. Et nul ne le voit, nul ne lui répond.
L'angoisse et le repentir causés par nos actes ne sont souvent pas autre chose que la crainte des conséquences. La violation de certaines règles extérieures, arbitraires et même ridicules, éveille des scrupules tout à fait analogues à des remords de conscience.
La patience n'a qu'un mot dans son code : attendre ! Oh ! le cruel mot qui vous cloue les bras, qui compte lentement vos pulsations, qui s'amuse de vos larmes, qui semble se réjouir de vos angoisses !
L'amour que nous porte une femme beaucoup plus jeune que nous a, pour notre cœur, même en pleine joie, toute l'angoisse d'une agonie.
Je rentre, l'angoisse au cœur parce que j'ai regardé le soleil couchant, entendu chanter les oiseaux, et que je n'aurai eu que quelques jours cette terre que j'aime tant, et qu'il y a tant de morts avant moi.
Sécurité : Maître mot et principale angoisse d'une société de plus en plus permissive à l'égard des malfrats.
Les angoisses que la guerre crée aux femmes sont peut-être compensées par la liberté qu'elle leur laisse.
L'angoisse suppose le désir de communiquer.
Il n'y a que le sommeil qui permette d'échapper à l'incertitude et à l'angoisse.
Chez ces gens-là, la vie est angoissante comme un aquarium inhabité.
Même ceux d'entre nous, qui ont le triste bon sens de comprendre que leur vie ne saurait être dans l'avenir comme par le passé qu'une succession d'angoisses et de tracas, sont pressés de la dérouler. Serait-ce qu'ils aspirent inconsciemment à la mort délivrante ?
Si tu es pauvre, n'ajoute pas à ta misère l'angoisse d'emprunter et de devoir.
L'anxiété de l'inquiétude est plus poignante encore que l'angoisse de la douleur. Quand le malheur est accompli, l'irréparable nous courbe sous la soumission.
Les angoisses du malheur et des déceptions sont d'autant plus poignantes qu'on avait monté plus haut, compté plus de triomphes, passé par plus de revers, enduré plus d'humiliations.
Quand une blessure de l'âme se ferme, chercher à la rouvrir, c'est vouloir qu'elle saigne encore, et en ramener les angoisses.
L'incertitude, qui me paralyse, est mon oreiller de paresse et d'angoisse.
Une âme pure réfléchit une âme impure, sans se ternir, et dans son ignorance elle frémit à l'approche de ce voisinage d'angoisse. — Les tourterelles se baignent, dit-on, dans les eaux limpides pour y voir l'image des oiseaux de proie qui planent au-dessus.
Le parfum de la bonté se compose des misères des pauvres, et des angoisses des opprimés.
Vivre pleinement, c'est balayer ses peurs et ses angoisses du revers de la main.
L'angoisse a le même nom que la vie, elle s'appelle Reviens.
Créer, c'est utiliser l'angoisse, non point la guérir : tout ce qui guérit l'angoisse ressemble à la mort.
Toute peur d'ambition, qu'elle soit spirituelle ou matérielle, engendre l'angoisse.