Les citations de Nicolas Boileau.

1 - Qui est Nicolas Boileau ?

Photo / portrait de Nicolas Boileau Biographie courte : Écrivain, poète et critique français né le 1er novembre 1636 à Paris, Nicolas Boileau est mort à l'âge de 74 ans le 13 mars 1711 dans sa ville natale.

La famille de Boileau :

Fils de Gilles Boileau (1584-1657), greffier à la Grande Chambre du Parlement, et d'Anne de Niélé (1609-1638), de leur union célébrée le 15 avril 1630 naît Nicolas Boileau le 1er novembre 1636 à Paris rue de Jérusalem. Il est le quinzième des seize enfants du couple.

Etudes et formation :

Issu d'une famille de petite bourgeoisie parlementaire, le jeune Boileau perd sa mère à vingt mois. Il commence ses premières études au collège d'Harcourt (Aujourd'hui lycée Saint-Louis) à Paris, puis rejoint le collège de Beauvais pour étudier le droit. Théologien de la Sorbonne et pourvu du titre d'avocat le 4 décembre 1656, Nicolas Boileau ne plaidera jamais. Il choisit le métier d'écrivain critique et de se consacrer aux lettres.

Les dates clés de sa carrière :

Dès 1657, il se met à la rédaction de ses Satires, un recueil de douze poèmes en alexandrins, qui connut un grand succès dès sa publication en 1666. Il s'attaque à d'autres auteurs qu'il juge de mauvais goût et s'attire leur haine. Parvenu à l'âge de la maturité, il compose douze Épîtres, qu'il fera paraître entre 1670 et 1697. Au début des années 1670 il compose les quatre chants de L'Art poétique. Un poème didactique de onze cents alexandrins classiques, découpé en quatre chants et publié en 1674.

En octobre 1677, il est nommé historiographe du roi aux côtés de Jean Racine. Boileau fréquente les cercles littéraires, notamment le salon de Ninon de Lenclos. Parmi ses amis il compte Molière, Antoine Furetière et François de La Rochefoucauld. Le 15 avril 1684, il est élu à l'Académie française.

Boileau, et la célébrité :

Défenseur de Molière et de Jean Racine, il devient célèbre pour la pertinence de ses vers et de ses critiques acérées à la morale avec ses Épîtres. Il est au XVIIe siècle l'un des principaux théoriciens de l'esthétique classique en littérature, ce qui lui vaudra d'être considéré comme le « législateur du Parnasse. »

Décès et inhumation :

Nicolas Boileau meurt d'une hydropisie de poitrine le 11 mars 1711 à 74 ans. Inhumé dans la chapelle du cimetière de la Sainte-Chapelle, ses restes furent transportés, le 14 juillet 1819, dans l'église Saint-Germain-des-Prés (Paris).

Ses principales oeuvres :

Les Satires (1666-1716), Le Lutrin (1674-1683), et L'Art poétique (1674). (Nicolas Boileau sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 78 citations et pensées de Nicolas Boileau :

Jadis l'homme vivait au travail occupé ; et, ne trompant jamais n'était jamais trompé.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Mon coeur, exempt de soins, libre de passion, sait donner une borne à son ambition.

Nicolas Boileau - Satire II, À Molière (1664)

Sans cesse on prend le masque, et quittant la nature, on craint de se montrer sous sa propre figure.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Avant qu'à nos erreurs le ciel nous abandonne, profitons de l'instant que de grâce il nous donne.

Nicolas Boileau - Épître III, À M. Antoine Arnault (1673)

Un dévot aux yeux creux, et d'abstinence blême, s'il n'a point le cœur juste, est affreux devant Dieu.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. de Valincour (1698)

Le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre où chacun en public, l'un par l'autre abusé, souvent à ce qu'il est joue un rôle opposé.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. de Valincour (1698)

Un poème insipide et sottement flatteur déshonore à la fois le héros et l'auteur.

Nicolas Boileau - Satire IX, À son esprit (1668)

L'animal le plus fier qu'enfante la nature dans un autre animal respecte sa figure ; l'homme seul, en sa fureur extrême, met un plaisir brutal à s'égorger soi-même.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

L'ambition, l'amour, l'avarice, la haine, tiennent, comme un forçat, notre esprit à la chaîne.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Jamais, quoi qu'il fasse, un mortel ici-bas ne peut aux yeux du monde être ce qu'il n'est pas.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. de Valincour (1698)

Dans le monde il n'est rien de beau que l'équité ; sans elle la valeur, la force, la bonté, et toutes les vertus dont s'éblouit la terre, ne sont que faux brillants.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. Valincour (1698)

Un sot, en écrivant, fait tout avec plaisir, il n'a point en ses vers l'embarras de choisir.

Nicolas Boileau - Satire II, À Molière (1664)

Quelques vains lauriers que promette la guerre, un peut être héros sans ravager la terre.

Nicolas Boileau - Épître I, Au roi (1675)

L'homme a, comme la mer, ses flots et ses caprices ; mais ses moindres vertus balancent tous ses vices.

Nicolas Boileau - Satires (1667)

Dans ses prétentions une femme est sans borne.

Nicolas Boileau - Satires, V, 721 (1665)

Qu'est-ce que la sagesse ? Une égalité d'âme que rien ne peut troubler.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Il vaut mieux souffrir son secret que de le dévoiler.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Dans le crime, il suffit qu'une fois on débute ; une chute toujours attire une autre chute.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

L'esprit lasse aisément si le cœur n'est sincère.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

La parfaite alliance de l'art et de la nature fait la souveraine perfection du sublime.

Nicolas Boileau - Le traité du sublime (1674)

Gardez-vous de cet esprit critique ; on ne sait bien souvent quelle mouche le pique.

Nicolas Boileau - Satires IX, À son esprit (1667)

La mollesse amène la fausse vanité.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

L'homme, sans arrêt dans sa course insensée, voltige incessamment de pensée en pensée ; son coeur, flottant entre mille embarras, ne sait ni ce qu'il veut ni ce qu'il ne veut pas.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Un pédant, enivré de sa vaine science, n'a souvent fait qu'un sot.

Nicolas Boileau - Satire IV, À l'abbé Le Vayer (1664)

La soif de commander enfanta les tyrans.

Nicolas Boileau - Satires (1667)

Le seul bonheur solide est de prendre toujours la vérité pour guide.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. de Valincour (1698)

Une femme en doux amusements sait du temps qui s'envole employer les moments.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Hâtons-nous de vivre pleinement, le temps fuit, et nous entraîne avec lui.

Nicolas Boileau - Épître III, À M. Arnault (1673)

L'équivoque est la mère de la plupart de nos sottises.

Nicolas Boileau - Les pensées et maximes (1711)

Chacun cherche pour plaire un visage emprunté.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

La simplicité plaît sans étude et sans art.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Un cœur noble est content de ce qu'il trouve en lui, et ne s'applaudit point des qualités d'autrui.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Tout flatteur endort au son de ses paroles.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Tout éloge imposteur blesse une âme sincère.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

La pédante est celle qui parle, et jamais ne dit rien.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Qui toujours parle, et ne dis jamais rien ; il en est des milliers, dont ma bouche se lasse.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

En des fureurs que les plaintes aigrissent, des femmes battent leurs enfants en l'époux qu'elles haïssent.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Qui veut, vingt ans après le sacrement, exiger d'un mari le respect d'un amant ?

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Qui t'aime le matin, te hait le soir.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

On ne peut toujours travailler, prier, lire ; mais mieux vaut s'occuper à jouer qu'à médire.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Tous les vers sont bons, pourvu qu'ils soient nouveaux.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Combien n'a-t-on point vu de belles aux doux yeux, avant le mariage anges si gracieux, tout à coup se changeant en bourgeoises sauvages, vrais démons apporter l'enfer dans leurs ménages.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Il n'est point de repos, ni de paix, avec une coquette.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Adultère - D'un doux accueil ; l'un est payé d'un mot, l'autre d'un clin d'œil !

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Quelle joie de s'entendre appeler petit cœur, ou mon bon ! de voir autour de soi croître dans sa maison, sous les paisibles lois d'une agréable mère, de petits citoyens dont on croît être le père !

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

L'honneur est comme une île escarpée et sans bords ; on n'y peut plus y rentrer dès qu'on en est dehors.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

L'homme en ses passions toujours errant sans guide, a besoin qu'on lui mette et le mors et la bride. Son pouvoir malheureux ne sert qu'à le gêner, et pour le rendre libre, il le faut enchaîner.

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Ainsi que ses chagrins l'hymen a ses plaisirs ; quelle joie, quelle douceur extrême, de se voir caressé d'une épouse qu'on aime !

Nicolas Boileau - Satire X, Les femmes (1693)

Le plus fou souvent est le plus satisfait.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

Souvent de tous nos maux la raison est le pire.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

Chacun pour soi-même est toujours trop indulgent.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

Tous les hommes sont fous, et malgré tous leurs soins, ne diffèrent entre eux que du plus ou du moins.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

L'homme le moins sage croit toujours avoir la sagesse.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

Le plus sage est celui qui ne pense point l'être.

Nicolas Boileau - Satire IV, À M. l'abbé Le Vayer (1664)

Hâtons-nous, le temps fuit, et nous traîne avec soi : le moment où je parle est déjà loin de moi.

Nicolas Boileau - Épître III, À M. Antoine Arnault (1673)

La vertu se contente, et vit à peu de frais.

Nicolas Boileau - Épître V, À M. De Guilleragues (1674)

L'argent en honnête homme érige un scélérat ; l'argent seul au palais peut faire un magistrat.

Nicolas Boileau - Épître V, À M. De Guilleragues (1674)

C'est l'erreur que je fuis, c'est la vertu que j'aime.

Nicolas Boileau - Épître V, À M. De Guilleragues (1674)

Qui vit content de peu, possède toute chose. Mais sans cesse ignorants de nos propres besoins, nous demandons au ciel ce qu'il nous faut le moins.

Nicolas Boileau - Épître V, À M. De Guilleragues (1674)

À soi-même incommode, l'homme change à tout moment d'esprit comme de mode.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

L'or même à la laideur donne un teint de beauté ; mais tout devient affreux avec la pauvreté.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Quiconque est riche est tout ; sans sagesse, il est sage.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

L'homme, il va du blanc au noir, il condamne au matin ses sentiments du soir.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.

Nicolas Boileau - Satire VIII, À M. M*** docteur de Sorbonne (1667)

Un discours trop sincère aisément nous outrage.

Nicolas Boileau - Satire VII, Sur le genre satirique (1663)

Le mal qu'on dit d'autrui ne produit que du mal.

Nicolas Boileau - Satire VII, Sur le genre satirique (1663)

C'est un méchant métier que celui de médire.

Nicolas Boileau - Satire VII, Sur le genre satirique (1663)

Il faut avec les grands un peu de retenue.

Nicolas Boileau - Satire V, À M. Le marquis de Dangeau (1665)

L'ignorance vaut mieux qu'un savoir affecté.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Le mérite en repos s'endort dans la paresse.

Nicolas Boileau - Épître VII, À M. Jean Racine (1677)

Quand un homme est riche, il vaut toujours son prix.

Nicolas Boileau - Satires, V, 115 (1665)

Heureux est le mortel qui, du monde ignoré, vit content de soi-même en un coin retiré.

Nicolas Boileau - Épître VI, À M. De Lamoignon (1677)

L'argent, l'argent, dit-on ; sans lui tout est stérile. La vertu, sans l'argent, n'est qu'un meuble inutile.

Nicolas Boileau - Épître V, À M. De Guilleragues (1674)

N'imite point ces fous dont la sotte avarice va de ses revenus engraisser la justice ; qui toujours assignant, et toujours assignés, souvent demeurent gueux, de vingt procès gagnés.

Nicolas Boileau - Épître II, À M. l'abbé Des Roches (1669)

Pour paraître honnête homme, en un mot, il faut l'être.

Nicolas Boileau - Satire XI, À M. Valincour (1698)

Mon cœur, toujours conduisant mon esprit, ne dit rien aux lecteurs qu'à soi-même il n'ait dit.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable : il doit régner partout.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

3 - Ses citations classées par œuvres :

L'Art poétique, publié en 1674 »

4 - La liste des auteurs célèbres :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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