Il n'y a pas de mal à se faire du bien, et faire l'amour est un passe-temps agréable.
Il vaut mieux une vie brève et bien remplie qu'une longue existence morne.
En amour il ne faut pas poser de questions si on veut obtenir des réponses.
Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler.
Drôle d'idée d'aller dégoter un homme marié quand il y a tellement de célibataires !
Le sourire, c'est peut-être simplement pour ça : Être désirable, encore.
Cela pèse lourd, une absence. Bien plus lourd qu'une disparition. Parce que avec les morts, c'est commode, on sait qu'ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer.
Parce qu'il y avait l'enfant... Combien de mariages subsistent-ils par la grâce de cette seule formule ? Combien de femmes et d'hommes liés encore alors que tout s'est dénoué, et que leur progéniture contraint à demeurer ensemble ? Combien d'existences saccagées au bénéfice présumé de filles et de fils ? Combien d'années passées côte à côte simplement parce que les enfants constituaient l'ultime « bien commun » ?
Je n'aime pas qu'on ait besoin de moi. Je ne veux me sentir aucune responsabilité. Vis-à-vis de quiconque.
Plutôt se taire que se tromper, qu'anéantir une espérance par une phrase maladroite.
Le mutisme ne me guérit de rien, pas plus qu'il n'éloigne la douleur. C'est juste qu'il s'impose à moi, qu'il me submerge, qu'il me dépasse. Ce n'est même pas une question d'orgueil, ou une misérable tentative pour sauver la face. Non, c'est seulement être inatteignable, inaccessible, le plus lointain.
Il est plus aisé de n'avoir rien que de n'être rien.
Les pires douleurs sont celles qu'on s'inflige.
Si je dois choisir entre l'écriture et toi, alors je choisis l'écriture.
Passer ses journées à écrire, devant l'océan, connaître le succès, boire des Martini, choisir ses amants : Tout de même, il y a des sorts moins enviables !
Comment vivre autrement que dans l'instant présent ? Pourquoi sacrifier le bonheur d'aujourd'hui au possible chagrin de demain ? Je veux vivre. Je veux être dans le frisson de la vie. Dans cette excitation qui est synonyme de plaisir et de frayeur.
Je n'ai pas d'âge. Les années ont passé, je les ai perdues. Si je ne devais compter que les années heureuses, je serais encore un enfant.
Je songe à la dette que nous ne finissons pas d'acquitter à l'enfance, à la jeunesse perdue et que nous embellissons précisément parce qu'elle est perdue, aux moments de l'innocence et des possibles dont nous nourrissons le regret.
Les gens d'ici, ceux qui ne partent pas, qui ne partiront jamais, pensent qu'on devient forcément un autre quand on vous emmène loin d'eux. C'est eux qui ont raison.
Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là.
Un enfant qui n'a que sa mère n'admettra jamais de la partager.
Une intuition ne vaut pas certitude.
Lorsqu'un enfant cesse d'aimer sa mère, c'est un monde qui s'écroule.
Il faut aimer les gens beaucoup pour les accepter tels qu'ils sont.
Buté sur les mots, il y a de l'impudeur à soutirer aux gens qu'on interroge des précisions.
On ne s'abstrait pas aisément de sa jeunesse.
Les hommes fuient comme la peste les femmes malheureuses qui se moquent d'eux.
Que le temps passe plus vite quand l'ennui l'étire.