Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Pierre-Jules Hetzel, dit Pierre-Jules Stahl.

Notre citation favorite de Pierre-Jules Stahl :

Photo de Pierre-Jules Stahl Pour être heureux, il faudrait préférer les nuages au soleil, la pluie au beau temps, la douleur au plaisir, avoir grande envie de rire ou mettre son bonheur à pleurer, n'avoir rien et se trouver trop riche de moitié, prendre que tout ce qui se fait est bien fait, que tout ce qui se dit est bien dit, croire aux balivernes et que les vessies sont des lanternes, se persuader qu'on vit quand on rêve, qu'on rêve quand on vit, adorer des prestiges, des apparences, des ombres, avoir un pont pour toutes les rivières, se payer de belles paroles, nier le diable au milieu des diableries, tout savoir et ne rien apprendre, bouleverser la mappemonde, et mettre enfin chaque chose à l'envers en ce monde. (La vie et les options philosophiques d'un pingouin publiée en 1841).

Les citations et pensées célèbres de Pierre-Jules Stahl :

L'enthousiasme patriotique est l'apanage de la jeunesse ; on ne trouve guère qu'égoïsme chez l'homme qui approche de la vieillesse.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'amour est une passion qui souvent s'encanaille.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Si jamais le droit prend entièrement la place de la force, on verra commencer le siècle d'or.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand on propose quelque chose à un homme, il se décide de suite à prendre un parti : si on lui fait des observations qu'il trouve raisonnables, il doute et ajourne sa détermination définitive. Après avoir ballotté entre les divers partis à prendre, il se décide ordinairement pour celui qu'il avait premièrement embrassé. On tient à son idée, mais on ne renonce pas pour cela à examiner celles des autres, que l'on finit presque toujours par trouver inférieures aux siennes ; ce qui n'est souvent qu'un effet de l'amour-propre.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les hommes font plus par imitation que par raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Celui qui agit avec trop de légèreté manque de jugement.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On aime à être dupe de son cœur, et non d'un tiers.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'hypocrisie n'est en honneur que parce que les hommes veulent être trompés.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Qui a touché le fond ne peut descendre plus bas.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les hommes se laissent prendre aux apparences : il est petit le nombre de ceux qui veulent pénétrer le fond des choses.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La civilisation chasse l'ignorance pour faire place à la raison, comme l'industrie détruit les ronces pour les remplacer par des moissons.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand on a un peu vécu et vu toutes les extravagantes barbaries dont l'espèce humaine est capable, on ne doit plus s'étonner de rien : on doit plutôt croire que les hommes incapables de profiter du passé ne laisseront rien espérer de bon pour l'avenir.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'empressement que chacun met à faire adopter ses idées montre assez qu'il les croit préférables à celles des autres.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On voit souvent des boutades irréfléchies en barbe grise et de la prudence dans une jeunesse imberbe.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est singulier combien de gens aiment à fouiller dans le passé et qui ignorent le présent : ils ressemblent au philosophe Thalès qui, cherchant à connaître les cieux, se laisse tomber dans un fossé.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La friponnerie vit au milieu de la société comme le ver au milieu d'une plante, et finirait par la faire périr si on ne venait à bout de l'extirper.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'ignorance de la foule laisse le plus vaste champ possible aux faiseurs de nouveaux systèmes.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La pensée est en opposition avec la force qui est presque toujours brutale.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Chacun veut paraître désintéressé, mais s'y prend de manière à montrer de l'avarice plutôt que du désintéressement.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'empressement que chacun met à vouloir parler montre assez qu'il pense que ce qu'il va dire vaut mieux que ce que peuvent dire les autres.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le méchant ne laisse échapper aucune occasion de nuire, et pour cela il a à sa disposition un caractère de caméléon.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Pour être habile en politique, il faut un très grand tact : aussi est-il rare de voir des habiles en ce genre, quoique tout le monde se pique de l'être.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme qui, dans un poste élevé, a une volonté trop prononcée, s'expose souvent à commander des injustices et à se faire des ennemis.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Trop de méfiance finit par donner mauvaise opinion des méfiants.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme fait plus par gloriole et démonstration que par raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le despote est un être à trop courte vue pour voir autre chose que lui dans le monde.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les gens faux croient toujours que personne n'est digne de confiance.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La passion du jeu est, comme toute passion forte, capable de tout.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand un grand diseur de riens trouve quelqu'un qui l'écoute, il s'amuse beaucoup à conter ses histoires, parce qu'il s'imagine faire plaisir aux écouteurs, et ne s'aperçoit pas que ce n'est qu'à lui seul qu'il est agréable.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme à pensées fortes cherche à se détacher des objets extérieurs qui éblouissent la foule.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est parfois curieux de voir combien quelques hommes sont habiles à se créer de certains devoirs, dont ils trouvent mauvais de s'éloigner.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La philosophie semble s'éloigner de l'homme à mesure qu'il s'avance dans les grandeurs.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le vrai philosophe ne se trouve guère que dans une position médiocre ; quand on est en vue. Dans un poste élevé, on n'est plus chez soi, et adieu la philosophie : elle fuit le train du monde.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme qui a de la fortune croit posséder des richesses, et ce sont elles qui le possèdent et ne lui laissent aucun repos.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La sottise s'entoure de toutes sortes de colifichets pour se faire remarquer ; le mérite réel, fort de lui-même, est modeste.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Celui qui a été brave une fois en sa vie est fort content de penser qu'on le regardera toujours comme tel.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La nature est toujours la même, il n'y a que les individus qui changent.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Dans la conduite ordinaire des hommes, il y a plus de déterminations irréfléchies que de démarches prudentes.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Tous les jours on demande à vieillir, et tous les jours on se plaint d'être vieux.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Ce qui manque le moins et ce qu'on a le plus, est la paresse.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le bonheur des uns est parfois de voir les autres dans l'embarras.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Ce qu'il y a de bon dans l'instruction, c'est qu'elle laisse toujours quelque chose à désirer. S'il y avait un point de savoir tout, et où il ne fût plus permis d'apprendre, on n'en serait pas plus satisfait que de l'ignorance.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il y a des gens qui disent toujours qu'ils savent telles et telles choses ; je les trouve heureux, travaillant depuis longtemps, sans avoir rien pu apprendre de sûr, si ce n'est que je sais que je ne sais rien, comme disait Socrate.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Tout dans la nature périt ; et les corps en décomposition servent de nourriture à d'autres êtres vivants. Il en est à peu près de même de l'intelligence : on vit plus de l'esprit des autres que du sien. L'homme est trop faible ou trop peu sûr de lui-même pour n'avoir pas besoin de l'appui de ses semblables. C'est au physique comme au moral.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On préfère un livre riche en idées à un autre où il n'y a qu'un arrangement harmonieux de mots ; ces deux choses réunies constituent la perfection.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les chefs-d'œuvre de génie font répandre des larmes de plaisir ; la douleur arrache des cris plaintifs.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La sottise est la chose du monde la plus incommode, et pour ceux qui en sont pourvus et pour ceux qui les approchent.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'instruction est pour tous, mais tous ne peuvent parvenir aux postes auxquels l'éducation donne droit de prétendre. La position sociale de chacun et la faveur font plus que le savoir ; aussi ceux qui ne parviennent à rien, de dépit travaillent-ils à embarrasser les heureux pensionnés. La vertu seule devrait être récompensée.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Tout pour nous et nos sociétaires : voilà l'esprit de toute société particulière. Et on est à se demander comment des gens à vues larges, avec des idées grandes et généreuses, peuvent se fourrer dans de pareils guêpiers. C'est beaucoup gagner sur la vie, que de s'aider de l'expérience des autres.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Homme affamé n'a point d'entrailles.

Pierre-Jules Stahl - L'histoire d'un lièvre (1840)

L'amour est un enfant, il veut des cœurs jeunes comme lui.

Pierre-Jules Stahl - Souvenirs d'une vieille corneille (1841)

Quand une femme qui peut encore être compromise vous donne son portrait, cela veut dire qu'elle vous le prête. Soyez assuré qu'elle vous le redemandera le jour où elle vous reprendra l'original.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

La patience se moque du temps.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

La naïveté n'est qu'une qualité relative dans les femmes, car elle n'exclut chez elles aucun défaut. Il est telle femme, vicieuse et naïve à la fois, dont sa naïveté même fait un monstre. Elle a le bénéfice de ses vices sans en avoir la conscience et fait ainsi le mal avec enjouement. Une femme naïve et mauvaise n'est donc pas seulement une méchante femme, c'est un être pervers, elle a l'ingénuité du vice, et le vice de l'ingénuité.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

La femme jalouse est l'ennemie du talent, de la gloire, de l'honneur et du bonheur de l'homme qu'elle aime ; elle est l'ennemie de sa vie même, car sa mort seule peut la rassurer.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

L'indifférence qui succède à l'amour dans le cœur d'une femme, est presque toujours sans appel. L'homme qu'une femme a cessé d'aimer ne devient pas seulement pour elle un étranger, un inconnu, c'est un mort dont elle aurait toujours ignoré l'existence.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Il y a des hommes que fait souffrir la présence d'une femme autrefois aimée ; ils fuient ce souvenir d'un passé disparu, il leur serait douloureux de se retrouver sans nécessité devant un témoin de leur propre fragilité. Peu de femmes ont cette délicatesse. Quand elles sont assurées qu'elles ont eu affaire à un galant homme, à un homme discret, elles ne feraient point un pas pour l'éviter. Il semble que le présent ait toujours le droit de les absorber complètement.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Les femmes sont superstitieuses ou incrédules.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

L'imprévoyance est un des défauts les plus caractérisés des femmes. La cigale de la fable en remontrerait à la plupart d'entre elles en ce qui concerne la prévision de l'avenir. Tout entières aux soins du présent, il est leur seul souci. Les plus avides, celles dont la rencontre est pour leur prochain tout aussi dangereuse que celle d'une bande de voleurs, qui s'abattent sur la fortune d'un homme comme des sauterelles sur un champ, comme l'oiseau de proie sur un cadavre, celles-là mêmes, celles-là surtout n'ont aucune prévoyance du lendemain. Les plus illustres parmi ces détrousseuses de grand chemin, après avoir tenu des fortunes dans leurs mains, meurent sur la paille ou à l'hôpital. La fourmi est à l'état d'infime exception parmi elles. Est-ce une loi de la Providence qui veut que le bien mal acquis ne profite pas ?

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Hélas ! Quel est le devoir qu'on n'a pas renié pour une femme ? Quel est le parjure qui n'est pas sorti d'une poitrine humaine pour une femme ? Quel est le crime que la folie de l'homme n'a pas commis pour une femme ? À quoi une femme n'a-t-elle pas été préférée ? Combien en est-il qui ont vu à leurs pieds, sous leurs pieds, les dons de la jeunesse, les richesses de l'âge mûr et la dignité même de la vieillesse, et qui, au lieu de les relever d'une main confuse et attendrie, les y ont ingénument laissés, faisant sans remords litière de tous ces biens perdus !

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

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