Les citations célèbres de Pierre-Jules Stahl :
L'amour est un enfant, il veut des cœurs jeunes comme lui.
Quand une femme qui peut encore être compromise vous donne son portrait, cela veut dire qu'elle vous le prête. Soyez assuré qu'elle vous le redemandera le jour où elle vous reprendra l'original.
La patience se moque du temps.
La naïveté n'est qu'une qualité relative dans les femmes, car elle n'exclut chez elles aucun défaut. Il est telle femme, vicieuse et naïve à la fois, dont sa naïveté même fait un monstre. Elle a le bénéfice de ses vices sans en avoir la conscience et fait ainsi le mal avec enjouement. Une femme naïve et mauvaise n'est donc pas seulement une méchante femme, c'est un être pervers, elle a l'ingénuité du vice, et le vice de l'ingénuité.
La femme jalouse est l'ennemie du talent, de la gloire, de l'honneur et du bonheur de l'homme qu'elle aime ; elle est l'ennemie de sa vie même, car sa mort seule peut la rassurer.
L'indifférence qui succède à l'amour dans le cœur d'une femme, est presque toujours sans appel. L'homme qu'une femme a cessé d'aimer ne devient pas seulement pour elle un étranger, un inconnu, c'est un mort dont elle aurait toujours ignoré l'existence.
Il y a des hommes que fait souffrir la présence d'une femme autrefois aimée ; ils fuient ce souvenir d'un passé disparu, il leur serait douloureux de se retrouver sans nécessité devant un témoin de leur propre fragilité. Peu de femmes ont cette délicatesse. Quand elles sont assurées qu'elles ont eu affaire à un galant homme, à un homme discret, elles ne feraient point un pas pour l'éviter. Il semble que le présent ait toujours le droit de les absorber complètement.
Les femmes sont superstitieuses ou incrédules.
L'imprévoyance est un des défauts les plus caractérisés des femmes. La cigale de la fable en remontrerait à la plupart d'entre elles en ce qui concerne la prévision de l'avenir. Tout entières aux soins du présent, il est leur seul souci. Les plus avides, celles dont la rencontre est pour leur prochain tout aussi dangereuse que celle d'une bande de voleurs, qui s'abattent sur la fortune d'un homme comme des sauterelles sur un champ, comme l'oiseau de proie sur un cadavre, celles-là mêmes, celles-là surtout n'ont aucune prévoyance du lendemain. Les plus illustres parmi ces détrousseuses de grand chemin, après avoir tenu des fortunes dans leurs mains, meurent sur la paille ou à l'hôpital. La fourmi est à l'état d'infime exception parmi elles. Est-ce une loi de la Providence qui veut que le bien mal acquis ne profite pas ?
Hélas ! Quel est le devoir qu'on n'a pas renié pour une femme ? Quel est le parjure qui n'est pas sorti d'une poitrine humaine pour une femme ? Quel est le crime que la folie de l'homme n'a pas commis pour une femme ? À quoi une femme n'a-t-elle pas été préférée ? Combien en est-il qui ont vu à leurs pieds, sous leurs pieds, les dons de la jeunesse, les richesses de l'âge mûr et la dignité même de la vieillesse, et qui, au lieu de les relever d'une main confuse et attendrie, les y ont ingénument laissés, faisant sans remords litière de tous ces biens perdus !
L'honneur de certaines femmes est, dit-on, un Argus qui s'endort aisément à l'aide d'un peu d'encens, et mieux encore avec une bonne infusion de poudre d'or.
Il n'y a pas de milieu entre l'amour et la haine d'une femme.
Les femmes ont la vie dure. Elles meurent d'amour, elles meurent de chagrin, on les tue, elles se tuent, et elles en guérissent.
Le moine et la femme sont les deux griffes du diable.
Défie-toi de la froideur des femmes, il n'y a rien qui fonde plus vite que la glace.
Il y a des femmes froides, il n'en est pas d'incombustibles.
Le bonheur des trois quarts des hommes se fait de la fausseté des femmes.
Quoi de plus fort qu'une faible femme !
Une campagne suffit pour faire d'une ingénue un général expérimenté.
L'esprit des femmes a toutes sortes de rapports avec le diamant. Il est fin, il est précieux ; il a mille feux, mille étincelles ; il a des facettes qui rayonnent dans toutes les directions ; il éblouit enfin et se trahit même dans l'ombre dès que la plus petite ouverture lui est faite. Il ne peut pas rester dans un tiroir, il faut qu'il se montre, et c'est cette nécessité où il semble être de se faire voir qui explique la plupart des sottises célèbres qu'ont pu faire et dire les femmes d'esprit de tous les temps, depuis Eve et Pandore, qui n'étaient sottes ni l'une ni l'autre assurément.
Le roc est moins dur que la femme sans cœur.
Une femme se donne à vous tout entière, et vous dupe.
Une femme voit tout, même ce qu'elle ne regarde pas. Il n'y a pas de femmes distraites.
Le dédain des femmes ressemble souvent à celui du renard pour les raisins.
Il n'y aurait pas grand mal à aimer un peu trop les femmes en général. Le vrai danger, c'est qu'on en vient toujours à en préférer une.
L'objet du culte de la femme, c'est la femme.
Le lierre ne s'attache pas plus fortement à l'ormeau qu'une femme à l'amant sur lequel on la contrarie.
Rien de plus curieux à observer que l'attention à la fois inquiète et patiente avec laquelle la femme laide se fait le témoin, le confident, le complice, le complaisant d'abord, et puis bientôt l'inquisiteur impitoyable et le tyran de la jolie femme qui a commis la faute de se mettre dans sa main.
Toutes les femmes sont très charitables, il n'en est pas une qui ne prenne volontiers cent francs à son mari pour donner dix francs aux pauvres.
La femme boudeuse est un cigare qui, au lieu de brûler, se charbonne.