Les citations de Pierre-Jules Hetzel.

1 - Qui est Pierre-Jules Hetzel ?

Photo / portrait de Pierre-Jules Hetzel Biographie courte : Éditeur et écrivain français né le 15 janvier 1814 à Chartres dans l'Eure-et-Loir, Pierre-Jules Hetzel, connu sous le nom de plume de Pierre-Jules Stahl, est mort le 17 mars 1886 à Monte-Carlo à l'âge de 72 ans.

La famille de Hetzel :

Fils de Jean Jacques Hetzel (1781-1852), maître sellier dans l'armée impériale, et de Louise Jacqueline Chevalier (1777-1859), sage-femme à l'hôtel-Dieu de Chartres, de leur union célébrée le 28 avril 1813 à Chartres nait Pierre-Jules Hetzel le 15 janvier 1814.

Etudes et formation :

Issu d'une vieille famille protestante alsacienne, Pierre-Jules commence ses études à Chartres et les continue à Paris au collège Stanislas en 1827. En août, il quitte le collège Stanislas, entame ses études de Droit à la Faculté de Paris, et les poursuit en novembre 1834 à Strasbourg. Puis abandonne ses études pour se faire engager en 1835 chez Alexandre Paulin, libraire rue de Seine. Deux ans plus tard, en 1837, il fonde sa propre maison d'édition.

Début de sa carrière :

Son premier grand succès est la Vie publique et privée des Animaux, étude des moeurs contemporaines (1842). Des écrivains célèbres dont Honoré de Balzac, la romancière George Sand, l'académicien Charles Nodier ou l'écrivain Louis Viardot en signent les textes. Hetzel y participe anonymement sous son nom de plume, P.-J. Stahl, en écrivant la nouvelle Peines de coeur d'une chatte française, en réponse aux Peines de coeur d'une chatte anglaise, d'Honoré de Balzac.

En 1843, il fait paraître Voyage où il vous plaira, auquel a collaboré Alfred de Musset. La même année, il fonde le Nouveau magasin des enfants, dont les auteurs seront : Charles Nodier, Tony Johannot, Alexandre Dumas, George Sand, et Alfred de Musset.

Sa rencontre avec Jules Verne :

En 1861, Jules Verne, par l'intermédiaire d'Alfred de Bréhat et des Dumas père et fils rencontre Pierre-Jules Hetzel. Le 4 décembre 1862 les deux hommes s'associent pour la publication de Cinq semaines en ballon. Le roman est publié en édition in-18 le 31 janvier 1863. En janvier 1864, Jules Verne signe avec Hetzel un contrat par lequel « M. Verne s’oblige à livrer à M. Hetzel un minimum de deux volumes par an ». Il y aura en tout six contrats successifs, c'est le début d'une longue et importante collaboration puisque Hetzel éditera toute l'oeuvre de Jules Verne.

Comme éditeur, Hetzel a prêté son concours généreux à tous les jeunes auteurs doués de quelque talent véritable, et a fortement contribué, par l'abaissement du prix des livres de luxe, à la décroissance de la contrefaçon belge. Il a collaboré au National, au Siècle, au Temps, au Journal des Débats, et fondé, en 1864, avec Jean Macé, le Magasin d'éducation et de récréation, une revue littéraire destinée à l'enfance qui a remporté, en 1867, un prix Montyon de l'Académie française.

Hetzel, et son mariage :

Le 13 octobre 1852 à Paris, il épouse Catherine Sophie Quirin Fisher (1816-1891), rentière. Les époux reconnaissent deux enfants, une fille, Marie-Julie Hetzel (1840-1853), et un fils, Louis-Jules Hetzel (1847-1930).

Décès et inhumation :

Pierre-Jules Hetzel a écrit de très nombreux romans et albums pour enfants et adolescents. Il décède le 17 mars 1886 à Monte-Carlo à l'âge de 72 ans, et repose à Paris au cimetière Montparnasse, division 7.

Ses principales oeuvres :

Le diable à Paris (1842), Voyage où il vous plaira (1843), Les nouvelles et seules aventures de Tom-Pouce (1844), les Scènes de la vie publique et privée des animaux (1831), L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1851), la Théorie de l'amour et de la jalousie (1853), les Contes et études (1854), Les opinions de mon ami Jacques (1855), l'Histoire d'un homme enrhumé (1859), Voyage d'un étudiant et ses suites variées (1861), Les bonnes fortunes parisiennes (1862-1866), et les Petites soeurs et petites mamans, ouvrage publié en 1878. (Pierre-Jules Hetzel sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 224 citations et pensées de Pierre-Jules Hetzel :

Les femmes sont nos mères, elles savent tout pour nous dès que le feu sacré de la charité les embrase.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Les femmes sont plus inconstantes, les hommes sont plus infidèles.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

La femme la plus niaise, si elle n'est pas amoureuse, a toujours plus d'esprit que l'homme qui l'aime.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il n'est pas impossible de trouver un cœur constant dans un corps infidèle.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Il n'est pas une femme fidèle qui ne soit fière de ne pas tromper son mari. La fidélité est donc un effort.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Être fidèle est, pour ainsi dire, même chose qu'être jaloux : par la jalousie, l'on demande la fidélité à autrui ; par la fidélité, l'on exerce la jalousie sur soi-même.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les chutes des femmes n'étonnent personne, il y a toujours quelqu'un qui les ramasse, ne fût-ce que pour les amener à l'hôpital !

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

On a grand tort de s'étonner que les maris aiment presque toujours les amants de leurs femmes. Quoi de plus complaisant, de plus officieux, de plus servile, de plus plat, d'ordinaire, que l'amant d'une femme dans ses rapports avec le mari qu'il trompe ? Ce dont il faut s'étonner, ce n'est donc pas du rôle que joue le mari, mais de celui que joue l'amant !

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Pour moi, si j'étais un susceptible, et si j'avais le bon sens de me rendre compte de mon état et de mon défaut, j'irais chez un menuisier pour me faire raboter, chez un serrurier pour me faire limer, chez un chirurgien pour me faire amputer.

Pierre-Jules Stahl - La susceptibilité (1868)

Le susceptible, c'est l'enfant gâté devenu homme et resté gâté. La gâterie d'un enfant a son excuse dans le trop grand amour des mères, mais la gâterie d'un homme n'a pas d'excuses ! Le susceptible qui n'a pas le courage de mettre le feu dans son mal est une incommodité, et probablement un danger public. On ne devrait pas laisser sortir son amour-propre sans muselière ; la circulation devrait lui être interdite, car il est tel cas, dont personne n'est coupable, où il peut devenir enragé.

Pierre-Jules Stahl - La susceptibilité (1868)

La susceptibilité se loge rarement dans les grandes âmes, elle loge dans les petites.

Pierre-Jules Stahl - La susceptibilité (1868)

L'amour est un feu qui vivifie, et non une flamme qui dévore.

Pierre-Jules Stahl - Ce que c'est que l'amour (1853)

Entre hommes et femmes, les amitiés désintéressées ne se font guère que des débris, que des restes de l'amour.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Le mariage est le meilleur des maux.

Pierre-Jules Stahl - Vie et options philosophiques d'un pingouin (1841)

Celui qui est habituellement content a l'esprit bien fait.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Si les amants ne soupirent plus, c'est la faute des femmes qui ne leur en laissent pas le temps.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Un très mauvais mari eût été quelquefois un amant parfait.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

Le diable, fils du serpent, est le premier amant de toutes les femmes, depuis notre mère Eve.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

La connaissance des hommes rend misanthrope ou indulgent.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Une femme vraiment orgueilleuse ne permet pas qu'on l'aime, elle supporte qu'on l'admire.

Pierre-Jules Stahl - L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)

L'homme naît deux fois : c'est à la femme seule qu'il peut devoir sa seconde naissance, aussi bien que la première. La vie de l'âme après celle du corps. Malheur à qui ne rencontre pas sur sa route, à son entrée dans le monde, la sœur ou l'amie qui, en dehors même de l'amour, doit lui faire comprendre combien est grave et beau, ce rôle de second et de témoin qui appartient à la femme, dans ce combat de tous les jours que l'homme doit livrer à la vie. Faute de cette lumière, la meilleure part de son cœur restera dans les ténèbres, car celui-là n'est que la moitié de lui-même qui ne voit dans la femme qu'un instrument plus ou moins perfectible de distraction ou de plaisir.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Ah ! toutes les femmes sont nos mères. Elles savent tout, pour nous, dès que le feu sacré de la charité les embrase.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Quand on pense que des hommes, auxquels des êtres immaculés donneront toute leur âme, ont fait leur apprentissage d'aimer avec des femmes qui se vendent sans pudeur, ou se donnent sans mérite, c'est à désespérer du bonheur en ce monde.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Je comprends qu'une femme aime les militaires, tous les militaires, un régiment, une armée, car enfin, en fait de militaires, plus il y en a, plus c'est beau ; mais j'ai plus de peine à comprendre qu'elle en choisisse un, entre tous, pour le préférer.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Chez les femmes, la folie n'a pas d'âge, non plus que la raison. Elles sont ou folles ou sages dès le berceau.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

La femme qu'on ne connaît pas est toujours belle.

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

La femme qui ne crie pas n'est point morte !

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Pour bien juger de son tableau, il faut plus d'une fois lui tourner le dos. Pour bien juger de la commodité de son logis, il faut en sortir. Pour savoir par quels milliers de fils on tient à son pays, il faut, hélas ! qu'on les ait pu croire rompus et pour toujours ! De même, les gens qui ne se sont jamais quittés ne savent vraiment pas s'ils s'aiment. Si vous n'êtes pas de force à vous adorer de Paris à Saint-Pétersbour, qui peut répondre de la sûreté de vos amours ?

Pierre-Jules Stahl - Le voyage d'un étudiant (1861)

Toutes les femmes qui parlent trop haut ne sont pas des femmes d'esprit, mais il est clair qu'elles croient l'être. Si elles savaient qu'elles n'arrivent ainsi qu'à faire connaître leur sottise, elles se tairaient sans doute, et laisseraient l'illusion possible aux inconnus, à la cantonade dont le hasard les entoure et pour qui elles parlent, en réalité, bien plus que pour les personnes de leur compagnie.

Pierre-Jules Stahl - Les opinions de mon ami Jacques (1855)

La sottise, ayant le privilège de s'ignorer et de se complaire toujours, ne se corrige jamais.

Pierre-Jules Stahl - Les opinions de mon ami Jacques (1855)

Une femme qui a beaucoup d'esprit n'a presque jamais assez de cœur.

Pierre-Jules Stahl - Les opinions de mon ami Jacques (1855)

En amour, le présent seul existe à l'état de certitude.

Pierre-Jules Stahl - Les bijoux parlants (1857)

Où est l'amour il n'y a point de nuages, point de douleurs.

Pierre-Jules Stahl - Ce que c'est que l'amour (1853)

Dans tout, l'homme suit plus ses fantaisies que la raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Bien des grands hommes laissent percer une infinité de petitesses, ce qui choque : on ne veut rien d'homme du commun en eux.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Toujours le mal est compagnon du bien, comme pour nous faire souvenir que nous ne devons ni trop nous réjouir du bien, ni trop nous affliger du mal.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les souverains ne font pas toujours la grandeur des hommes ; ils ne font souvent que leur donner du lustre et les mettre en évidence.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme est si peu sûr de ce qu'il fait que souvent il prend des mesures pour arriver à une chose, et c'est le contraire qui survient, et s'en contente comme s'il l'eût souhaité.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand on voit défiler des troupes et marcher avec régularité et empressement au combat, on ne peut s'empêcher de dire : Il faut que celui qui fait mouvoir tout ce monde ait bien du génie, ou que cette masse qui ne saurait faire un pas sans un ordre ait un instinct bien servile.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

S'il est malaisé de faire de bons systèmes politiques, il est encore plus difficile de les mettre en pratique, car c'est alors que les passions humaines se soulèvent et se maintiennent dans un état d'insurrection.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est des époques où les passions s'abattent dans l'imprimerie du journalisme, s'y assemblent, s'y choquent et s'y alignent ; formées en corps, elles répandent un venin qui, pénétrant partout, agite tous les esprits.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Où s'enferme l'étude, on en voit sortir le savoir.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand le trompeur est lui-même pris dans ses propres fourberies, il n'attrape que ce qu'il mérite.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Nos passions font notre bonheur ou notre malheur, selon la direction que nous savons leur donner.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La petitesse d'esprit et l'insouciance rendent parfois philosophe, mais cette philosophie diffère bien de celle qui provient de la vertu.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Tout le monde court après le bonheur, mais peu de gens en suivent le vrai chemin ; la foule s'égare dans des sentiers qui l'en éloignent.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La loi la plus libérale ne fait guère que prendre la liberté sur un point, pour la distribuer sur un autre.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le grand nombre agit plutôt par une folle ostentation que par une prudente raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On voit tant de gens parler de ce qu'ils ignorent, qu'il paraît plus facile d'en parler que de n'en rien dire.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme le plus spirituel vit plus d'emprunt que de son propre fonds.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La fortune est partout bien accueillie, se trouve partout et se mêle de tout, tandis que la vertu trouve à peine l'âme d'un sage où elle puisse se réfugier.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On aime les écrivains qui, pleins de confiance en leurs lecteurs, leur laissent le plaisir de la pénétration.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

C'est en savoir beaucoup que de ne pas avoir honte d'ignorer bien des choses.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On aime l'image de la belle nature : aussi celui qui excelle dans l'art de la peindre, attire-t-il l'admiration de tout le monde.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On loue jusqu'aux plus petites choses dans les grands hommes, et dans les petits les grandes choses passent inaperçues.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On parle souvent de choses qui ne dénotent point qu'elles sont intéressantes, mais montrent le désœuvrement des parleurs.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le temps ne coûte rien, mais bien employé, il peut rapporter beaucoup.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La raison a presque toujours tort de vouloir commander à la force.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le grand parleur est mû plutôt par la vanité que par tout autre sentiment.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Celui qui ne se détermine à agir que sur ce qu'en pourra dire le public est un homme méprisable, sans règle de conduite.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On est très embarrassé d'être obligé à un malhonnête homme.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme qui passe pour l'animal raisonnable, l'est parfois si peu, qu'il n'a pas seulement l'esprit de s'affranchir des préjugés qui lui sont les plus nuisibles et qui souvent le conduisent au tombeau.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La paresse aime à trouver des opinions toutes faites. Celui qui cherche à être utile à ses semblables se donne beaucoup de mal pour découvrir quelque chose d'avantageux à tous, et ne réussit pas toujours.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est plus difficile à un souverain d'être sage qu'à un simple particulier, parce qu'un souverain est un point où viennent aboutir toutes les passions humaines qu'il doit maîtriser, tandis qu'un particulier n'a que ses propres passions, dont il peut se rendre maître par la raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

À mesure que les peuples se civiliseront et s'éclaireront, ils rougiront de se faire la guerre et de s'entre-tuer pour des causes souvent bien futiles : alors la force physique perdra de son empire et finira par rester exclusivement le partage des brutes.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La sagesse ne consiste pas à passer pour sage, mais à l'être sans paraître tel aux yeux du public.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le présent appartient à l'âge mûr, l'avenir à la jeunesse, et le passé à tous les âges.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'amour-propre accompagne l'ignorance ; le vrai savoir marche de pair avec la modestie.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le patrimoine des sots est le revenu des intrigants.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'ostentation louche et se précipite par vanité dans toutes sortes d'exagérations.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Si les hommes pouvaient se corriger de leur trop d'amour-propre, ils y gagneraient sous tous les rapports.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La vertu se dissipe à l'approche de l'amour, comme les brouillards devant le soleil.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est des hommes qui sont comme les porcs, il suffit de les gratter pour les faire se vautrer dans la fange.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'enthousiasme patriotique est l'apanage de la jeunesse ; on ne trouve guère qu'égoïsme chez l'homme qui approche de la vieillesse.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'amour est une passion qui souvent s'encanaille.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Si jamais le droit prend entièrement la place de la force, on verra commencer le siècle d'or.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand on propose quelque chose à un homme, il se décide de suite à prendre un parti : si on lui fait des observations qu'il trouve raisonnables, il doute et ajourne sa détermination définitive. Après avoir ballotté entre les divers partis à prendre, il se décide ordinairement pour celui qu'il avait premièrement embrassé. On tient à son idée, mais on ne renonce pas pour cela à examiner celles des autres, que l'on finit presque toujours par trouver inférieures aux siennes ; ce qui n'est souvent qu'un effet de l'amour-propre.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le pouvoir et le vouloir se disputent la souveraineté.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les hommes font plus par imitation que par raison.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Celui qui agit avec trop de légèreté manque de jugement.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On aime à être dupe de son cœur, et non d'un tiers.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'hypocrisie n'est en honneur que parce que les hommes veulent être trompés.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Qui a touché le fond ne peut descendre plus bas.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Les hommes se laissent prendre aux apparences : il est petit le nombre de ceux qui veulent pénétrer le fond des choses.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La civilisation chasse l'ignorance pour faire place à la raison, comme l'industrie détruit les ronces pour les remplacer par des moissons.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Quand on a un peu vécu et vu toutes les extravagantes barbaries dont l'espèce humaine est capable, on ne doit plus s'étonner de rien : on doit plutôt croire que les hommes incapables de profiter du passé ne laisseront rien espérer de bon pour l'avenir.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'empressement que chacun met à faire adopter ses idées montre assez qu'il les croit préférables à celles des autres.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On voit souvent des boutades irréfléchies en barbe grise et de la prudence dans une jeunesse imberbe.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Il est singulier combien de gens aiment à fouiller dans le passé et qui ignorent le présent : ils ressemblent au philosophe Thalès qui, cherchant à connaître les cieux, se laisse tomber dans un fossé.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La friponnerie vit au milieu de la société comme le ver au milieu d'une plante, et finirait par la faire périr si on ne venait à bout de l'extirper.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'ignorance de la foule laisse le plus vaste champ possible aux faiseurs de nouveaux systèmes.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

La pensée est en opposition avec la force qui est presque toujours brutale.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Chacun veut paraître désintéressé, mais s'y prend de manière à montrer de l'avarice plutôt que du désintéressement.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'empressement que chacun met à vouloir parler montre assez qu'il pense que ce qu'il va dire vaut mieux que ce que peuvent dire les autres.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

On s'attache aux biens de ce monde comme si on ne devait jamais les abandonner, et l'on meurt avant d'avoir été désabusé et convaincu que les richesses ne valent pas la peine qu'elles coûtent.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le fourbe ne laisse échapper aucune occasion de nuire, et pour cela il a à sa disposition un caractère de caméléon.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Pour être habile en politique, il faut un très grand tact : aussi est-il rare de voir des habiles en ce genre, quoique tout le monde se pique de l'être.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme qui, dans un poste élevé, a une volonté trop prononcée, s'expose souvent à commander des injustices et à se faire des ennemis.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Trop de méfiance finit par donner mauvaise opinion des méfiants.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

Le despote est un être à trop courte vue pour voir autre chose que lui dans le monde.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)
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