Un beau soleil levant nous fait espérer un beau jour.
Eugénie de Guérin - Œuvre : Journal intime, le 17 mai 1837.
Un beau soleil levant nous fait espérer un beau jour.
On déteste le soleil quand on a la nuit dans l'âme.
Le génie est comme le soleil, rayonnant, fertilisant, dévorant.
Le soleil est le premier amoureux de la fleur. Pour les jeunes filles, le soleil est quelquefois une lampe à demi éteinte. Comment voulez-vous qu'elles s'épanouissent ?
La joie, c'est la vie vue à travers un rayon de soleil.
Le soleil en entrant dans ma chambre par la fenêtre ouverte m'a donné dans le milieu du jour la mélancolie printanière, ce sentiment de vide, sans objet, d'aspiration indécise, qui n'est que le rêve de l'infini, la soif des larmes, et la goutte de miel âcre au fond de la fleur de la vie.
Le soleil du poète, c'est le regard d'une femme aimée, c'est une grande pensée, une grande conviction ; c'est la haine de l'injuste et de l'absurde ; c'est l'amour de la liberté.
Effleurant déjà le sol des collines et couvert d'une pourpre sombre, le soleil, à travers les chênes, ressemblait à l'un de ces promeneurs mystérieux qui mènent leurs pensées à travers le double silence du soir et des bois.
Quand le soleil brille on ne le regarde pas, mais dès qu'il s'éclipse tout le monde le considère.
Tout dans la nature a sa fleur. L'aurore est la fleur du soleil.
Le coucher du soleil ressemble à son lever. Ainsi la mort et la naissance, et la renaissance.
On souffre de tout, même du soleil, sans lequel rien ne peut vivre.
La bonne humeur met un rayon de soleil sur les fonds les plus noirs.
Il est à la fin du jour, lorsque le soleil descend à l'horizon, une heure qui m'est chère entre toutes. Ce n'est plus la lumière éclatante. Ce n'est pas la nuit encore. — Alors s'éteignent les bruits, alors s'effacent les teintes trop vives. Le silence, le calme, descendent sur la nature. Et nous, alors que notre vie baisse aussi et va bientôt se coucher dans la grande éternité, ne ferons-nous pas taire les agitations, les soucis, les vains désirs pour nous recueillir dans les sérieuses contemplations, et, comme le travailleur fatigué, nous réjouir de ce que la journée est finie et goûter en paix les derniers instants du soir ?
Le bonheur comme le soleil : le hâle ne tient pas longtemps. Inversement, Dieu merci, le malheur est comme le froid : en huit jours on vient à bout du rhume.
L'humour est comme le soleil. Il transfigure tout. C'est une sorte de bouclier placé par l'intelligence ou la philosophie entre l'adversité et l'homme.
L'amour, c'est comme le soleil ou la morphine. Tu attrapes une insolation, mais tu ne peux pas faire de provisions de soleil pour l'hiver. Quand le soleil disparaît, tu as froid. De même il ne te servira à rien, si tu es morphinomane, et te flanquer une double dose de ta drogue, par prévoyance. Dès que la morphine sera épuisée, tu souffriras mort et passion. Tu ressentiras doublement le manque.
Donne-moi un de tes plus beaux sourires, un de ces sourires qui valent un soleil.
Il n'est personne, aujourd'hui, de vraiment cultivé, pour parler de la beauté d'un coucher de soleil.
La femme heureuse d'un seul rayon de soleil se plaît à fleurir comme une branche de roses.
Le soleil, sans donner un sou à personne, fait la vie et la richesse du monde.
Le soleil sait où il doit se coucher chaque jour. Il éclaire tour à tour les deux côtés du monde, et le soleil visite tous ceux auxquels il doit ses rayons.
Il ne faut souvent qu'un nuage, qu'une ombre, qu'une vapeur, pour changer l'aspect du plus beau paysage. Comme il ne faut aussi qu'un geste, qu'un mot, qu'un regard, pour refouler au fond du cœur le rayon de soleil, qui berce, qui réchauffe et qui anime la vie.
Seigneur, où placez-vous ces étoiles éteintes qui voulurent briller loin de votre soleil ?
Les nuages sont le cache-sexe d'un soleil qui l'été pratique le nu intégral.
Les esthètes qui bavent d'admiration devant un coucher de soleil ne vont jamais le soir border un enfant.
Les milliards de soleils disséminés à travers le cosmos font des crèmes solaires le plus prometteur des filons.
J'entends distinctement tomber les gouttes de ma vie dans le gouffre dévorant de l'éternité. Je sens fuir mes jours au-devant de la mort. Tout ce qui me reste de semaines, de mois ou d'années à boire la lumière du soleil ne me paraît guère qu'une nuit, une nuit d'été qui ne compte pas, car elle va finir.
L'espérance est comme le soleil ; elle est à tout le monde, et chacun l'aime comme si elle était à lui seul.
Si longue que soit une nuit d'hiver, le soleil la suit?