Les meilleures citations de Pierre-Jules Stahl :
Il pleut dans la maison de la femme boudeuse. Tout est vapeur froide et humidité autour d'elle.
L'humeur d'une femme qui boude est comme l'eau dans les commencements de gelée, quand la glace est assez forte pour arrêter la navigation d'un fleuve, et pas assez pour porter.
Je crois fermement que, si l'on aimait une bossue, on ne verrait pas sa bosse, cette bosse fût-elle grosse comme une montagne. Et l'on demande pourquoi l'amour a un bandeau !
Les femmes à qui poussent des moustaches commencent par en rire, mais elles finissent par en pleurer.
Une femme qui n'est que coupable, et non corrompue, doit, entre son amant et son mari, éprouver alternativement de l'aversion pour l'un et pour l'autre.
Les femmes, ces femmes si légères en apparence, ont un tel empire sur elles-mêmes, qu'il en est qui sont parvenues à cacher à leur mari pendant toute sa vie l'aversion qu'il leur inspirait. Effort sublime ou perversité profonde, suivant que cette dissimulation avait une bonne ou une mauvaise cause.
L'amour platonique n'est que le commencement, que l'exorde de l'amour. Le platonisme se compose de la peur et du respect qu'inspire d'abord l'objet aimé.
L'amitié d'une femme pour un homme est souvent de l'amour qui ne se montre que de profil.
Les femmes qui ont beaucoup d'amis ont presque toujours eu beaucoup d'amants. Néanmoins, il est des femmes qui ont trouvé le secret, ayant eu beaucoup d'amants, de ne pas garder un ami : condamnez celles-là sans hésiter.
À l'instar de leur sainte patronne, les aimables Vénus de nos jours ont aussi le pigeon pour oiseau favori, seulement elles, les femmes, elles l'aiment à leur manière, elles le plument.
Où commence l'adultère ? Quel est le premier symptôme de l'infidélité ? Est-ce alors qu'une femme cherche à son mari des défauts qu'il n'a pas, ou quand elle découvre dans celui qui va être son rival des qualités qu'il n'aura jamais ?
Il est telle femme qui, dans une heure d'égarement, a oublié ses devoirs sans avoir pour cela cessé de les aimer, et qui trompe son mari en détestant son amant.
Une femme d'esprit peut aimer à être louée, une sotte seule peut supporter qu'on l'adule.
Les femmes ne savent pas tomber. Il en est peu qui restent grandes dans l'abaissement. En revanche, elles s'élèvent à merveille, et les plus humbles sont bientôt égales aux fortunes les plus inattendues.
On peut sans crainte abandonner aux femmes le soin de faire le succès des livres où leur sexe est maltraité. Ce n'est, de leur part, ni générosité, ni dédain. Ces sortes de livres ne sont jamais pour leurs lectrices que des miroirs où chacune ne voit que les défauts des autres.
Il y a plus de femmes sottes que de femmes bêtes.
La femme la plus bête, si elle n'est pas amoureuse, a toujours plus d'esprit que l'homme qui l'aime.
L'immodération de nos désirs nous éloigne autant du bonheur que l'indifférence sur les choses de ce monde peut nous en approcher.
Il y a dans l'affliction que montre la plupart du monde, plutôt un chagrin de convenance et selon l'opinion, qu'un effet naturel d'une peine réelle.
Dans la même journée on a souvent des pensées analogues, mais le lendemain on en a d'autres : la mobilité humaine est toujours en marche.
Une jolie femme n'est jamais bête pour les hommes, elle a toujours le premier esprit qu'ils demandent à une femme : celui d'être jolie. Il faudrait qu'une bêtise fût plus grosse qu'une maison, pour qu'un homme la vit sortir d'une jolie bouche, éclairée de jolies dents entre deux lèvres bien roses.
On peut tout dire à une femme d'esprit quand on sait parler et se taire.
Tout doit se faire pour le plaisir qu'on y trouve.
Il n'y a rien au monde qui vaille mieux qu'un bon somme.
L'habitude d'être seul rend maussade.
En amour on finit toujours par y voir trop clair.
Ô mon premier amour ! combien il m'en coûta !
Avant de donner son cœur, on ne ferait pas mal d'y regarder à deux fois.
L'habitude du malheur finit par rendre ingénieux à s'en consoler.
Mieux vaut la dure vérité que le plus doux des mensonges.
Il en est des plaies du cœur comme de celles du corps : Quand elles ont été profondes, elles se ferment quelquefois, mais elles se rouvrent toujours.
On ne saurait être bien où l'on est quand on pourrait être mieux ailleurs.
La jalousie rend féroce quand elle est impuissante.
Le plus grand bonheur de l'amour, c'est d'aimer.
S'il est triste d'être pauvre, il l'est encore plus de le paraître.
Où l'homme n'est plus, la nature reprend ses droits.
Quand on a une fois goûté de la louange, on en vient à l'aimer, si peu qu'on la mérite, ou si peu qu'elle vaille et qu'on l'estime.
Vie errante est chose enivrante.
Il faut vivre quand on peut être bon à quelque chose sur la terre.
On ne fait pas ce qu'on veut, on fait ce qu'on peut.
S'agiter n'est pas avancer.
Que les filles sont donc ennuyeuses !
Si l'amour était sur la terre, nous serions tous parfaits.
Pour vous aimer, attendez que vous ayez cessé d'être parjures, perfides, égoïstes.
L'amour est brave, il est glorieux, et il n'est en un mot que là où est la liberté.
Il faut être aussi petit que l'est un homme pour qu'il soit pardonné d'associer la haine à l'amour.
L'amour est fort, l'amour est tout puissant, et ce qui est tout puissant est calme.
L'amour, c'est la perfection.
Une égalité de caractère dénote un esprit bien fait.
Ôter la pudeur des relations amoureuses, c'est en ôter l'amour même.
Les femmes font trop d'heureux pour ne pas faire des ingrats.
S'il y a quelque chose qui ne soit rien pour une femme, c'est ce qui n'est plus.
La monotonie, l'immobilité sont mortelles à l'amour ; la variété est nécessaire à cette flamme active.
Il est des torts qui tuent l'amour instantanément et irréparablement, devant ces torts, un cœur fier et délicat cesse de battre.
Hélas ! nous ne sommes pas même de force à nous aimer !
Qu'est-ce que nous sommes, si nous ne sommes pas de même force à nous aimer ?
Là où il y a une faute il n'y a pas de véritable amour, l'amour ne peut être que l'innocence.
L'amour, c'est la certitude, c'est la foi ; la jalousie, c'est l'incrédulité et la haine.