Dans un premier amour, on croit à l'éternité de la passion ; dans un second, on ne croit plus qu'à sa durée.
L'homme veut toujours être le premier amour de la femme. Voilà où les lourdauds mettent leur vanité. Nous autres femmes, nous avons un plus subtil instinct des choses. Ce qui nous plaît, c'est d'être pour un homme son dernier roman.
Un premier amour ne se remplace jamais.
Il y a dans les premiers chagrins d'un premier amour quelque chose qui vous oppresse si doucement le cœur qu'on les accepte comme des sensations bien préférables encore à l'indifférence qui leur a fait place : ce qu'on désire avant toute chose, ce n'est pas précisément d'être heureux, on ne sait pas encore ce que c'est que le bonheur, mais c'est de ne pas rentrer dans ce désert aride d'où l'on sort ; c'est de rester sous ces beaux arbres verts, au rayon de ce doux soleil, au milieu de ces fleurs aux enivrants parfums dont les épines déjà vous ont ensanglanté les doigts, mais qu'à toute force on veut cueillir, qu'à tout risque on veut respirer ; ce qu'on veut, c'est la tempête plutôt que le calme, c'est la souffrance à défaut de la joie.
Un premier amour influe sur toute la vie. On aime après, on aime encore, et peut-être aime-t-on davantage ; mais on porte un signe dans le cœur, signe maudit ou béni, mais ineffaçable. Le doigt de la première aimée, c'est comme celui de Dieu l'empreinte en est éternelle.
Le premier amour réclame un peu de sottise, et beaucoup de curiosité.
Le premier amour est la fièvre de croissance du cœur. Cette fièvre passée, le cœur est fait et parfait. Dès lors, il ne s'attachera plus exclusivement à une âme ; mais, dans son évolution ascendante, il attirera et élèvera toutes les âmes affinitives qu'il rencontrera sur sa route.
Rien ne m'agace comme les romanciers ou les fabricants de chansons qui s'attendrissent sur « le premier amour ». Qu'est-ce que c'est, le premier amour ? Cela ressemble à la première fois qu'on mange du foie gras ou du caviar : on est émerveillé par la saveur ; on ignorait qu'il existât, de par le monde, quelque chose d'aussi délicieux. Le premier amour est une affaire de papilles gustatives.
Lorsqu'on est jeune et qu'on court au premier rendez-vous d'amour, avec quel charme on se sent porté, le visage face au vent ! On sympathise avec toutes les harmonies de la nature ; avec la branche cassée qui est tombée toute verte et fleurie sur le chemin ; avec l'oiseau qui chante et s’envole ; avec la mare dans le velours des prairies ; avec les rayons du soleil qui bariolent le chemin !
Rallumer un premier amour éteint, en telle circonstance le plus prudent est de ne jamais jurer de rien.
La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour.
Quand le premier amour devient le seul amour, c'est une belle vie.
La terre du premier amour est une seconde patrie.
Heureuse jeunesse ! Heureux temps des premières amours !
Le premier amour est le plus doux sentiment que puisse jamais éprouver un cœur.
En amour le premier mouvement est de se rendre, on ne résiste que par réflexion.
Les idées que caressa notre jeunesse, et qui eurent les prémices de notre esprit, laissent en nous des traces ineffaçables. On peut avoir des passades, mais tôt ou tard on revient à ses premières amours.
Le premier amour est une seconde enfance jetée à travers nos jours de peine et de labeur.
Dans le premier amour, on prend l'âme bien avant le corps.
Un premier amour a tout pouvoir sur le cœur de la jeunesse.
Le premier amour est toujours le dernier.
Les premières heures de l'amour sont comme les premiers pas sur la neige.
Ô mon premier amour ! combien il m'en coûta !
La première amitié est parfois l'annonce du premier amour.
Les premiers amours ne s'effacent jamais.
L'on n'aime bien qu'une seule fois : c'est la première ; les amours qui suivent sont moins involontaires.
Ah ! qu'un premier amour a d'empire sur nous !
Un premier grand amour abolit le temps, un second grand amour compte avec.
On devient infidèle, on court de belle en belle, mais on revient toujours à ses premiers amours.
La femme ne se donne qu'à son premier amour, à tous les autres, elle se reprend.
Les premières amours tiennent terriblement.
On vante le premier amour, mais il ne vaut pas à beaucoup près le dernier.
L'amour est le premier de tous les précepteurs, aucun ne polit mieux les mœurs.
Le premier amour est confiant dans ses désirs, timide dans ses plaisirs.
Le premier amour, quoique le plus déraisonnable, est cependant le plus saint. Son bandeau est, à la vérité, plus épais et plus large, car il couvre à la fois les yeux, les oreilles et la bouche ; mais les plumes de ses ailes sont plus longues et plus blanches que celles d'aucun autre amour.
Le premier effet de l'amour, c'est d'inspirer un grand respect.
La différence entre le premier et le dernier amour est que nous croyons toujours que le premier est le dernier, et le dernier le premier.
On parle toujours du premier amour, il y en a donc un second ?
On naît la première fois le jour où l'on naît à la vie, la seconde fois le jour où l'on naît à l'amour.