Un premier amour influe sur toute la vie. On aime après, on aime encore, et peut-être aime-t-on davantage ; mais on porte un signe dans le cœur, signe maudit ou béni, mais ineffaçable. Le doigt de la première aimée, c'est comme celui de Dieu l'empreinte en est éternelle.
Le premier amour réclame un peu de sottise, et beaucoup de curiosité.
Les hommes veulent toujours être le premier amour d'une femme. C'est là leur vanité maladroite. Les femmes ont un sens plus sûr des choses. Ce qu'elles aiment, c'est être le dernier amour d'un homme.
Le premier amour est la fièvre de croissance du cœur. Cette fièvre passée, le cœur est fait et parfait. Dès lors, il ne s'attachera plus exclusivement à une âme ; mais, dans son évolution ascendante, il attirera et élèvera toutes les âmes affinitives qu'il rencontrera sur sa route.
Rien ne m'agace comme les romanciers ou les fabricants de chansons qui s'attendrissent sur « le premier amour ». Qu'est-ce que c'est, le premier amour ? Cela ressemble à la première fois qu'on mange du foie gras ou du caviar : on est émerveillé par la saveur ; on ignorait qu'il existât, de par le monde, quelque chose d'aussi délicieux. Le premier amour est une affaire de papilles gustatives.
Un premier amour est une plante bien délicate, il suffit d'une gelée blanche pour la tuer.
La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour.
Heureuse jeunesse ! Heureux temps des premières amours !
Le premier amour est le plus doux sentiment que puisse jamais éprouver un cœur.
Les idées que caressa notre jeunesse, et qui eurent les prémices de notre esprit, laissent en nous des traces ineffaçables. On peut avoir des passades, mais tôt ou tard on revient à ses premières amours.
Un premier amour a tout pouvoir sur le cœur de la jeunesse.
Les premières heures de l'amour sont comme les premiers pas sur la neige.
On vante le premier amour, mais il ne vaut pas à beaucoup près le dernier.
Le premier amour est confiant dans ses désirs, timide dans ses plaisirs.
Le premier amour, quoique le plus déraisonnable, est cependant le plus saint. Son bandeau est, à la vérité, plus épais et plus large, car il couvre à la fois les yeux, les oreilles et la bouche ; mais les plumes de ses ailes sont plus longues et plus blanches que celles d'aucun autre amour.
La différence entre le premier et le dernier amour est que nous croyons toujours que le premier est le dernier, et le dernier le premier.
Quand le premier amour devient le seul amour, c'est une belle vie.
Un premier amour ne se remplace jamais.
Le premier amour est une seconde enfance jetée à travers nos jours de peine et de labeur.
Dans le premier amour, on prend l'âme bien avant le corps.
Le premier amour est toujours le dernier.
Ô mon premier amour ! combien il m'en coûta !
La première amitié est parfois l'annonce du premier amour.
Les premiers amours ne s'effacent jamais.
L'on n'aime bien qu'une seule fois : c'est la première ; les amours qui suivent sont moins involontaires.
Ah ! qu'un premier amour a d'empire sur nous !
Un premier grand amour abolit le temps, un second grand amour compte avec.
Le premier amour est extrême, mais les feux ne sont pas constants, et la seconde fois qu'on aime, on aime moins, mais plus longtemps.
La femme ne se donne qu'à son premier amour, à tous les autres, elle se reprend.
Les premières amours tiennent terriblement.
L'amour est le premier de tous les précepteurs, aucun ne polit mieux les mœurs.
Le premier effet de l'amour, c'est d'inspirer un grand respect.
On parle toujours du premier amour, il y en a donc un second ?
On naît la première fois le jour où l'on naît à la vie, la seconde fois le jour où l'on naît à l'amour.