Riches sans humanité, si les temps sont durs et mauvais, pour qui le sont-ils ? Est-ce pour vous, qui, dans tous les temps, ne manquez jamais de rien, ou pour le pauvre, qui presque toujours manque de tout, et qui est d'autant plus à plaindre, que les temps sont plus malheureux ? Toute la rigueur n'en retombe-t-elle pas sur lui, qui seul en est la victime ? Et puisqu'il y a un grand nombre de gens qui sont dans le besoin, ne devez-vous pas aussi plus que jamais prodiguer vos largesses ? N'est-ce pas dans le temps de calamité que l'obligation du précepte étant plus expresse, vous devez épargner, ménager, retrancher même, pour être en état de donner davantage ?