Les richesses, en satisfaisant à tous nos désirs, les multiplient et augmentent nos besoins.
Les richesses ne sont-elles point soumises à la loi de l'attraction ? les pièces de monnaie, quel que soit leur titre et leur effigie, se tournent vers l'homme frotté d'or, comme les clous et les aiguilles vers le morceau de fer frotté d'aimant.
L'homme d'esprit qui meurt avant d'avoir rien publié est un galion qui sombre avant d'avoir débarqué les richesses de sa cargaison.
La prodigalité de l'esprit augmente sa richesse, tandis que la prodigalité de la fortune diminue ses trésors.
Les richesses, je les dédaigne absentes aussi bien que présentes ; ni plus triste de les voir entassées chez d'autres, ni plus fier si elles m'entourent de leur éclat. Que la fortune me vienne ou se retire, je ne m'en apercevrai pas. Je regarderai toutes les terres comme à moi, les miennes comme à tous. Je vivrai en homme qui se sent né pour ses semblables, et je rendrai grâce à la nature d'une si belle mission.
Si les richesses donnent toutes les qualités, on doit rougir de n'être pas le plus avare des hommes.
La richesse est certainement un bonheur, mais ce n'est pas le bonheur ; pourtant c'est surtout la richesse qu'on envie.
Les richesses assemblent beaucoup d'amis, mais celui qui est pauvre est abandonné de son ami.
L'abeille puise sa richesse dans le calice de la fleur ; la sagesse est au fond du cœur ; la vie au fond de la sagesse.
Le fruit que nous avons pu atteindre nous semble meilleur que celui qu'on a cueilli pour nous, il en est de même des richesses.
Richesse : Triste état de ceux qui n'ont plus rien à désirer.
Curieuse méprise dans la répartition des richesses qui donne tout à ceux qui ne font rien et n'ont besoin de rien, et qui refuse presque tout à ceux qui travaillent et sont dénués de tout.
Le malheur veut que le désir des richesses soit l'un des instincts les plus solidement rivés au cœur de l'homme, au point que le désenchantement même n'est jamais détachement. Déçu par l'expérience de l'argent, l'homme n'en reste pas moins fasciné et le convoite toujours. Cette magie s'exerce encore plus sur les pauvres que sur les riches. Le peuple ne conviendra jamais que la richesse n'apporte pas le bonheur. Lorsqu'un riche, désabusé, proclame publiquement son échec, chacun pense : À sa place, j'aurais su être heureux !
L'amour des richesses est la racine de tous les maux.
Laissons la puissance et les richesses aux autres hommes ; pour nous, faisons que la vertu soit notre partage et l'unique mobile de nos actions.
Tu demandes à Dieu des richesses ; il t'en accorderait, s'il n'avait pitié de ta sottise.
L'orgueil perd plus de gens que les richesses ne font d'heureux.
La richesse rajeunit, et la vieillesse malaisée enlaidit.
La richesse est la mère de la pauvreté ou plutôt elle en est la marâtre.
Souffrir, vieillir et mourir, voilà les plus grands maux de la vie : les richesses n'apportent point de remède à tout cela ; mais par elles on tombe plus souvent malade, on vieillit souvent plus tôt, et l'on parvient plus vite à la mort.
Le plus grand fléau est la richesse unie à l'ignorance.
Les richesses possèdent plus les hommes que les hommes ne les possèdent.
Suivant les décrets du destin, les richesses viennent et s'en vont.
Les richesses servent de manteau à plus d'un vice.
Le possesseur de grandes richesses se livre à la joie du plus insolent orgueil : un coup de vent n'en est pas moins le maître de ses trésors.
Les richesses ne sont pour l'homme qu'une gelée blanche,mais la sagesse est une glace solide.
La dépense seule fait tout le mérite de la richesse.
Les richesses sont plus propres à amollir qu'à élever le courage, et un homme de cœur, mal partagé des biens de la fortune, est souvent plus redoutable que celui qui se trouve accablé de ses bienfaits.
Seul celui qui peut se passer de la richesse est digne d'en jouir.
Il y a de telles richesses dans le cœur, qu'il peut, sans s'appauvrir, les prêter toutes à l'objet le plus misérable. Comme l'idolâtre, le cœur adore le plus souvent l'œuvre de ses mains.
La richesse individuelle, qui est une ignorance, une erreur ou une folie chez l'avare, devient un crime chez le philosophe et l'homme religieux, s'ils n'en font pas un bon usage. Elle est au moins une faiblesse et une imperfection chez les âmes généreuses, puisqu'elle leur donne le monopole de la bienfaisance. La seule richesse légitimée par la raison, c'est la richesse universelle.
On ne possède de richesse que ce qu'on en peut dépenser.
La richesse d'une femme, sa naissance, son état dans le monde ne sont appréciés autant qu'elle les apprécie elle-même que par ses domestiques, et ne lui assurent de supériorité qu'à leurs yeux.
La richesse ayant tué le besoin, l'ennui s'est aussitôt attaché à la richesse.
Les richesses sans honneur sont nulles.
Les seules richesses qui vous demeureront toujours, sont celles que vous aurez données libéralement.
La passion des richesses croît à mesure que le trésor grossit : moins on possède, moins on désire.
Les seules richesses que le sort ne puisse nous enlever sont celles que l'on donne à ses amis.
La richesse est la chose la plus incertaine du monde.
Ceux-là jouissent le mieux de la richesse qui en ont le moins besoin.
Les richesses amènent beaucoup d'amis?