Les Châtiments est un recueil de poèmes satiriques de Victor Hugo publié en 1853. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 qui voit l'arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, Victor Hugo s'est exilé. Ces vers sont, pour le poète, une arme destinée à discréditer et renverser le régime de Napoléon III auquel Victor Hugo voue une fureur vengeresse et un mépris sans bornes. Préface de Victor Hugo, écrite à Jersey en 1853 : Quoi que fassent ceux qui règnent chez eux par la violence et hors de chez eux par la menace, quoi que fassent ceux qui se croient les maîtres des peuples et qui ne sont que des tyrans de consciences, l'homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d'accomplir son devoir tout entier. La toute-puissance du mal n'a jamais abouti qu'à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l'étouffer. Elle se fait insaisissable à la compression ; elle se réfugie d'une forme dans l'autre. Le flambeau rayonne ; si on l'éteint, si on l'engloutit dans les ténèbres, le flambeau devient une voix, et l'on ne fait pas la nuit sur la parole ; si l'on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière, et l'on ne bâillonne pas la lumière. Rien ne dompte la conscience de l'homme, car la conscience de l'homme, c'est la pensée de Dieu. (Les Châtiments sur Wikipédia)