Vous avez beau aller à Kaboul, votre destinée vous y suit.
Ne demandez pas de la bonne foi à un homme de basse extraction ; le roseau ne devient jamais canne à sucre.
Il peut être agréable de fréquenter des voleurs, mais on se bat toujours au partage du butin.
Le dormeur est le frère du mort.
Chacun trouve sa tombe trop étroite.
Faites passer les innovations par un vieux chemin.
Abandonnez votre village si vous le souhaitez, mais conservez vos coutumes.
C'est quand l'âne du fakir mourut que tous les chiens se le disputèrent.
Quelque nombreuse que soit une armée, elle ne vaut rien sans un chef.
Le manchot ne peut pas battre des mains.
Un seul cavalier fait peu de poussière.
Tant qu'ils n'ont pas échappé à la petite vérole, les enfants n'appartiennent pas à leurs parents.
Le tisserand ne voit rien derrière la toile qu'il tisse.
Etudiez un homme sur toutes ses faces : un poltron peut être un bon tireur.
L'épine pique dès qu'elle est éclose.
Les grands hommes ne sont pas Dieu, mais ils ne sont rien sans Dieu.
Fuyez vite ou frappez vite.
La montagne ne va pas au secours de la montagne, mais l'homme va au secours de l'homme.
A force de vouloir se donner les allures de la perdrix, le corbeau ne sait même plus marcher comme un corbeau.
Plus la poule devient grasse, moins elle pond.
Il y a toujours assez de place pour cent invités ; il n'y en a pas pour celui qui vient sans qu'on le demande.
Le travail, même obligatoire, est préférable à la paresse.
L'âne qui va à la Mecque n'en revient pas moins âne.
L'idiot ne fait pas autant de tort à son voisin qu'il ne s'en fait à lui-même.
Mieux vaut un lion qu'un chacal pour créancier.
La tête a beau être grosse, encore lui faut-il un turban.
Un homme a beau être roi dans sa maison, dehors il n'est qu'un pauvre sire.
Ne vous noyez pas sans eau.
Ce n'est qu'avec de la patience qu'on peut arriver à la Mecque.
Le bêlement du chevreau fait rire le loup.
Les amis passent, Dieu reste.
C'est en sacrifiant son bonheur qu'on fait celui des autres.
Un ami vous fera pleurer, un ennemi vous fera rire.
Si vous voulez conserver un ami ne regardez pas à ses défauts.
Le petit du chien larron ne vole pas encore, mais il flaire déjà ce qu'il prendra plus tard.
Celui qui a la force de se battre ne perd pas son temps à discuter.
Quand vous n'avez pas un âne pour porter votre bagage, portez-le vous-même.
Contre le sabre, prenez un bouclier ; contre un orateur, de l'audace.
C'est aux pieds qu'on voit ce que vaut la chaussure ; et au combat ce que vaut l'homme.
L'auréole éclaire la tête, comme le sang illumine l'épée.
Quand l'homme vante sa supériorité, pourquoi se compare-t-il toujours aux héros ?
Le chien qui est muet est préférable à l'homme qui se vante.
C'est sur les plaies que les mouches sont gênantes.
Plus l'esclave est bas, plus il a le verbe haut.
La grenouille se hissa sur une motte de terre et dit qu'elle avait vu Cachemire.
Si vous avez de quoi, mangez ; si vous n'avez rien, mourez.
Un mendiant endurci est pire qu'un créancier.
Quoique les chiens se battent entre eux, ils sont tous d'accord pour se jeter sur le mendiant.
Un seul doigt ne peut pas soulever un caillou.
Si le mendiant n'entrait pas dans la cour d'autrui, le chien ne chercherait pas à le mordre.
Il y a trois vengeances implacables : celle d'un éléphant, celle d'un cobra et celle d'un Afghan.
Attends d'avoir le cheval pour vouloir le seller.
Ne jouez pas avec les chiens, ils se diraient vos cousins.
Si tu te déguises en chien, tu dois aboyer.
Qu'importe à la lune que les chiens aboient ?
La chienne qui est pressée de mettre bas n'a que des chiots aveugles.
Mange trop : tu frémiras comme un poisson ; mange peu : tu bondiras comme une gazelle.
On peut attirer les Afghans en enfer, mais pas les pousser au paradis.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour fuir.
Mieux vaut revenir d'une guerre couvert de sang que sain et sauf comme un lâche.
Tu peux tuer toutes les hirondelles, tu n'empêcheras pas le printemps de revenir.
L'expérience est une lanterne qui éclaire derrière soi.
L'amour ne pleure jamais comme pleure le sang.
Qui a des éléphants doit avoir de grandes portes.
Plutôt que de rester assis à ne rien faire, mieux vaut encore se promener à ne rien faire.
Pour une colonie de fourmis, la rosée est un déluge.
L'Afghanistan n'est que temps et poussière, les Afghans gardent le temps, et les étrangers prennent la poussière.
Mieux vaut mourir que fuir.
Chacun connaît mieux sa propre maison.
Qui toujours espère Dieu le perd.
Laisse faire le menteur, et il fera du chacal un aigle.
Le rire, c'est le sel de la vie ; sans le sel, la vie n'a pas de goût, comme dans la cuisine.
On regarde l'épée, on lance la flèche.
Les cinq doigts de la main sont frères, mais ils ne sont pas égaux.
La vengeance vieille de cent ans a encore ses dents de lait.
La nuit est destinée au sommeil, le jour au repos, et l'âne au travail.
Il n'y a pas d'autre arbitre que le poignard afghan.
Le travail d'une femme vaut plus que le discours de cent hommes.
Mieux vaut Kaboul sans or que Kaboul sans neige.