Les proverbes de Confucius.

Voulez-vous être instruit, étudiez avec soin la musique. La musique est l'expression et l'image de l'union de la terre avec le ciel. Avec les rites et la musique, rien n'est difficile dans l'empire.

Ne vous hâtez pas d'approuver l'homme qui est aimé du peuple, ni de condamner celui qui en est haï ; mais regardez comme un sage celui qui est aimé des bons et haï des méchants.

Qui aime l'étude est bien près de la science morale.

L'insensé demande aux autres la cause de ses fautes, le sage la demande à lui-même.

Les poisons deviennent des antidotes entre les mains d'un médecin habile.

L'artisan qui veut bien exécuter son œuvre doit commencer par aiguiser ses instruments.

Celui qui vit sans envie et sans convoitise peut aspirer à tout.

Le sage rougit de ses paroles quand elles surpassent ses actions.

On ne fait jamais si bien les choses qu'on ne puisse bien les oublier.

La promesse faite ne doit plus être révoquée.

L'amour pour ses parents est le premier devoir d'un homme.

L'homme sans mérite sait plaire, mais il n'est bon à rien.

Une injustice n'est rien si on parvient à l'oublier.

La vertu a ses délices au milieu des souffrances.

Il faut une longue expérience pour connaître le cœur de l'homme.

L'homme sage ne fait jamais rien sans conseil.

Qui ne médite ou ne prévoit pas les choses éloignées doit éprouver un chagrin prochain.

Corriger ses défauts, c'est remplir un abîme ; acquérir des vertus, c'est édifier une montagne.

Apprends à haïr ceux qui divulguent les défauts des autres.

Pour celui qui persévère et qui est ferme, il n'est rien de difficile.

Un homme faux est un char sans timon : par où l'atteler ?

N'impose jamais à autrui ce que tu ne choisirais pas pour toi-même.

Qui recherche la vengeance doit commencer par creuser deux tombes.

Pécher et ne pas se repentir, c'est proprement pécher.

Qui amasse des épines en sent les pointes.

Conservez un front serein et tranquille, rien ne vous conciliera plus puissamment les cœurs.

Quand vous parlez, soyez sincère et vrai, que votre langue soit l'interprète fidèle de votre cœur.

Avec un cœur faux on a beau faire de belles actions, on n'est point estimable.

Que le sage agisse ou n'agisse point, c'est la convenance des choses qui le conduit.

Témoignez par votre maintien de justes égards à ceux avec qui vous vous trouvez.

Dans la colère, représentez-vous fortement les suites funestes de la vengeance.

La vertu occupe tout l'esprit du sage, et l'intérêt tout celui du méchant.

Il faut avoir pour ses anciens amis les mêmes égards que dans l'amitié commençante.

Le premier devoir d'un enfant est de respecter ses parents.

L'homme honnête est toujours paisible, égal et tranquille.

Accabler les autres de son éloquence, c'est se faire des ennemis.

Qui parle bien de la vertu ne la possède pas toujours.

La perfection de l'amour filial est de suivre la vertu pour ne pas faire rougir son père.

Il est difficile de bien faire et de bien parler sans réflexion.

Un père est pour ses enfants ce qu'est le ciel même pour les choses créées.

L'homme se fait des amis par sa simplicité et sa sincérité.

Considérez sous toutes les faces, observez et cherchez à bien connaître ce qui s'offre à vos regards.

La fermeté, si elle n'est pas modérée sagement, dégénère en folle opiniâtreté.

Rectifiez vos pensées, quand elles seront pures, vos actions le seront aussi.

On voit souvent briller des fleurs qui ne donneront jamais de fruits.

Apprends à haïr cette espèce d'hommes qui se complaisent sottement à eux-mêmes.

Eduque tes enfants par la seule vertu, et qu'ils en contemplent en toi le modèle.

Conduis-toi toujours comme si tu étais observé par dix yeux et montré par dix mains.

Un père enseigne tous ses enfants par l'exemple qu'il leur donne.

Apprends à haïr les hommes vils, qui dans leur bassesse, osent juger et condamner autrui.

Le sage est toujours sur le rivage, et l'insensé au milieu des flots.

Apprenez comme si vous saviez encore peu de chose.

L'insensé se plaint de n'être pas connu des hommes, le sage de ne pas les connaitre.

Le juste milieu où repose la vertu est toujours le but du sage.

Un bon cœur penche vers la bonté et l'indulgence, un cœur étroit ne va pas au-delà de la patience et de la modération.

Pour bien régler sa famille, il faut d'abord se bien régler soi-même.

Étudier sans réfléchir est vain ; méditer sans étudier est dangereux.

Dans la colère, le sage pense à ses suites.

Si ta famille ne t'éduque pas, la vie t'éduquera.

Ne chassez pas un chien sans savoir qui est son maître.