Le dictionnaire contient 32 adages et proverbes du XIIe siècle :
Où il n'y a pas de mal, il ne faut pas d'emplâtre.
Qui vit médicinalement vit misérablement.
Où la guêpe a passé, le moucheron demeure.
Nul n'est assez chétif pour qu'on doive le mépriser.
Il faut servir Dieu avant sa panse.
Telle est la mesure d'aimer que nul n'y doit raison garder.
Ne refusez du pain à personne, pas même à celui que vous ne devez jamais revoir.
Le bien est à celui qui Dieu le donne et non à celui qui le cache et l'enfouit.
Nul ne doublera son avoir sans grande chance.
Qui pour Dieu donne de bon cœur recevra de Dieu deux fois plus.
Parole ouïe est perdue si elle n'est de cœur entendue.
Vides chambres font dames folles.
Tel cuide (croit) avancer qui recule.
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
La possession vaut titre, et l'usage rend maître.
À donner donner, à vendre vendre.
Poussin chante comme le coq lui apprend.
Vilain oiseau celui qui salit (critique) son nid (sa famille ou son pays).
Homme qui aime est plein de desverie (déraison).
Mauvaise garde permet au loup de se repaître (à nouveau de dévorer).
Il n'est si sage qui ne fasse des sottises.
Qui bien aime à tard oublie.
Qui sur autrui médit et ment, ne sait pas ce qu'à l'œil lui pend.
Qui cache son infirmité a peine à recouvrer santé.
Qui cherche à s'excuser à déjà péché.
Avec la femme, le mensonge devient bientôt vérité et la vérité mensonge.
Tous ne sont pas chevaliers qui à cheval montent.
Femme accomplie, trois fois discrète.
Qui ne prie ne prend.
Colère n'a conseil.
À chemin battu, il ne croît pas d'herbe.
Il n'est vanité que de pauvre enrichi.