Les proverbes kurdes.

Si l'eau d'un bassin reste sans mouvement, elle devient stagnante et boueuse, mais si elle s'agite et coule, alors elle s'éclaircit : tel est l'homme qui voyage.

L'homme est un fleuve, la femme est un lac.

Être solitaire est seulement digne de Dieu.

La langue fait le malheur de la tête.

Aie pour amie une femme qui aime la musique et la danse.

Avec un âne, tu possèdes un fils ; avec un gendre, tu ne possèdes qu'un âne.

Tant qu'il y aura un Kurde, il y aura un Kurdistan.

Les grands hurlent, les petits tremblent, car ils paient les fureurs des grands.

Un bon chanteur est capable de chanter alors même que la demeure croule.

Pour mériter un bon ami, il faut savoir posséder les qualités qu'on réclame de lui.

Les grandes tempêtes et les brouillards épais sont pour les hauts sommets.

Quand on est chanceux on peut bien semer du sel, il pousse en herbe.

Toute chose se casse en devenant trop mince ; l'homme se brise en devenant fort.

Quand la tasse est cassée par la maîtresse de la maison, on n'entend aucun bruit.

Notre chien veut bien recevoir nos coups ; il s'enfuit devant le bâton étranger.

Une langue trop longue est un bâton menaçant sur nos têtes.

Acheter trop bon marché, c'est mettre de l'eau dans une outre percée.

Si tu ne peux pas construire une ville, construis un cœur.

Si tu ne rends pas le premier coup, tu en recevras d'autres.

Si l'un de tes yeux me repousse, mes deux yeux se détourneront de toi.

Dieu a créé la femme, la femme a créé le foyer.

Aux gens de nourrir les chiens, aux Kurdes de nourrir les Turcs !

La mort est notre hôte.

Tu mangeras ce que tu as mis dans la marmite.

Celui qui se nourrit de rêves, le vent l'emporte.

Malheur à qui a les yeux fixés sur deux chemins !

Dans une maison pleine d'enfants, le diable n'entre pas.

C'est la poule qui pond, et c'est le coq qui chante.

La poule ne peut voler plus loin que le poulailler.

Il vaut mieux être coq durant un jour que poule durant toute une année.

Il ne faut ni fumer la pipe en plein vent ni faire l'amour sur l'herbe.

Le père vient du moulin, c'est le fils qui en parle.

Le menteur ne déjeune qu'une fois.

Qui n'est pas dans la ronde est bon danseur.

La richesse des riches agite incessamment la langue des pauvres.

Un demi-mollah chasse la foi, un demi-médecin chasse la vie.

La peur est le tombeau du loup.

Lorsque les chameaux se battent, mulets et ânes meurent sous leurs sabots.

Les petits serpents ont aussi du venin.

Il n'y a pas plus malin que le renard, et pourtant les marchés regorgent de sa peau.

On ne peut pas tirer deux peaux d'un seul ours.

Quand les chauves meurent, les regrets en font des têtes bouclées.

Donne ton superflu au pauvre, et garde juste le nécessaire pour toi et les tiens.

Le sabre ne coupe pas son propre fourreau.

Une seule pierre peut suffire à chasser cent corbeaux.

Certains se délectent du miel, et d'autres n'ont que des piqûres d'abeilles.

Dieu donne de la viande à qui n'a plus de dents.

Une maison solide vaut mieux que cent en ruines.

La sainteté ne vient ni du turban, ni de la barbe, mais du cœur.

Le chameau transporte du sucre, mais mange des épines.