Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les citations célèbres de Christian Bobin.

1 — Notre citation favorite de Christian Bobin :

Photo de Christian Bobin Le temps perdu est comme le pain oublié sur la table, le pain sec. On peut le donner aux moineaux. On peut aussi le jeter. On peut encore le manger, comme dans l'enfance le pain perdu : trempé dans du lait pour l'adoucir, recouvert de jaune d'œuf et de sucre, et cuit dans une poêle. Il n'est pas perdu, le pain perdu, puisqu'on le mange. Il n'est pas perdu, le temps perdu, puisqu'on y touche à la fin des temps et qu'on y mange sa mort, à chaque seconde, à chaque bouchée. Le temps perdu est le temps abondant, nourricier. (Extrait de La part manquante publié en 1989.)

2 — Les pensées et citations célèbres de Christian Bobin :

La vie conjugale acclimate l'amour, elle l'installe à côté des autres choses.

Christian Bobin - La merveille et l'obscur (1991)

Sans malice on n'entre pas au paradis.

Christian Bobin - La dame blanche (2007)

L'amour clamé, le bien affiché, c'est toujours pour farder quelque chose de terrible.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

L'amour ce n'est pas le sacrifice, c'est le don de soi-même.

Christian Bobin - La merveille et l'obscur (1991)

Il n'y a pas d'autre attente que de vivre.

Christian Bobin - La femme à venir (1990)

Le plus grand abandon est à l'orée de la plus vive douceur.

Christian Bobin - Une bibliothèque de nuages (2006)

Arrachez-moi le cœur, je garderai toujours confiance dans la vie sainte.

Christian Bobin - Une bibliothèque de nuages (2006)

Ne rien faire, c'est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient bien le faire.

Christian Bobin - Souveraineté du vide (1985)

La proximité de celle qu'on aime est éclairante.

Christian Bobin - La merveille et l'obscur (1991)

L'amour, c'est notre pensée précipitée vers le cœur de l'autre comme vers un aimant.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

L'absence mortelle de la personne, c'est le règne de la pensée.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

Comment sortir de soi ? Parfois cette chose arrive, qui fait que nous ne sommes plus enfermés : un amour sans mesure. Un silence sans contraire. La contemplation d'un visage infini, fait de ciel et de terre.

Christian Bobin - Les lettres d'or (1987)

Le renoncement est le fruit de tout apprentissage.

Christian Bobin - Les lettres d'or (1987)

L'inachevé, l'incomplétude seraient essentiels à toute perfection.

Christian Bobin - Souveraineté du vide (1985)

Je suis assez seul pour ne plus l'être jamais.

Christian Bobin - Souveraineté du vide (1985)

Tout visage est une porte et la même porte, selon l'instant où on la pousse, peut donner sur le paradis ou sur l'enfer.

Christian Bobin - Louise Amour (2004)

Qu'espérer d'un amour pur sinon qu'il rende notre solitude pure ?

Christian Bobin - L'éloignement du monde (1993)

Pour être dans une solitude absolue, il faut aimer d'un amour absolu.

Christian Bobin - Un désordre de pétales rouges (2002)

Le besoin de créer est dans l'âme comme le besoin de manger dans le corps.

Christian Bobin - La folle allure (1995)

La plus belle vie est celle qui exprime ce que la vie a de beau.

Christian Bobin - Prisonnier du berceau (2005)

La souffrance sécrète du noir, l'inconnu engendre la lumière.

Christian Bobin - Autoportrait au radiateur (2000)

Hier j'étais heureuse ; aujourd'hui je suis amoureuse, et ce n'est pas pareil.

Christian Bobin - Isabelle Bruges (1992)

Leçon ancestrale, coutume venue de la nuit des temps : Attendre infiniment sans rien attendre de personne.

Christian Bobin - Le huitième jour de la semaine (1988)

Mon Dieu, protégez-nous de la perfection, délivrez-nous d'un tel désir.

Christian Bobin - Mozart et la pluie (2002)

Il y a plus fort que le malheur, c'est l'espérance. L'espérance, c'est simplement la pensée rafraîchissante qu'il existe autre chose que ce monde.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

La religion est devenue une nourriture fade, qui ne nourrit plus personne, et quand elle parle du cœur c'est sans talent, parce qu'elle ne croit plus à ce mot.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

J'aurai passé mes jours à regarder le reflet de la vie sur la rivière de papier blanc.

Christian Bobin - La grande vie (2014)

Vos poèmes sont si fins qu'ils se glissent entre la fleur et l'éclat de la fleur.

Christian Bobin - La grande vie (2014)

Rien ne s'éteint plus vite que l'incendie de l'irréel.

Christian Bobin - La grande vie (2014)

Oh la vie sainte des épouvantails ! Leur cœur troué par les balles du soleil !

Christian Bobin - La grande vie (2014)

Écrire l'inconsolable engendre une paix, comme une lampe qui tourne et propose ses ombres chinoises à l'enfant au bord de s'endormir. Quand je pense aux gens que j'aime et même à ceux que je n'aime pas, quand j'y pense vraiment, les bras m'en tombent. La vie s'approche de nous. Elle guette le moment favorable pour frapper puis, à chacun, elle lance : chante, maintenant. Vas-y, chante. Écris.

Christian Bobin - La grande vie (2014)

L'écriture est une petite fille qui parle à sa poupée. Les grands yeux d'encre de la poupée lui répondent, et par cette réponse un ciel se rouvre.

Christian Bobin - La grande vie (2014)

Ma mère m'a appris que j'étais né entre deux éclats de ses rires, ce qui sans doute explique le grain de cette phrase : nous allons par le pire à des choses très fleuries et très douces, accordées au secret de nos âmes.

Christian Bobin - Un assassin blanc comme neige (2011)

Le couple, c'est le lieu de la vie soustraite.

Christian Bobin - Une petite robe de fête (1991)

L'amour est un sentiment friable, poreux, comme tous les sentiments.

Christian Bobin - Le Très-Bas (1992)

Pour lire un roman, il faut deux ou trois heures ; pour lire un poème, il faut une vie entière.

Christian Bobin - L'équilibriste (1998)

L'amour est l'éveil chaque fois réinventé, chaque fois une première fois.

Christian Bobin - Le Très-Bas (1992)

Ses jours sont à l'homme ce que ses peaux sont au serpent. Ils luisent un temps au soleil puis se détachent de lui.

Christian Bobin - Le Très-Bas (1992)

La Bretagne est une terre belle comme l'enfance : les fées et les diables y font bon ménage.

Christian Bobin - L'inespérée (1994)

L'amour n'est pas du côté de la sexualité dont tout le monde fait sa marchandise première.

Christian Bobin - Ressusciter (2001)

Un lit de lumière, une chaise de silence, une table en bois d'espérance, rien d'autre : telle est la petite chambre dont l'âme est locataire.

Christian Bobin - Ressusciter (2001)

L'art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d'émerveillement et de sidération qui seul permet à l'âme de voir.

Christian Bobin - Les ruines du ciel (2009)

La mort nous prendra tous un par un, aussi innocemment qu'une petite fille cueillant une à une les fleurs d'un pré.

Christian Bobin - Les ruines du ciel (2009)

La main de la mère relevant avec nonchalance une mèche de cheveux sur le front de son enfant lègue à celui-ci une douceur qu'une vie entière n'épuisera pas.

Christian Bobin - Les ruines du ciel (2009)

Avec la fin de l'amour, apparaissent les rois mages : la mélancolie, le silence et la joie.

Christian Bobin - Une petite robe de fête (1991)

Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre.

Christian Bobin - La folle allure (1995)

Un jaloux ne peut trouver la paix que dans la mort de ce qu'il aime.

Christian Bobin - Tout le monde est occupé (1999)

L'amour n'est pas mesurable à ce qu'il fait.

Christian Bobin - L'inespérée (1994)

Par l'indifférence, vous atteignez à l'amour.

Christian Bobin - Une petite robe de fête (1991)

À vingt ans, on danse au centre du monde. À trente, on erre dans le cercle. À cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l'extérieur comme vers l'intérieur. Plus tard, c'est sans importance, privilège des enfants et des vieillards, on est invisible.

Christian Bobin - La femme à venir (1990)

La moindre joie ouvre sur un infini.

Christian Bobin - Geai (1998)

Les parents voient leurs enfants, jamais leurs âmes.

Christian Bobin - La dame blanche (2007)

La plus haute forme de la connaissance : le rêve, l'adoration du silence.

Christian Bobin - Le huitième jour de la semaine (1988)

Qu'est-ce qui distingue les anges de nous ? Leur très grand naturel.

Christian Bobin - L'autre visage (1991)

La vérité n'est jamais si grande que dans l'humiliation de celui qui l'annonce.

Christian Bobin - Le Très-Bas (1992)

Il y a très peu de gens qui savent rire de leur folie.

Christian Bobin - La folle allure (1995)

Quand la vérité éclaire partout, c'est l'amour.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

Infiniment plus que tout : c'est le nom enfantin de l'amour, son petit nom, son nom secret.

Christian Bodin - Pensées quotidiennes.

Tristesse - la fatigue qui entre dans l'âme. Fatigue - la tristesse qui entre dans la chair.

Christian Bobin - L'autre visage (1991)

Être infidèle à soi-même pour mieux rester fidèle à la vie dans notre vie.

Christian Bobin - L'épuisement (1994)

Toutes les mères ont cette grâce à rendre jaloux Dieu même.

Christian Bobin - Le Très-Bas (1992)

L'ennui c'est de l'amour qui s'apprête en silence.

Christian Bobin - L'épuisement (1994)

Il n'y a pas de connaissance en dehors de l'amour.

Christian Bobin - Une petite robe de fête (1991)

Qu'il y ait, en cet instant où j'écris, deux personnes qui s'aiment dans une chambre, deux notes qui bavardent en riant, c'est assez pour me rendre la terre habitable.

Christian Bobin - Mozart et la pluie (2002)

Le succès est une épreuve que l'on réserve à ceux que l'indifférence n'a pas su tuer.

Christian Bobin - Un désordre de pétales (2002)

La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée.

Christian Bobin - La part manquante (1989)

Quelle que soit la férocité des hommes, le sourire apparaît chaque fois que quelqu'un est mis au monde. Un sourire peut être angélique ou faux, mais un vrai sourire, c'est le sourire de quelqu'un qui a tout trouvé : il n'y a plus ni calcul ni séduction.

Christian Bobin - La lumière du monde (2001)

Un adulte qui parle de son père, c'est un homme qui réchauffe une ombre.

Christian Bobin - L'homme qui marche (1995)

La pensée est comme l'amour : elle fait un crédit infini à ce qu'elle pense, elle ne l'enferme pas dans la tapette d'une formule ou dans les graines empoisonnées d'un savoir. Penser, c'est bouger avec ce qu'on pense, suivre ce qu'on pense et ne jamais lui enlever sa belle fourrure d'inconnu.

Christian Bobin - Quelques jours avec elles (1994)

L'art de la conversation est le plus grand art. Ceux qui aiment briller n'y entendent rien. Parler vraiment, c'est aimer, et aimer vraiment, ce n'est pas briller, c'est brûler.

Christian Bobin - Autoportrait au radiateur (2000)

Il n'y a pas de plus grande joie que de connaître quelqu'un qui voit le même monde que nous, c'est comme apprendre que l'on n'était pas fou.

Christian Bobin - La dame blanche (2007)

Le paradis, c'est d'être sur terre.

Christian Bobin - Prisonnier du berceau (2005)

C'est la flamme d'une parole qui renseigne le mieux sur l'âge des gens.

Christian Bobin - La femme à venir (1990)

La vie en société c'est quand tout le monde est là et qu'il n'y a personne.

Christian Bobin - L'inespérée (1994)

Moins aimer, c'est ne plus aimer du tout.

Christian Bobin - La folle allure (1995)
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