La façon de donner ajoute du prix à l'objet qu'on donne.
Le plaisir de donner n'est connu que de l'amour et de la véritable amitié.
Donner de bons préceptes, c'est bien. Donner de bons exemples, c'est mieux.
En fait de charité, le grand mérite est moins encore de donner que de savoir donner.
Tous ceux qui ont du bien sont en état de donner, mais tous ceux qui sont en état de donner ne savent pas la manière de le faire. C'est un secret réservé pour les belles âmes qui considèrent à qui, quand et comment il faut donner.
Céder, c'est donner : donner ce à quoi l'on tient le plus, son goût, son avis, sa volonté ; mais pour le bien faire, il faut le faire bonne grâce.
Il vaut mieux être trompé bien des fois en donnant à qui n'a pas besoin que de se tromper une seule fois en refusant à qui mérite.
Nous n'avons de bonheur certain que celui que nous croyons donner.
Pour bien donner comme pour bien recevoir, il n'y a qu'à laisser voir son bonheur.
Qui a donné n'entend pas s'être dessaisi tout à fait et se croit encore le droit d'exercer un contrôle sur l'obligé. Ce contrôle est d'autant plus impérieux que l'obligé est plus pauvre.
Ce que l'on regrette de la vie, c'est ce qu'elle n'a pas donné – et jamais n'aurait donné.
Qui sait nous donner une joie aussi pure que celle prodiguée par la vue d'un petit nuage blanc dans le ciel bleu ?
Il est bon de donner lorsqu'on vous le demande ; mais il est mieux de donner quand on ne vous le demande point.
On donnerait la lune à un homme qu'il ne serait encore pas content.
Un homme qui donne et qui ne veut pas recevoir, cela existe. Il porte généralement un bâton.
La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a : doit-elle même le donner ?
Oh ! l'humiliante lassitude que celle de donner !
Donner ! Aimer ! C'est la même chose sous un autre nom.
Une seule chose que nous puissions donner sans l'avoir : le bonheur.
L'homme humain s'ingénie à trouver un moyen de donner, et de faire, autant qu'il peut, du bien.
Ne dites pas à votre ami qui vous demande quelque chose : « Allez, et reviens, je te le donnerai demain, » lorsque vous pouvez le lui donner à l'heure même.
Aimons qui nous aime, et rendons à qui nous donne.
Il n'est pas nécessaire de se donner, mais il faut savoir se prêter.
On donnerait davantage aux pauvres s'ils étaient capables de rembourser.
On ne se donne pas les idées qu'on veut.
Quand tu donnes, donne avec joie et en souriant.
Qui donne sa parole doit la tenir à quelque prix que ce puisse être.
L'excellent quand don donne est d'anticiper la demande, deviner la nécessité et le désir.
L'homme n'a rien vraiment à lui que ce qu'il donne.
L'homme est le seul animal capable de donner délibérément, mais il ne s'est jamais affranchi des réflexes du chien qui ronge et enterre son os. Pour qu'il accepte de lâcher l'os qu'il tient, il faut qu'on lui en offre un plus gros en échange.
Pendant quelque temps donner sans recevoir peut convenir à la générosité ; recevoir sans donner peut plaire à l'égoïsme ; mais à la fin, donner sans recevoir épuise et lasse, et recevoir sans donner charge et importune.
Le bonheur est le flux et le reflux du donner et du recevoir.
La femme qui se donne à l'assiduité me rappelle les prix de sagesse qui, dans les collèges, se donnent souvent au plus bête.
Ne rien demander et être toujours prêt à donner c'est souvent la meilleure manière de recevoir.
L'homme s'attache bien plus par ce qu'il donne que par ce qu'il reçoit.
Donner devrait s'enseigner comme les arts de la table et la politesse.
Dans la misère, le grand bonheur de la richesse est de donner.
Passé la trentaine, l'amour qui ne veut pas être ridicule doit être positif, réciproque et donnant donnant.
On peut tout accepter de celui à qui on aurait tout donné. Il n'a que la supériorité de l'occasion.
Que ce soit ma fille ou mon fils, je les aime de la même façon. Quand je donne à l'un, je donne à l'autre, pour ne pas faire de jaloux. Il faut être équitable avec les enfants, ne pas donner plus à l'un qu'à l'autre !
Après avoir donné plus qu'il n'a, l'amour finit par donner moins qu'il ne reçoit.
Les femmes ne doivent donner que ce qu'on leur dérobe.
Sachons dire merci à qui accepte gracieusement ce que nous avons la joie de lui donner.
On croit donner mieux quand on donne beaucoup.
Donner pour recevoir, ce n'est pas donner, c'est faire un commerce.
Les femmes ont des manières de ne pas se donner qui sont plus délicieuses que tout.
Si la façon de donner vaut mieux que ce que l'on donne, la façon de ne pas donner ne vaut rien.
Donner avec ostentation, ce n'est pas très joli, mais ne rien donner avec discrétion, ça ne vaut guère mieux.
La libéralité se caractérise par la manière de donner : le libéral double le mérite du présent par le sentiment.
Tel paraît quelquefois donner beaucoup, qui donne peu, parce qu'il devrait donner bien davantage, à proportion du bien qu'il possède.
Donnez volontiers, et recevez difficilement, si vous pouvez vous en passer ; il vaut mieux engager les autres à la reconnaissance que de leur en devoir. Il y a des gens qui donnent peu, mais qui attendent beaucoup. Si votre reconnaissance ne répond pas à l'idée qu'ils ont conçue des obligations que vous leur avez, ils s'en plaignent hautement, parlent à tout le monde de votre ingratitude, vous en font souvent des reproches à vous-même, et font quelquefois acheter bien cher ce qu'ils ont donné.
Ne sois pas trop prompt à donner ta parole ; ceux qui la donnent aisément, y manquent souvent.
Pour donner aux autres un peu de bonheur, il faut en avoir.
Vivez heureux pendant qu'il vous est donné de l'être.
Quand le pauvre donne, il demande.
Une courtisane est pareil à la mer : tout ce qu'on lui donne elle le dévore sans qu'il y ait accroissement pour elle.
Le manchot est le type de la charité : S'il donne d'une main, il ne peut reprendre de l'autre.
Celui qui donne fait une meilleure affaire que celui qui reçoit.
Il faut donner comme celui qui vole, avec adresse.
Les amis ne devraient se prêter que ce qu'ils peuvent se donner.
Qui donne doit donner de main chaude?