Ce monde est condamné au hasard, à vivre au hasard, il s'organise pour supporter le hasard.
L'amour est la véritable religion de l'hypercomplexité.
La finalité de la poésie, c'est elle-même.
La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie.
Chacun vit pour garder le passé en vie, vivre le présent, donner vie au futur.
Gagner sa vie, c'est gagner de la vie pour soi, pour les siens au grand jeu de la vie et de la mort.
Notre espérance est le flambeau dans la nuit : il n'y a pas de lumière éblouissante, il n'y a que des flambeaux dans la nuit.
La démocratie est, en profondeur, l'organisation de la diversité.
Nous devons apprendre la patience dans l'impatience.
L'injustice la plus grave n'est pas matérielle mais morale.
Le véritable amour nourrit une dialogique toujours vivante où sagesse et folie s'entre-génèrent. Si mon amour est seulement raisonnable, il n'est pas amour, et s'il est totalement fou, il se dégrade en addiction. Il doit être fou/sage.
Comprendre, ce n'est pas tout comprendre, c'est aussi reconnaître qu'il y a de l'incompréhensible.
L'honneur est la morale de l'égocentrisme.
Certaines grossièretés sont l'ultime refuge de la pudeur.
Voici venus le temps du mépris et de l'indifférence, où la liberté s'épuise à caresser ses chaînes.
L'indifférence, ce gel de l'âme.
Chacun contient en lui des galaxies de rêves, des élans inassouvis de désirs et d'amours.
La santé mentale est plutôt une forme d'ébriété, parce que dans l'essence de vivre, il y a de l'ivresse.
Mon meilleur conseiller, mon ami mortel, c'est le temps.
L'intelligence est la capacité stratégique de connaissance et d'action.
Je vis pour connaître, je connais pour vivre, je vis pour aimer, j'aime pour vivre.
Le but de la poésie est de nous mettre en l'état poétique.
Le message politique du poète est de dépasser la politique.
Il n'y a pas d'amour forcé.
C'est pénible d'aimer sans être aimé, mais c'est pénible d'être aimé sans aimer.
La cohérence pure, c'est du délire, c'est du délire abstrait.
Les grands sentiments sont universels : Amour, tendresse, affection.
L'histoire de l'humanité nous montre sans cesse que l'amour et la fraternité, expressions suprêmes de la morale sont faciles à tromper. Nulle religion n'a été plus sanglante et cruelle que la religion d'Amour.
Une évolution, c'est toujours une destruction de quelque chose et une création de quelque chose.
Le trésor de la vie et de l'humanité est la diversité.
Pousser la raison à ses limites aboutit au délire.
La connaissance est une navigation dans un océan d'incertitudes à travers des archipels de certitudes.
Connaître et penser, ce n'est pas arriver à une vérité certaine, c'est dialoguer avec l'incertitude.
Plus la politique devient technique, plus la compétence démocratique régresse.
Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance.
Une des meilleures choses au monde, la proximité d'une amitié lointaine.
Le monde des intellectuels, qui devrait être le plus compréhensif, est un monde gangrené par l'incompréhension, par l'hypertrophie de l'ego, le besoin de consécration, et la soif de gloire.
Ce qu'on fait pour les autres, sans les autres, est contre les autres.
L'amour véritable considère l'être aimé comme égal et libre.
Entre ces deux fléaux le désordre et l'organisation, le monde essaie de vivre.
Le langage humain ne répond pas seulement à des besoins pratiques et utilitaires. Il répond aux besoins de communication affective. Il permet également de parler pour parler, de dire n'importe quoi pour le plaisir de communiquer avec autrui.
La conscience n'est pas la lumière qui éclaire l'esprit et le monde, mais c'est la lueur ou le flash qui éclaire la brèche, l'incertitude, l'horizon.
La démence est nécessaire au progrès ; la complexité est le paradigme de la science.
La démence fait le mal, ce n'est pas le mal qui fait la démence.
La démence est la rançon de la sapience.
Le pardon, comme l'impardonnable, ne connaît pas de limite.