La connaissance est une navigation dans un océan d'incertitudes à travers des archipels de certitudes.
Le pardon, comme l'impardonnable, ne connaît pas de limite.
L'esprit humain est le plus admirable gadget à justifier n'importe quoi qui ait été jamais créé dans le cosmos.
L'histoire de l'humanité nous montre sans cesse que l'amour et la fraternité, expressions suprêmes de la morale sont faciles à tromper. Nulle religion n'a été plus sanglante et cruelle que la religion d'Amour.
Une des meilleures choses au monde, la proximité d'une amitié lointaine.
Le monde des intellectuels, qui devrait être le plus compréhensif, est un monde gangrené par l'incompréhension, par l'hypertrophie de l'ego, le besoin de consécration, et la soif de gloire.
Ce qu'on fait pour les autres, sans les autres, est contre les autres.
L'amour véritable considère l'être aimé comme égal et libre.
Un pochard n'a pour seul désir que de serrer toute main qu'il rencontre, et de trinquer.
La conscience n'est pas la lumière qui éclaire l'esprit et le monde, mais c'est la lueur ou le flash qui éclaire la brèche, l'incertitude, l'horizon.
La démence est nécessaire au progrès ; la complexité est le paradigme de la science.
La démence fait le mal, ce n'est pas le mal qui fait la démence.
La démence est la rançon de la sapience.
La liberté c'est l'autonomie, c'est la capacité d'initiative et créative.
Ce qui sépare et ce qui relie sont nés ensemble à l'origine de notre univers.
Qu'y a-t-il à l'origine des grandes inventions ? Des rêves !
Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité.
Le progrès n'est pas certain ; tout progrès gagné est fragile.
Tout progrès de la connaissance profite à l'action, tout progrès de l'action profite à la connaissance.
L'humeur est cet état affectif qui brouille la pensée et trompe l'esprit.
Conditionner le pardon au repentir, c'est perdre le sens profond du pardon qui est un pari sur l'humain.
Le pardon est un pari éthique ; il suppose de ne pas réduire le criminel à son crime.
Le pardon est un acte de confiance.
Ce monde est condamné au hasard, à vivre au hasard, il s'organise pour supporter le hasard.
L'amour est la véritable religion de l'hypercomplexité.
La finalité de la poésie, c'est elle-même.
La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie.
Chacun vit pour garder le passé en vie, vivre le présent, donner vie au futur.
Gagner sa vie, c'est gagner de la vie pour soi, pour les siens au grand jeu de la vie et de la mort.
Notre espérance est le flambeau dans la nuit : il n'y a pas de lumière éblouissante, il n'y a que des flambeaux dans la nuit.
La démocratie est, en profondeur, l'organisation de la diversité.
Il faut nous armer d'une ardente patience.
Nous devons apprendre la patience dans l'impatience.
L'injustice la plus grave n'est pas matérielle mais morale.
Le véritable amour nourrit une dialogique toujours vivante où sagesse et folie s'entre-génèrent. Si mon amour est seulement raisonnable, il n'est pas amour, et s'il est totalement fou, il se dégrade en addiction. Il doit être fou/sage.
Comprendre, ce n'est pas tout comprendre, c'est aussi reconnaître qu'il y a de l'incompréhensible.
L'honneur est la morale de l'égocentrisme.
Certaines grossièretés sont l'ultime refuge de la pudeur.
Voici venus le temps du mépris et de l'indifférence, où la liberté s'épuise à caresser ses chaînes.
L'indifférence, ce gel de l'âme.
Chacun contient en lui des galaxies de rêves, des élans inassouvis de désirs et d'amours.
La santé mentale est plutôt une forme d'ébriété, parce que dans l'essence de vivre, il y a de l'ivresse.
Mon meilleur conseiller, mon ami mortel, c'est le temps.
L'intelligence est la capacité stratégique de connaissance et d'action.
Je vis pour connaître, je connais pour vivre, je vis pour aimer, j'aime pour vivre.
Le but de la poésie est de nous mettre en l'état poétique.
Le message politique du poète est de dépasser la politique.
Il n'y a pas d'amour forcé.
C'est pénible d'aimer sans être aimé, mais c'est pénible d'être aimé sans aimer.
La cohérence pure, c'est du délire, c'est du délire abstrait.
Les grands sentiments sont universels : Amour, tendresse, affection.
Entre ces deux fléaux le désordre et l'organisation, le monde essaie de vivre.
Plus nous sommes autonomes, plus nous devons assumer l'incertitude et l'inquiétude, plus nous avons besoin de reliance. Plus nous prenons conscience que nous sommes perdus dans l'univers et que nous sommes engagés dans une aventure inconnue, plus nous avons besoin d'être reliés à nos frères et sœurs en humanité.
Le langage humain ne répond pas seulement à des besoins pratiques et utilitaires. Il répond aux besoins de communication affective. Il permet également de parler pour parler, de dire n'importe quoi pour le plaisir de communiquer avec autrui.