Les citations célèbres de Marcel Proust :
Je t'embrasse comme je t'aime, de tout mon cœur.
L'ennui est un des maux les moins graves qu'on ait à supporter.
Plus le désir avance, plus la possession véritable s'éloigne.
La jeunesse une fois passée, il est rare que l'on reste confiné dans l'insolence.
L'amour physique force tout être à manifester jusqu'aux moindres parcelles qu'il possède de bonté, d'abandon de soi, qu'elles resplendissent jusqu'aux yeux de l'entourage immédiat.
L'amour le plus physique peut naître sans qu'il y ait eu à sa base un désir préalable.
L'amour naît aussi bien d'un regard de mépris que d'un regard de bonté.
Aimer ses parents c'est prendre sur soi, agir par sa volonté pour leur faire plaisir.
L'absence n'est-elle pas pour qui aime la plus certaine, la plus efficace, la plus vivace, la plus indestructible, la plus fidèle des présences ?
Pour le baiser nos narines et nos yeux sont aussi mal placés que nos lèvres mal faites.
Quand on n'aime plus, on est toujours assez aimé.
Les amoureux timides parlent souvent de banalités jusqu'au moment de se quitter.
Que de bonheurs possibles dont on sacrifie la réalisation à l'impatience d'un plaisir immédiat.
Le chagrin est égoïste, et ne peut recevoir de remède de ce qui ne le touche pas.
À partir d'un certain âge, nos amours, nos maîtresses sont filles de notre angoisse.
Le premier besoin des confidences naît des premières déceptions.
À égalité de mémoire, deux personnes ne se souviennent pas des mêmes choses.
La lâcheté ne sait pas profiter des leçons que la générosité lui donne.
Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus.
L'amour cause de véritables soulèvements géologiques de la pensée.
Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.
Les égoïstes ont toujours le dernier mot.
Chaque classe sociale a sa pathologie.
Tout comme l'avenir, ce n'est pas tout à la fois, mais grain par grain qu'on goûte le passé.
L'indifférence aux souffrances qu'on cause est la forme terrible et permanente de la cruauté.
On est impuissant à trouver du plaisir quand on se contente de le chercher.
Une idée forte communique un peu de sa force au contradicteur.
Chez le solitaire, la claustration même absolue et durant jusqu'à la fin de la vie a souvent pour principe un amour déréglé de la foule qui l'emporte tellement sur tout autre sentiment, que, ne pouvant obtenir quand il sort l'admiration de la concierge, des passants, du cocher arrêté, il préfère n'être jamais vu d'eux, et pour cela renoncer à toute activité qui rendrait nécessaire de sortir.
Il y a des moments où on a besoin de sortir de soi, d'accepter l'hospitalité de l'âme des autres.
Il est peu et de réussites faciles, et d'échecs définitifs.