Les citations célèbres de Pierre-Claude-Victor Boiste.
2 - Les pensées et citations célèbres de Pierre-Claude-Victor Boiste :
Ne vous gênez pas pour moi, car je ne me gêne pas pour vous.
Il n'y a qu'embarras et soucis dans la duplicité.
Quand il y a de la prévention, il est difficile de bien juger des choses.
L'aigreur et l'opiniâtreté des femmes ne font qu'augmenter leurs maux et les mauvais procédés de leurs maris.
Qui se vante trop de sa bravoure n'est bien souvent qu'un fanfaron.
La candeur est pure comme la couleur blanche qui est son image.
On ne s'arrête pas à l'écorce quand on veut pénétrer l'essence des choses.
Les arrêts sont des ancres qui fixent les lois comme les lois fixent la constitution de l'État.
En toutes choses il y a un terme auquel il faut s'arrêter.
Réprimez les excès d'une injuste colère ; soyez grand, généreux, montrez-vous comme un père.
Il faut mitrailler le despotisme par la raison.
Approchez-vous des hommes cultivés, et vous deviendrez cultivé.
Tout champ rend des fruits selon qu'il est cultivé.
Le savoir, c'est avoir acquis plus de connaissances que n'en a le vulgaire.
Un fou avise bien un sage.
Qui dit averti, dit muni.
On ne récolte pas du froment où l'on a semé de l'ivraie.
La vanité cherche l'approbation et les éloges d'autrui ; la vraie gloire, le témoignage secret de la conscience.
Le bavard dit et redit cent fois la même chose.
Le grand secret pour qu'un bavard se taise c'est de souffrir qu'il bavarde à son aise.
Le Mal est bavard, les Bons ne parlent pas du bien qu'ils font.
L'amant constant aime constamment la même personne ; l'amant fidèle n'en aime point d'autre. Il est inconstant s'il a cessé d'aimer, mais il est fidèle. De même la constance peut n'être pas toujours accompagnée de la fidélité.
La Fortune réduit souvent les grands de la terre à implorer le secours de cette populace qu'ils conspuaient.
Qui va à la bonne foi, les poux le mangent.
Ce qui est né de la discorde est destiné à mourir par la discorde.
Il est moins contraire à la nature de souffrir et de mourir que de ravir le bien du prochain.
Les larmes soulagent et diminuent la douleur.
Le moyen le plus prompt d'augmenter sa fortune c'est de diminuer ses besoins.
La bienfaisance est une fleur qui se fane au grand jour.
C'est une des plus cruelles perfidies que d'affecter la bienfaisance parce que c'est une des plus sûres et des plus secrètes trahisons.
La présomption est une pyramide sans base.
La beauté se passe d'ajustements ; la laideur physique ou morale en a besoin.
La loi a presque toujours pour les avocats deux sens, deux acceptations, double langage et double visage.
Sans la probité, et elle est rare, l'avocat dégénère en déclamateur, il déguise ou il exagère les faits, il cite faux, il calomnie, il épouse la passion et les haines de ceux pour qui il parle.
Un avocat est un homme qui fait des lois ce que les cordonniers font du cuir, qu'ils allongent, plient et battent jusqu'à ce qu'ils l'aient mis au point qu'il leur plait.
La honte consiste à persister dans l'injustice.
Nul ne peut se constituer le tuteur ou le maitre d'un autre, quoiqu'il n'ait que l'intention de le servir et de lui être utile.
L'ambitieux sur un trône est une fourmi sur une taupinière.
Tous les accidents fâcheux ont l'avantage de nous rejeter ordinairement vers nous-même.
L'adversité est le creuset de l'homme ; il s'y évapore, ou s'y épure.
Ne se laisser éblouir de rien, c'est le seul, oui, le seul moyen d'être toujours heureux.
Les abus se renouvellent aisément par ceux qui en vivent lorsque le temps a fait oublier leurs excès.
Les abus appellent les abus.
D'une absurdité il en naît mille autres.
La vie n'est pas un don, mais un prêt.
La clémence est le plus beau fleuron de la couronne d'un monarque.
Quand un ne veut pas, deux ne peuvent quereller.
Les hypothèses sont sans fin.
La musique est un des plus nobles, un des plus puissants auxiliaires de l'amour.
La musique est le couronnement, la suprême fleur des arts.
Ceux en qui l'égoïsme et la vanité dominent, ont rarement le sentiment du vrai, du bon et du beau.
Les hommes désirent allonger leur vie en gros et la raccourcir en détail.
La finesse et la ruse sont les armes de la faiblesse.
Les lois d'exception, toujours odieuses, ne sont qu'un despotisme légal.
L'imprévoyance nous perd, la vigilance nous garde.
L'homme insensé est un clavecin sans cordes.
La vérité est Dieu, l'opinion est le nuage qui l'entoure.
Le paresseux trouve que le soir est toujours trop lent à venir et le matin trop prompt.
Les plus hautes dignités sont des piédestaux qui rapetissent les hommes sans mérite.
Le pouvoir absolu est nécessairement hostile et spoliateur.
Il ne se peut que la femme qui fait des heureux soit longtemps heureuse.
Le mariage entre deux amants éperdus est un contrat passé dans le transport de la fièvre.
Les châtiments ne sont souvent que des actes de la vengeance armée du glaive de la loi.
La vie est un joli songe pour les gens heureux, et un mauvais rêve pour les malheureux.
Qui offense ne pardonne jamais.
La jalousie a des yeux de lynx.
L'esprit sans jugement est un bien mauvais meuble.
L'étendue de l'esprit donne quelquefois la maladie de l'incertitude.
Le suprême bon ton est donné par l'industrie à la fatuité qu'elle exploite.
La négative est le refuge de l'imbécile ignorance.
Il existe une musique de style, et celui qui ne la possède pas, ne saura jamais écrire.
Il est une fermeté douce qui ressemble à une barre de fer entourée de velours.
Toute femme qui cède à son amant est une idole renversée.
Toute puissance appuyée sur l'opinion doit suivre ses mouvements ou renverser.
Il est plus facile de renverser que d'élever.
Le sage raisonne sur et non pas contre les faits.
Si l'on n'est pas toujours maître de tenir sa promesse, on l'est presque toujours de n'en pas faire.
Si les hommes avaient une juste idée de Dieu, ils n'auraient plus besoin de ses représentants.
La philosophie n'applique ses mépris qu'aux choses ; le philosophisme l'applique aux hommes.
Le menteur a besoin d'une mémoire exquise.
La raison est le flambeau de l'intelligence.
La plupart des hommes ne sont ni à aimer, ni à haïr, mais juste à supporter.
Qui a deux cordes à son arc se tire d'une mauvaise affaire.
Le cœur d'une femme est la plus grande des contradictions ; rien n'est plus indéchiffrable que ses sentiments, et la pénétration la plus vive s'égare dans le labyrinthe de ses passions.
Les extrêmes se touchent : l'homme réellement supérieur et l'homme vil ne se peuvent offenser.
Le médisant, le calomniateur et le traître se proscrivent eux-mêmes, ils sont comme exilés au sein même de leur patrie.
La crainte d'un malheur imaginaire nous précipite quelquefois à la rencontre d'un réel, dont nous pouvons au moins mesurer toute l'étendue, comme on aime mieux voir un danger en face que le sentir derrière soi.
L'orgueil vient de Satan, et le pédantisme vient de l'ignorance.
Sans la grandeur d'âme, on ne peut trouver les nuances entre le ton de l'arrogance et celui de la dignité.
Le pédantisme, enivré de sa vaine science, est tout bouffi d'arrogance.
Les personnes aimantes ont plus de jouissances que les autres.
Le fanatisme change en religion de haine une religion d'amour.
Le bien vivre n'a d'autre mobile que le bien mourir.
Le plus malheureux des hommes est celui qui fait le plus de malheureux.
Le pouvoir absolu sous des formes populaires est le grand œuvre du machiavélisme.
Il n'y a de louanges désirables que celles des hommes louables.
Le mariage est une loterie, chacun doit y prendre lui-même son billet.
Il y a des espérances qui ne valent pas mieux qu'un billet perdant de loterie déjà tirée.
La nature loge la douleur à l'endroit d'où elle chasse le plaisir.
Les désirs de l'homme sont sans limite, ils ont l'univers pour perspective.
Le jeune homme doit s'attacher au vieillard, comme le lierre à l'orme.
Le beau parleur aime mieux avoir les mains et les pieds liés que la langue.
Une jeunesse licencieuse ne transmet à la vieillesse qu'un corps usé.
Rien de beau que le vrai, mais tout ce qui est vrai n'est pas beau.
L'esprit, comme le corps, a sa lassitude ; il fonctionnera mal si vous ne lui accordez aucun repos.
On se lasse de plaindre ceux qui se plaignent toujours.
L'homme se connaît par sa langue, de même qu'une mauvaise noix à sa légèreté.
Dans l'amour, si l'inconstance donne des plaisirs, la constance seule donne le bonheur.
Le malheur est aux lieux qu'on habite, et le bonheur où l'on n'est jamais.
Les insultes sont toujours les raisons de ceux qui ont tort.
Qui ne plaint personne ne mérite pas qu'on le plaigne.
Ne jugeons promptement de personne ni en bien ni en mal.
Le despotisme aime l'ignorance qui n'a d'opinion que celle qu'il lui donne.
Ne séparez jamais l'homme que vous jugez des circonstances où il se trouvait.
Nous n'avons pas de plus dangereux flatteurs que nous-mêmes.
Qui abuse de tout s'expose à ne pouvoir user de rien.
Quelque opinion qu'aient les hommes, ils veulent y soumettre tout le monde.
Chaque auteur s'imagine qu'à l'apparition de son livre il verra le ciel entr'ouvert. Combien d'admirateurs ! Que d'éloges ! Et que de mécomptes !
On ne peut rien fonder sur des cadavres, ils s'affaissent et l'édifice s'écroule.
La raison pour ceux qui cherchent un prétexte de tumulte n'est qu'une plume dans la balance.
Les châtiments, les supplices ne sont trop souvent que des actes de vengeance confiés au glaive de la loi.
Pourquoi Dieu a-t-il permis qu'il y eût, parmi les hommes qui sont tous frères, des riches et des pauvres, si ce n'est pour que les uns se fassent à ses yeux un mérite de leurs richesses et les autres de leur pauvreté ?
Qui ne sait l'histoire que par les imprimés du temps n'en connait que le squelette.
La religion est l'aromate qui empêche la science de se corrompre.
Un indiscret est une lettre décachetée que tout le monde peut lire.
Ne confondez pas des affamés avec des séditieux, la faim ne conspire pas.
La faim donne au pauvre le droit sacré d'importuner le riche.
Toutes les femmes ne savent pas combien la douceur leur donnerait d'empire.
La candeur est le plus bel ornement des femmes.
Le gourmand qui a toujours le nez sur son assiette ne voit rien au-delà.
La réputation est une fleur qui ne rapporte pas toujours du fruit.
Bienfaiteurs des humains, qui vous plaignez de leur ingratitude, vous oubliez le sort de Jésus-Christ.
La fortune est un enfant peu difficile en jouets, elle ballote aussi bien un pauvre hère qu'un potentat.
On peut se glorifier d'avoir pris un bon billet à la loterie avec autant de raison que de sa naissance.
L'impartialité consiste à avoir même poids et même mesure pour chacun.
Souffrir ! Terrible expression des destinées de l'homme et comment tous ne s'entendent-ils pas pour en affaiblir le sens ?
Le souris est une marque de bienveillance, d'applaudissement et de satisfaction intérieure.
Comme les martyrs, les auteurs sont livrés aux bêtes.
Le meilleur livre est celui qui renferme le plus de vérités.
Je ne l'ai que trop éprouvé, le bonheur est une balle après laquelle nous courons tant qu'elle roule, et que nous poussons du pied quand elle s'arrête.
Le cimetière est pour nous le champ de l'égalité.
Qu'un aigle crie ou qu'un lion rugisse, il suffit de les entendre pour juger de leur force.
La calomnie creuse sous nos pas comme la taupe, et nous fait trébucher.
La morale est dans la tête, et la moralité dans le cœur.
Il n'y a rien de plus choquant ni de plus incivil que l'indiscrétion des gens.
De l'abus d'une chose ne concluez pas contre son usage.
La probité s'arrête aux devoirs de la justice, l'honnêteté s'étend à tous les services.
Des niaiseries bien imprimées et bien reliées n'en paraissent que plus plates.
La méthode est aux ouvrages d'esprit ce que la régularité des traits est à la beauté.
La source de la véritable science est dans les faits.
La cupidité est la ruine de la charité ; la charité est la destruction de la cupidité.
La vanité fait des prodiges de mémoire en racontant sa vie.
Les drapeaux des partis sont des linceuls dans lesquels on ensevelit la patrie.
Il y a des gens qui, à force de raconter les mêmes fables, finissent par les croire vraies.
Les habits sont des surfaces artificielles, et les hommes s'y arrêtent.
L'amabilité ressemble souvent au duvet doux et brillant de fruits durs et amers.
L'innocence se prend au piège de l'amour.
Les extases d'une admiration feinte sont un piège auquel se prennent la pudeur, et la femme qu'elle embellissait.
Le respect, l'estime, l'attachement s'acquièrent et ne se commandent pas.
La fortune est capricieuse, et n'est constante que dans son inconstance.
Le faste de la sagesse est une ostentation plus grande que celle de l'opulence.
Chacun porte la punition de ses péchés sur son dos.
Les courtisans voient de trop près, le peuple voit de trop loin, les citoyens éclairés se placent au vrai point de vue.
Tout livre est l'art d'un homme, mais la nature est l'art de Dieu.
Ceux qui croient que l'argent fait tout sont sujets à tout faire pour de l'argent.
On n'aime pas longtemps ceux qu'on n'estime pas.
Laissez parler les médisants, ils se montrent et se font connaître tout seuls.
La vraie connaissance de Dieu est une parfaite ignorance de lui.
De capricieux à capricieux, et de brave à brave malaisément la concorde y règne.
En France le droit de chasse estime plus la vie d'un lièvre que la liberté d'un homme.
L'insensibilité fait de l'homme un sauvage, une brute.
Les serments ne font rien qu'avilir en effet celui qui les demande, et celui qui les fait.
L'âme la plus vile est celle qui s'avilit pour plaire.
La plus douloureuse lassitude est celle des plaisirs.
Qui peut dominer les sentiments de son cœur reste maître de ses actions.
L'honneur est comme la neige dont la blancheur est ternie par les pas qui la foulent.
La routine fait les trois quarts de la besogne dans le travail de la vie, demain comme hier.
Il n'est rien de plus insupportable qu'un pauvre gueux arrogant.
La présomption est compagne de l'inexpérience.
Il est peu de choses et de personnes qui ne puissent se remplacer, si ce n'est la vertu et ceux qui la suivent.
Proportionnez les punitions aux délits, sinon elles seront des vengeances.
On n'acquiert le superflu qu'aux dépens du nécessaire.
Les personnes crédules ont plus de confiance dans leur confesseur que dans leur propre raison.
Mettez-vous à la place de celui à qui vous voulez faire une injure, et vous ne l'offenserez jamais.
Quiconque viole un engagement dégage celui qui l'a souscrit.
Nos désirs s'étendent à mesure que la fortune les satisfait.
Le pressentiment est un messager du destin.
Celui qui achète le superflu sera bientôt obligé de vendre son nécessaire.
Il n'est pas de passion plus injuste dans ses écarts que l'esprit de parti dans sa susceptibilité.
La bonne éducation double l'homme ; le bon usage double la fortune.
Parmi les bêtes sauvages, la plus à craindre est le tyran.
Un sage appelait son corps sa bête ; il la nourrissait, la vêtissait, la promenait, la soignait avec attention ; mais il ne l'écoutait jamais.
Ni le trône, ni le sceptre ne préservent du malheur.
Pour être jaloux par air ou par dépit, il ne faut point d'amour, l'amour-propre suffit.
Les rides embellissent les sages.
On ne risque pas de tomber lorsqu'on ne table que sur le solide.
Quand on s'accoutume à parler des vices d'autrui, on ne fait plus attention à leurs vertus.
Il ne faut pas se voir trop souvent ni trop intimement pour conserver les égards réciproques.
Ne faites pas votre joie du malheur d'autrui.
Tout homme qui veut dominer sort du rang, et ne se fait que des ennemis.