Tout peureux prend une paille pour une poutre.
On ne peut entendre deux cloches à la fois.
Chacun à son poste sur le bateau comme on dit, et le navire voguera droit.
Ce que l'on repousse du pied, on le ramasse de la main.
Déjeunez comme si vous ne deviez pas dîner, et dînez comme si vous n'aviez pas déjeuné.
La chandelle qui va devant vaut mieux que celle qui va derrière.
On salue le ministre, non pour lui, mais pour ce qu'il donne.
Oiseaux de proie ne chassent pas ensemble.
Le loisir est le bien le plus précieux de la vie.
Qui prend un pied chez vous en aura bientôt pris quatre.
Bonne viande ne veut point de sauce.
La difficulté est l'aiguillon de l'amour.
Grand chicaneur, grand imposteur, grand débiteur ; dites le même du grand flatteur.
De beaux parleurs grande éloquence, et petit fait.
Entre gourmands un dîner sans façons vaut un coup d'épée.
La morale est la science des mœurs.
Qui est né pour la république à sa poche trop ne s'applique.
Un malin trouve toujours un plus malin que soi.
À chacun ses goûts et ses préférences.
Quand le jeune garçon croît il a le loup dans le ventre.
Avoir froid après le repas est signe de santé.
Aie pour ton supérieur le même respect que tu veux que ton inférieur ait pour toi.
Nul n'est censé ignorer la loi.
Une sainte hypocrisie est une double iniquité.
Timidité et gaucherie vont souvent de compagnie.
La trompette de la renommée sert parfois d'éteignoir.
Dîne sobrement, soupe bonnement, dors passablement et tu vivras longuement.
Chacun dit : J'ai bon droit ; mais la vue juge le fait.
Sot est qui fait un crime ; plus sot qui se laisse prendre ; très sot qui le confesse.
Il y a beaucoup de lois en ce monde, et peu de justice.
Qui ne prend soin de sa santé ne fera pas de vieux os.
Quand le dé est jeté, il n'est plus temps de reculer.
L'hypocrite nous trompe comme un tartufe par un dehors séduisant.
Un seul enfant, il n'y en a pas pour chacun de ses parents.
Qui possède tout ne jouit de rien.
Il n'est nulle montagne sans vallée.
Quand on ne peut plus reculer, il faut savoir sauter.
Selon que tu cultiveras tous les ans tu récolteras.
Le repos et le sommeil sont deux fils de la santé.
Pour se repentir, on ne recouvre point ses florins.
La ronce ne porte jamais le raisin.
Les plus rusés sont souvent les premiers pris.
À mal faire, il n'y a point d'honneur.
Quand l'abricotier est en fleur, jours et nuits sont d'une teneur.
Il est riche qui aime Dieu.
On n'est pas toujours quitte en payant.
Homme ne connaît mieux la malice qu'un abbé qui a été moine.
Le second jour est disciple du premier jour.
Quiconque honore est honoré.
Fille fenêtrière et trottière, rarement bonne ménagère.
La sauce fait manger le poisson.
Le génie généralise, l'esprit particularise ; l'un s'élève, l'autre s'étend.
L'appétit est aussitôt ouvert que les yeux.
Chacun vaut son prix.
Le repos vaut une demi-vie.
Ivrognerie ne cèle rien.
Qui se loue, se blâme.
Le père nourrit la fille, et le voisin la marie.
Chat miauleur ne fut jamais bon chasseur.
Selon le corps, il faut tailler la robe.
N'a pas fait qui commence.
Courte prière pénètre les cieux.
Obliger qui l'on peut, autant que l'on peut, voilà le bonheur.
Gloire vaine assez fleurit, porte feuille et point de fruit.
La souffrance est pire que la mort.
Economisez les deniers, les louis auront soin d'eux-mêmes.
Avec la volonté on vient à bout de tout.
À voleur, voleur et demi.
Si tu as faim mange ta main, et garde l'autre pour demain.
Deux yeux voient plus clair qu'un.
Un homme haï est un homme à demi-mort.
À un homme affamé, tout est bon.
Au plus bas on passe la haie.
Où n'est raison, il y a confusion
On ne peut contrefaire le génie.
Bien cultiver est fructueux mais l'excès en est dangereux.
Le remords, sommeille quelquefois, mais jamais ne s'endort.
Temps vient et temps passe, fol est qui ne se compasse.
Débauché un jour, débauché pour toujours.
Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Qui fait tout ce qu'il veut fait rarement ce qu'il doit.
On aime quelquefois les conseils, rarement les conseillers.
Un homme sans cœur est un homme sans valeur.
L'ambition rend rarement méchant à demi.
Ceux qui aboient le plus mordent le moins.
Les grands donneurs de conseils sont ceux qui en accueillent le moins.
Mari qui a une femme mérite une couronne de patience ; mari qui en a eu deux, en mérite deux de folie.
Tout bon nageur est à la fin noyé.
Il est toujours temps de planter, et toujours temps d'arracher.
Il ne sort du sac que ce qu'il y a dedans.
L'égoïsme est le hideux fantôme de l'individualisme.
À chacun ses goûts.
On est plus souvent dupe par trop de défiance que par trop de confiance.
Quand le vin est tiré, il faut le boire.
Plus en emporte la mangeaille, que baïonnettes et mitraille.
Du bon vin se fait le plus fort vinaigre.
Les plus belles âmes sont celles qui se réjouissent du bonheur d'autrui.
Cent ans bannière, cent ans civière.
Quand on ne peut mordre, il ne faut pas aboyer.
Lorsqu'un vieux fait l'amour, la mort court alentour.
Jeunesse paresseuse, vieillesse pouilleuse.
Après l'amour le repentir.
Un peu répété souvent fait beaucoup.
Avec peu, on fait ce qu'on peut.
On ne peut contenter tout le monde et son père.
Mieux vaut sagesse que force.
Il ne faut pas jeter le manche après la cognée.
Les petits pâtissent des sottises des grands.
Le travail dépend des hommes, mais le succès du travail dépend de Dieu.
Nul n'est trop bon, et peu le sont assez.
L'orgueil est le vin du diable.
L'année que l'on se marie, plutôt gale que métairie.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Toute comparaison est odieuse.
On ne peut avoir le lard et le cochon.
On n'est jamais trahi que par les siens.
Tel paye l'écot qui oncques n'en but.
Sitôt pris, sitôt pendu.
L'humilité à tout homme bien sied, qui plus bas se tient plus haut on l'assied.
Ce que femme veut, Dieu le veut.
Dans la maison d'un aveugle le borgne est fort.