Un volume de pensées diverses est un bureau de poste restante, où chacun peut venir chercher des lettres à son adresse.
Faire part à un autre de ses pensées, de ses sentiments, de ses impressions, est un des plus grands plaisirs en ce monde.
On peut trouver, en cherchant bien, des pensées, des traits, et des mots médiocres ... Mais les bons viennent seuls : ils jaillissent.
Quand mes pensées seront mûres je les laisserai tomber, comme le doit tout arbre fertile.
Il y a certaines pensées qui égratignent la tête.
Les maximes et les pensées quand elles sont bien formulées sont l'art de concentrer en deux lignes exquises ce qui, sous une plume loquace, pourrait défrayer un chapitre.
Il y a dans un recueil de pensées des bourgeons, des fleurs, des fruits, des graines, des racines, et davantage encore des grains de sable.
Les pensées ont un sexe, a-t-on dit. Sont du genre féminin celles qui expriment des sensations et des sentiments ; du genre masculin celles qui ont trait à la volonté et à l'action.
J'aime m'arrêter sur mes pensées, m'incliner pour ainsi dire sur chacune d'elles pour mieux les respirer, pour en jouir avant qu'elles ne s'évaporent.
Les pensées sont les racines de l'homme, et le sol de l'homme c'est le ciel !
Il en est chez moi de la poésie comme de l'amour. Mes pensées les plus hardies me viennent dans une espèce de demi-sommeil. Parfois je lis dans un livre aux lettres d'or des choses de l'autre monde ; plus d'une fois je me suis élancé hors du lit pour les saisir au vol, pour les fixer sur le papier. J'ai commis des écrits insensés la nuit après le premier sommeil, que j'ai détruits (non sans regret) le lendemain. Ma muse dort le jour et veille la nuit. Le jour, mon cœur est celui d'un homme, c'est-à-dire raisonnablement égoïste : dès la nuit, il change de sexe et palpite de sacrifice et de dévouement, comme celui d'une femme.
Les pensées ne sont pas comme les pierres précieuses : les fausses sont celles qui éblouis sent le plus.
La pensée la plus générale, et même la plus chrétienne, peut n'être rien moins que charitable, dans l'esprit de celui qui l'écrit aussi bien que dans l'esprit de celui qui la lit : Le prochain est si proche !
Les hautes pensées produisent en nous les mêmes résultats que l'air et le soleil dans une chambre de malade, elles chassent les miasmes délétères.
Ne dévoilons pas au premier venu les pensées de notre cœur : soyons semblables aux vieux diplômes qui ne sont aisés à lire que pour ceux qui les voient souvent.
La morale profite plus quand elle s'insinue dans l'âme par pensées détachées.
Le meilleur succès d'un livre de pensées c'est d'avoir fait du bien à son auteur.
L'utilité ou l'inutilité essentielles de nos pensées sont le seul principe constant de leur gloire ou de leur oubli.
Les grandes pensées, les grands sentiments, les grands caractères, comme les grandes statues, manquent de perspective dans nos petits salons.
Mille belles pensées ne valent pas une bonne pensée.
Nos plus belles aventures sont nos pensées.
Les événements les plus intéressants de notre vie sont les pensées justes ou fausses qui nous viennent.
Il y a des moments où les pensées tournent.
On retrouve sous son chevet les pensées qu'on y a laissées en s'endormant.
Si le sage a pour premier devoir d'enclore et de murer son cœur, il lui est permis de laisser vaguer ses yeux et ses pensées.
Il faut se faire un trésor de bonnes pensées et de bonnes œuvres pour ses vieux jours.
Mes pensées s'échappent de ma tête comme la mousse d'une bouteille de bière.
Avant d'écrire, je ne réfléchis guère et il me semble toujours ne penser que la plume à la main. En tout cas, je ne sais jamais laquelle des pensées qui mûrissent en moi va sortir du bec de ma plume au moment où je la pose sur le papier.
Il n'est pas difficile de nourrir des pensées admirables lorsque les étoiles sont présentes. Il est plus difficile de les garder intactes dans la petitesse des journées ; il est plus difficile d'être devant les autres ce que nous sommes devant Dieu.
Travaille à purifier tes pensées ; si tes pensées ne sont pas mauvaises, tes actions ne le seront point.
Pour écrire, il faut avoir le cœur serein, la conscience calme, il faut être de son avis et habiter la région tranquille du désintéressement et des hautes pensées. – Un livre doit avoir une âme morale, qui fasse naître une forme belle. On ne jouit de toutes ses facultés qu'avec un sentiment pur. Les grandes pensées viennent du cœur, écrivait Vauvenargues. – Sois grand pour parler des grandes choses, patriote pour parler de la patrie. – Chasse de ton sein l'amour-propre, la rancune, les impressions passagères et personnelles ; élève-toi à l'impartialité, à l'objectivité, à la sérénité, avant de prendre la plume ; autrement ta plume ne racontera que les bassesses et les vulgarités de ton cœur.
Nos pensées sont filles de notre tempérament, au moins autant que de notre âme.
Les meilleures pensées sont celles qui viennent naturellement s'offrir d'elles-mêmes.
L'homme à pensées fortes cherche à se détacher des objets extérieurs qui éblouissent la foule.
Les bonnes pensées viennent du cœur, les grandes de l'âme.
Les idées de celui qui réfléchit, se résument en pensées.
Mille pensées ne valent pas une tête.
Les pensées sont les ombres de nos sentiments.
Les grandes pensées viennent de la raison.
Les pensées, même abstraites, doivent rappeler que le cerveau est irrigué par le coeur.
Si nous descendons dans le labyrinthe obscur où s'égarent sans cesse nos pensées et nos sentiments, alors même que nous ne l'entendons pas rugir, n'oublions pas le Minotaure.
Mon cœur est un désert où les pensées lugubres abondent, mais où les pensées consolantes ne fleurissent pas.
Combien de fronts riants cachent de sombres pensées !
Les jeunes d'aujourd'hui ont des pensées, mais rarement de la réflexion.
Les pensées morales sont des clous d'airain qui s'enfoncent dans l'âme et qu'on n'en arrache point.
L'homme du monde, après avoir eu mille pensées sur des objets inutiles, se trouve n'avoir rien pensé de bon. Le sage ne perd pas son esprit dans cette activité tumultueuse et passagère des pensées : il fixe ses idées, il les approfondit, et il ne quitte jamais un objet sans en avoir recueilli quelque chose d'utile aux autres ou à lui-même.
Quand les hommes se livrent à des pensées présomptueuses, c'est dans leurs propres discours qu'ils trouvent d'incorruptibles accusateurs.
Si les miroirs répétaient toutes nos pensées, ces images de l'âme, comme ils répètent l'image de notre corps, tous les miroirs seraient brisés à l'instant.
Il y a de bonnes pensées qu'on ne peut exprimer qu'en les mettant en action.
Les pensées et maximes peuvent se rencontrer, mais elles ne se saluent pas, de peur de se reconnaître.