La réflexion, c'est la faculté de se replier sur les connaissances acquises pour les apprécier ce qu'elles valent et en faire ensuite la matière du raisonnement, acte secondaire qui nous dirige pour faire un emploi convenable des acquisitions de notre esprit. La nature nous donne la réflexion pour rectifier nos penchants, pour mûrir nos actions, pour éclairer nos déterminations.
Il faut autant de réflexions pour produire une pensée qu'il faut de générations pour produire un penseur.
Il semble à quelques-uns qu'il soit plus facile de réussir par l'inspiration pure. La vérité est qu'il est encore plus sûr et plus glorieux d'y joindre la réflexion et l'art.
Un homme qui vit sans réflexion ne pense qu'aux espaces qui sont auprès de lui ou qui ont quelque rapport à ses besoins ; il ne regarde la terre que comme le plancher de sa chambre, et le soleil qui l'éclaire pendant le jour que comme la bougie qui l'éclaire pendant la nuit.
L'âge nous change plus que la réflexion.
Le noble se hausse sur ses quartiers, le millionnaire sur ses sacs, le sage sur ses réflexions.
La jeunesse questionne et juge sans réflexion : deux irrévérences de l'esprit.
La réflexion est redoutable, si elle détruit la faculté d'intuition.
Grave ou frivole, la conversation hérite de tous les trésors amassés par l'étude, la réflexion, les souvenirs vivants de la personnalité. Elle accepte même les idées qui paraissent le plus étrangères à son caractère. Le difficile est de les faire arriver et surtout partir à propos.
Le génie a de ces illuminations soudaines qui abrègent les réflexions.
La réflexion est un grand bien pourvu qu'elle n'empêche pas d'agir, et l'activité est une belle chose pourvu qu'elle n'empêche pas de penser.
Pour combien de personnes est-ce agir sans réflexion que d'obéir à leur conscience !
Écoute la voix de la réflexion, ses paroles sont celles de la sagesse.
Toute réflexion mène au doute, et le scepticisme n'est qu'une façon de nier.
Pour bien faire une chose, il faut de la réflexion, du temps et de l'à-propos.
Tout va de travers quand la réflexion ne précède pas l'action.
Il arrive un temps où l'on apprend plus avec ses propres réflexions qu'avec des livres.
La réflexion qui vient après l'action, arrive trop tard et mal à propos, avec ses regrets inutiles.
Le défaut de réflexion fait que l'homme agit souvent de façon à ne pouvoir pas se rendre raison de ses actions.
Entre la justesse de la pensée et la sincérité de l'expression écrite ou parlée, il est bien que la réflexion intervienne et remplisse l'intervalle.
L'homme sage est celui qui ne parle et n'agit qu'avec réflexion et discernement.
La lecture et les réflexions sont à l'esprit ce que les aliments sont au corps.
On est capable de plus de réflexion à proportion qu'on a plus de raison.
Il n'y a point de science dont un homme de bon sens ne puisse trouver les principes en soi-même avec un peu de réflexion.
La réflexion mûrit le jugement ; l'action mûrit le caractère.
La réflexion, c'est le Moi qui veut dirigeant le Moi qui pense.
La parole sans réflexion, c'est des olives sans saucisson.
Une tête vide babille : la réflexion, le silence vont toujours ensemble.
Les réflexions et les fréquents retours sur nous-mêmes nous découvrent les défauts et les imperfections de notre esprit, comme le miroir ceux du corps.
L'expérience ne produit aucun fruit, si la réflexion ne la rend pas utile.