Par un calcul, trompeur d'un côté et maladroit de l'autre, on sème des fleurs autour des vices et des épines autour des vertus.
Si l'on en croit le philosophe Descartes, les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus. Cela n'est pas pour nous rehausser, mais serait plutôt une monstruosité psychique.
Pour les esprits superficiels (ce sont, hélas ! les plus nombreux) un vice à la mode devient pour le moment une vertu.
Le vice bien porté est plus profitable à celui qui s'en sert habilement qu'aux maladroits la vertu.
La misère contient dans ses flancs plus de vices que l'or ne recèle de vertus.
La femme endosse indifféremment la vertu ou le vice, comme elle endosse une parure. Il suffit que ça lui aille bien !
On rencontre dans le monde des fanfarons de vice, de vertu, d'athéisme, de courage ; des fanfarons même de souffrance. Les uns me déplaisent autant que les autres, et, pour ne parler que de la souffrance, le vrai mérite n'est-il pas de la supporter simplement et avec résignation, plutôt que de la braver ?
J'aimerais mieux avoir cinquante vices contre nature qu'une seule vertu contre nature.
La crainte des suites du vice nous tient habituellement lieu de vertu.
Les vertus se cachent comme les vices. Pour qu'elles se montrent, il faut entrer dans la confrérie.
Il en est de la vertu comme du vice : elle n'est aimable que dans la jeunesse.
C'est par inconséquence que les hommes fuient la vertu, et qu'ils approuvent et recherchent le vice, qu'ils condamnent.
Nous n'héritons guère des vices et des vertus dont nous avons souffert.
La vertu n'est souvent que l'impossibilité d'entretenir le vice.
Il n'y a que de grandes vertus qui puissent faire pardonner de certains vices.
L'orgueil affecte des vertus et ne montre souvent que des vices.
Les vertus sont sujettes à des vices particuliers qui les rendent inutiles.
Les vertus sont sœurs ; les vices sont camarades.
L'orgueil presque toujours suit le vice ; l'humilité pare la vertu.
L'homme est ainsi fait qu'il s'irrite bien plus des vertus que des vices d'un adversaire.
La bienséance est la pudeur du vice, lorsqu'elle n'est pas la modestie de la vertu.
Les grands vices comme les grandes vertus ne se forment pas tout d'un coup : il saut s'être accoutumé longtemps à marcher dans le sentier du mal, et à n'en pas rougir, pour afficher publiquement le scandale, et se montrer avec les vices les plus grossiers. Il faut de même s'être affermi par plus d'une épreuve dans la pratique du bien, pour ne point se rebuter par les obstacles qu'on rencontre sous ses pas, et pour sacrifier souvent ce qu'on a de plus cher à la gloire de rester toujours vertueux.
La vertu est le juste milieu entre deux vices.
Les vertus devraient être soeurs ainsi que les vices sont frères.
On ne voyait jadis que des hypocrites de vertu, on trouve aujourd'hui des hypocrites de vice.
Quand on s'accoutume à parler des vices d'autrui, on ne fait plus attention à leurs vertus.
Entre le vice et la vertu, il n'y a pas d'accommodement possible.
Si tu veux connaître les défauts et les vices secrets d'un homme, prend le contrepied des qualités et des vertus dont il se vante.
La flatterie est un venin sucré, dont on empoisonne les grands de ce monde, à qui on ne persuade que trop souvent que leurs vices ne font que des vertus imparfaites.
Tous les vices favorisent l'amour-propre, et toutes les vertus s'accordent à le combattre.
Il y a bien de la différence entre avoir la cessation d'un vice, et avoir la vertu qui lui est contraire. Plusieurs semblent être très vertueux, qui n'ont pourtant point de vertus, parce qu'ils ne l'ont point acquise en travaillant.
Une vertu basée sur la négation d'un vice n'est encore qu'une vertu négative.
Le vice et la vertu sont renfermés en germe dans chaque enfant, mais, pas plus qu'en parlant d'un œuf, nous ne pouvons dire s'il en sortira le mâle ou la femelle.
Celui qu'on aime n'a point de défauts, et si l'on vient à le haïr, il n'a plus de vertus.
Celui qu'on aime n'a point de vices, mais si l'on vient à le haïr, il n'aura plus de vertus.
Ne retournez jamais vos plus belles vertus, leur envers est souvent bien pire que des vices.
Le vice peut faire d'heureux mortels, la vertu seule fait des mortels heureux.
S'il est vrai qu'on ne peut anéantir le vice, la science de l'homme est de le faire servir à la vertu.
Le vice, pour mieux nous tromper, se pare souvent des couleurs de la vertu.
Les hommes ont tous les vices, et s'étonnent que les femmes n'aient pas toutes les vertus ; ils ne veulent pas seulement être des hommes, ils voudraient aussi que les femmes fussent plus que des femmes.
L'habitude fortifie la vertu comme le vice.
Il est des hommes qui ne peuvent pas plus réussir avec leurs vices, que d'autres avec leurs vertus.
Les besoins de l'homme, sont la source de ses maux, de ses biens, de ses vices et de ses vertus.
Dire qu'un homme n'a point de vices, ce n'est pas dire qu'il a des vertus.
Vices et vertus sont affaire de chromosomes.
La vertu par calcul est la vertu du vice.
Ce n'est pas au vice à prêcher la vertu.
Une femme est souvent plus punie pour ses vertus que pour ses vices.
La richesse sert le vice bien plus que la vertu.
La vertu d'un homme ressemble bien plus à ses propres vices qu'à la vertu du voisin.
La vertu demande quelqu'un qui la dirige et la guide, les vices s'apprennent sans maître.
L'homme fait des vices des plaisirs qui lui échappent, et des vertus des infirmités qui lui arrivent.
La vigilance est la vertu du vice.
Toute vertu qui veut être admirée, de quelque vice est toujours bigarrée.
Il y a quelque chose de pire que les vices, ce sont les fausses vertus.
Les victimes du vice ne sont peut-être pas plus nombreuses que les victimes de la vertu.
Les vices ne sont que des vertus à mi-chemin.
L'un des malheurs auxquels sont soumis les grandes intelligences, c'est de comprendre forcément toutes choses, les vices aussi bien que les vertus.
La vertu même prend les couleurs du vice aux yeux d'un ennemi.
Un vice unique, père de mes vertus : l'égoïsme.
Toujours la physionomie des hommes révèle à l'œil qui sait y lire leurs vices et leurs vertus.
Les vertus s'accordent, mais les vices se combattent.
Un vice, a-t-on dit, c'est de la vertu mal employée.
Les hypocrites parent des dehors de la vertu les vices les plus honteux et les plus décriés.
Dans le pardon de la femme, il y a de la vertu ; mais dans celui de l'homme, il y a du vice.
Le vice et la vertu sont frère et sœur ; ils ont été engendrés par l'homme.
L'ambition est un vice qui peut engendrer la vertu.
Mon cœur multiplié jouit de tous vos vices ! mon âme resplendit de toutes vos vertus !