Quelle est la vertu qui vous déplait le plus ? — Celle dont on se vante, tout haut.
Qu'est-ce qu'un dragon de vertu ? — Quelqu'un qui sait à quoi s'en tenir.
Les hommes veulent trouver chez leur femme assez de vertu pour pouvoir s'en passer.
La vertu sans charité, sans religion, tourne facilement à l'orgueil, et, dans sa froide amertume doublée d'intolérance, une telle vertu ne plaît à personne.
La vertu est un effort fait sur nous-mêmes pour le bien d'autrui dans l'intention de plaire à Dieu seul.
La vertu prend le soin et la peine de se dissimuler et de se cacher, comme si elle avait à redouter l'éclat des hommages et le bruit des applaudissements. C'est un danger qu'elle ne court guère.
Une vertu qui est à ses premiers essais supporte le malheur sans faiblesse, mais une vertu achevée le supporte sans orgueil.
La pruderie n'est qu'une contrefaçon de la vertu comme la pédanterie est une contrefaçon de la science.
La vertu c'est la morale en sentiment et en action, c'est la voie du bonheur.
Toute vertu ressemble à un livre, dont l'édition princeps est aussi rare que les contrefaçons en sont nombreuses.
L'honneur diffère de la vertu, comme la grâce diffère de la beauté.
Aimez tous la vertu, nourrissez-en votre âme.
La vertu des honnêtes gens n'est pas niaise, ni résignée ; elle est douce, noble, sereine, mais armée comme Minerve.
Pour bien des femmes, la vertu n'est qu'un avantage qu'il est habile de se donner sur les autres, pour se ménager une supériorité.
Votre vertu vous pèse-t-elle ? — J'ai l'habitude de la porter.
Aucune vertu n'est exempte de travail ! Les unes ont besoin d'aiguillon, les autres de frein. De même que sur une descente il faut au corps une force qui le retienne, et, pour monter, une impulsion ; ainsi certaines vertus suivent un plan incliné, d'autres gravissent laborieusement.
Jeune, on croit trop à la vertu des femmes ; vieux, on n'y croit pas assez.
La vertu défend une œuvre encore plus sûrement qu’elle ne défend une femme.
Ne vous laissez pas entraîner sur les chemins de la vertu – c'est le pire défaut des femmes. Elles veulent toujours que nous soyons bons. Et si nous sommes bons quand elles nous rencontrent, elles ne nous aiment pas du tout. Elles aiment que nous soyons irrémédiablement mauvais lorsqu'elles nous trouvent, et nous abandonner quand nous sommes devenus horriblement bons.
Ce n'est pas par l'amour que la femme dompte et subjugue l'homme, mais par la vertu. Souvent l'amour de la femme, par sa nature ombrageuse et exigeante, impose au mari trop de sacrifices de temps et de forces. Mais la vertu enchaine son âme, captive son esprit et sert de doux oreiller à ses velléités de liberté.
Il n'est pas aujourd'hui de vertu d'une pratique plus difficile que l'espérance.
La vertu est modeste ; elle ne s'étale pas, elle fuit le grand jour ; rien de plus difficile que de la saisir dans un éclair des yeux ou un reflet du visage.
Pour les natures délicates, la pratique de la vertu a toutes les douceurs de l'épicuréisme.
La vertu, comme la santé, est un équilibre instable entre les forces contraires dont le jeu constitue la vie.
La vertu des femmes est comme la science des médecins ; tout le monde en médit, et chacun, au besoin, compte sur elle.
La vertu du jeune homme s'indigne des vices où l'âge l'entraîne, la sagesse du vieillard voit avec indulgence ceux dont l'âge l'a délivré.
Si la vertu manque souvent d'indulgence croyez bien que le mal en est encore plus dépourvu et qu'il se permet de bien autres sévérités envers ceux dont le bon exemple l’offusque.
Après le mérite de sauver la vie d'un homme, il en est un presqu'aussi grand, c'est celui d'en ramener un à la vertu.
La vertu est une beauté intérieure, comme la beauté est une vertu extérieure.
Qui est-ce qui a dit que la vertu n'est qu'un mot ? J'avais toujours cru que celui-là avait eu tort, mais j'ai grande peur que, pour la vertu d'aujourd'hui, il n'ait raison.
Une vertu qu'il faut surveiller sans cesse ne vaut pas la peine qu'elle donne.
La vertu et l'amour sont deux ogres, il faut que l'un mange l'autre.
Il n'est point de vertu plus voisine de la faiblesse que la candeur.
Un extérieur grave et majestueux est comme le palais où la vertu réside.
Laisser la vertu sans emploi expose le mérite à rester sans récompense.
Bien des personnes ne tirent vanité de leur vertu que parce qu'elles n'ont pas eu à la défendre.
La vertu, chez certaines personnes, est comme un oiseau de passage qui ne fait que de rares apparitions.
La vertu la plus austère, comme la tricoteuse la plus habile, peut quelquefois lâcher une maille.
Pour que la vertu soit solidement placée à cheval il faut commencer par faire perdre les étriers au vice.
La vertu introduit l'homme dans la famille de Dieu.
Tel est l'effet assuré des sacrifices qu'on fait à la vertu ; s'ils coûtent souvent à faire, il est toujours doux de les avoir faits, et l'on n'a jamais vu personne se repentir d'une bonne action.
La vertu, c'est la santé de l'âme.
C'est la destinée de la vertu d'être livrée à la persécution des lâches et des méchants.
La vertu n'a d'ennemis plus éclairés que ceux qui affectent le plus d'être ses avocats.
Il est bien moins rare de trouver des hommes sans vertu que des hommes sans défaut.
L'art et la vertu s'acquièrent par pièces et par morceaux.
Chaque âge a sa vertu, chaque âge a sa mission.
La vertu n'est pas l'ennemie de nos joies puisqu'elle les rationne.
La vertu attire le malheur comme le miel attire les mouches.
Les femmes devraient conserver leur vertu même dans les moments destinés à la perdre.
La suprême vertu, en même temps que la suprême sagesse, consiste à ne considérer les événements du dehors que dans leur rapport avec notre être intime, et à ne les estimer qu'en raison de leur influence sur notre progrès moral.
La vertu, ce travail des âmes, par qui du sort on est vainqueur, elle est l'héroïsme des femmes, c'est l'Esprit-Saint au fond du cœur.
La vertu a souvent demandé son divorce avec la gloire, et n'a jamais pu l'obtenir.
La vertu fait la noblesse, et toute autre chose ne rend point vraiment noble.
La connaissance de la vertu nous donne celles de tous nos devoirs.
La rigide vertu ne s'effarouche pas d'un badinage innocent.
La patience est la vertu de ceux qui manquent ou de courage ou de force.
Pour prêcher la vertu, pour la persuader, inspirez-la plutôt que de la commander.
La divine patience est une vertu commune au génie et aux saints.
Il n'y a que la vertu seule dont personne ne peut mal user, parce qu'elle ne serait plus vertu, si l'on en faisait un mauvais usage.
Il n'y a pas de véritables richesses sans la vertu?