Victor Cherbuliez.

1 - Qui est Victor Cherbuliez ?

Photo / portrait de Victor Cherbuliez Biographie courte : Ecrivain, romancier, journaliste, auteur dramatique, académicien, essayiste et critique littéraire français d'origine suisse né le 19 juillet 1829 à Genève, Victor Cherbuliez, dont ses chroniques politiques étaient signées G. Valbert, est décédé le 1er juillet 1899 à Combs-la-Ville dans le département de la Seine-et-Marne à l'âge de 69 ans.

La famille de Cherbuliez :

Fils d'André Cherbuliez (1795-1874), pasteur, puis savant professeur à l'Académie de Genève, homme hébraïsant, helléniste et latiniste, et de Marie-Victoire-Izaline Bourrit (1795-1873), issue d'une famille huguenote cévenole réfugiée en Suisse, de leur union le 22 avril 1826 naît Charles Victor Cherbuliez le 19 juillet 1829 à Genève. Victor est le jeune frère de Sara (1827-1891), qui épousera le 1er septembre 1852, à Genève, Jacques-Laurent Karcher (1814-1898).

Deux oncles renommés : Antoine-Élisée Cherbuliez (1797-1869) économiste suisse, professeur de droit public et d'économie politique à l'Académie de Genève et École polytechnique fédérale de Zurich. Joël Cherbuliez (1806-1870) libraire à Genève et auteur d'articles de revues, de traductions.

Etudes et formation :

Après 3 ans à l'Académie de Genève, Victor Cherbuliez étudie à Paris (1849-1850), il découvre le sanskrit et la philosophie, suit le cours d'Eugène Burnouf et scrute avec opiniâtreté Hegel et Aristote. Il poursuit ses études en Allemagne, tout d'abord à Bonn (1850), puis les termine à Berlin (1851-1852).

Début de sa carrière à Paris :

Sur le retour d'un voyage en Orient, il tombe sous le charme de la Grèce et écrit Le Cheval de Phidias (1860). Ouvrage qui lui valut l'estime de Charles-Augustin Sainte-Beuve, et la protection de George Sand, qui le recommanda à François Buloz (1803-1877), un patron de presse français. En 1862, Victor commence à publier ses chroniques politiques dans la Revue des Deux Mondes - parfois sous le pseudonyme G. Valbert. Dans la même Revue paraît Le Comte Kostia (1863), dont le succès fut considérable et qui révéla au gros public le nom de M. Victor Cherbuliez, qui peut dorénavant vivre de sa plume. En 1873 il publie Meta Holdenis, un des chefs-d'oeuvre du roman moderne. En 1875, il s'installe à Paris au 17 rue Gay-Lussac, et se fait naturaliser, redevient français en 1879. Deux ans plus tard, il est élu à l'Académie française le 8 décembre 1881, et reçu par Ernest Renan le 25 mai 1882. Sachant lire dans toutes les langues de l'Europe, Victor Cherbuliez avait une érudition variée, vivante, passionnée. Il était persuadé de la solidarité de l'humanité. Il était un dévot de Jean-Jacques Rousseau et abondait en anecdotes sur François-Marie Arouet, dit Voltaire. Armand d'Artois (1847-1912), un critique littéraire, a écrit ces mots élogieux sur Victor : Ce qui distingue les romans de Cherbuliez, c'est la vérité psychologique, l'analyse morale des personnages, la portée philosophique du sujet, la subtilité de pénétration du conteur ainsi que son humour à la Laurence Sterne, habile à mettre en relief l'ironie des choses, la complexité des sentiments qui paraissent les plus simples, la difficulté de la vie.

Cherbuliez, et son mariage :

Le 25 avril 1856, Victor Cherbuliez épouse Charlotte Rochaix (1834-1894), employée de maison de ses parents. De leur union sont nés trois enfants : Laurence Lippmann (1857-1934), épouse de Gabriel Lippmann (1845-1921) lauréat du prix Nobel de physique de 1908. Puis Jean-Antoine Cherbuliez (1858-1928), et Ernest-Marie (1861-1899).

Décès et inhumation :

Le 24 octobre 1894, son épouse Charlotte décède, et cinq ans plus tard il perd son fils Ernest-Marie. La perte de ses êtres chers blesse douloureusement son coeur qui cesse brusquement de battre le 1er juillet 1899 à 69 ans dans sa propriété de Seine-et-Marne. Victor Cherbuliez a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.

Hommage de son ami Amiel :

Dans son journal intime le 5 avril 1864, Henri-Frédéric Amiel a écrit : Victor Cherbuliez comme le sphinx peut jouer de toutes les lyres et se joue de tout, avec une sérénité incroyable. J'ai lu pour la deuxième fois le Prince Vitale, avec admiration et presque éblouissement. Quelle richesse d'idées, de faits, de couleurs, quelle érudition, que de malice, d'esprit, de science et de talent, et quel irréprochable fini dans le style ; et quelle limpidité dans la profondeur ! L'auteur réunit tous les genres de mérite, de culture et d'habileté. On ne saurait être plus pénétrant, plus nuancé, et plus libre d'esprit que ce fascinateur ironique et caméléonien.

Ses distinctions :

Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1870), Officier de la Légion d'honneur‎ (1892).

Ses principales oeuvres :

Le comte Kostia (1863), Paul Méré (1864), Le Roman d'une honnête femme (1865), L'Aventure de Ladislas Bolski (1865), Prosper Randoce (1867), Noirs et Rouges (1881), La Ferme du Choquard (1883), Olivier Maugant (1885), et Après fortune faite, un ouvrage publié en 1896. (Victor Cherbuliez sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 219 citations et pensées de Victor Cherbuliez :

Il y a des philosophes qui, du haut d'un pont, regardent couler leur malheur comme l'eau d'une rivière.

Victor Cherbuliez - Miss Rovel (1875)

Les miséricordieux touchent aux blessures sans les faire crier.

Victor Cherbuliez - Les pensées choisies extraites de ses œuvres (1889)

Il y a des réponses à certaines questions qui ont le même résultat qu'un filet d'eau froide dans un récipient de vapeur.

Victor Cherbuliez - Les mémoires de Garibaldi (1888)

Quand ils s'y mettent, les écus font des petits.

Victor Cherbuliez - La bête (1887)

Quand on court le monde, on laisse de la laine aux buissons des grands chemins.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Si grand qu'on soit on a toujours un voisin, et c'est toujours incommode un voisin, même un bon voisin.

Victor Cherbuliez - L'idée de Jean Têterol (1878)

Il dormait si profondément que le bourdon d'une cathédrale, sonnant à toute volée, ne l'aurait pas réveillé.

Victor Cherbuliez - La vocation du comte Ghislain (1888)

Un bon lit de plumes et dormir dix heures, voilà mon bonheur, tout le reste est néant.

Victor Cherbuliez - À propos d'un cheval (1860)

Il n'y a pour l'homme de vrai repos que dans la société de l'invisible.

Victor Cherbuliez - Noirs et rouges (1881)

Mieux vaut garder ses biens que de les céder au rabais.

Victor Cherbuliez - Samuel Brohl et compagnie (1877)

Les interminables monologues des pédants distillent l'ennui.

Victor Cherbuliez - Samuel Brohl et compagnie (1877)

Quand on ne peut pas la secouer, on tâche d'aimer sa chaîne.

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

Les difficultés sont le sel de la vie. Quand on les connait ou qu'on les devine, il faut en venir à bout.

Victor Cherbuliez - Noirs et rouges (1881)

C'est peut-être une idée chrétienne que les injustices se réparent par des aumônes, mais ce n'est pas la mienne : je n'accepte l'aumône de personne, et je me souviens des injustices.

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

Un caractère qui est une harmonie, voilà la beauté ; une harmonie qui est un caractère, voilà la grâce.

Victor Cherbuliez - L'art et la nature (1892)

Je n'ai jamais su résister aux tentations de la chair, c'est mon péché mignon.

Victor Cherbuliez - Olivier Maugant (1885)

Le plus grand plaisir du médisant est de mystifier la moitié de son prochain.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Depuis la nuit des temps on se brouille, on se raccommode, ainsi va le monde !

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

Les examens ne donnent pas l'expérience.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Le passé est anéanti ; l'avenir s'ouvre devant nous comme le ciel doux où s'enfoncent nos regards.

Victor Cherbuliez - Le roman d'une honnête femme (1865)

Quand on a le goût de la tirade, on ne se peut passer d'un confident.

Victor Cherbuliez - Prosper Randoce (1867)

Entre amis, les confidences soulagent le cœur.

Victor Cherbuliez - Paule Méré (1864)

Qui ne gagne pas assez finit par tricher.

Victor Cherbuliez - Samuel Brohl et compagnie (1877)

Sans la sagesse les plus beaux desseins avortent au milieu même du succès.

Victor Cherbuliez - Paule Méré (1864)

On se quitte parfois comme on quitte une chemise sale.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Mourir sans avoir aimé, c'est mourir sans avoir vécu, et je veux vivre.

Victor Cherbuliez - Le secret du précepteur (1893)

Un amour réciproque est la seule excuse valable d'une union disproportionnée.

Victor Cherbuliez - Le comte Kostia (1863)

Une vieillesse sans rides est plus affreuse qu'une statue sans rides.

Victor Cherbuliez - Le roman d'une honnête femme (1865)

Rien n'est parfois plus utile dans ce monde que les choses qui ont l'air de ne servir à rien.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Un père ne croit jamais que la moitié de ce que son fils lui dit et que le quart de ce que lui dit sa fille.

Victor Cherbuliez - La ferme du Choquard (1883)

Il y a dans ce monde beaucoup de jolies filles, et souvent, pour en trouver une, il suffit de traverser la largeur d'une route.

Victor Cherbuliez - La vocation du comte Ghislain (1888)

Quand on est amoureux d'une étoile, on ne regarde pas les vers luisants.

Victor Cherbuliez - La vocation du comte Ghislain (1888)

Mon papa, la vie lui pétille dans les veines, et on ne peut le toucher sans qu'elle jaillisse en étincelles.

Victor Cherbuliez - L'aventure de Ladislas Bolski (1865)

Les grands poètes sont les éternels médiateurs entre l'âme des choses et nos faibles cœurs d'argile et de limon.

Victor Cherbuliez - Le comte Kostia (1863)

Qui est faible comme un vermisseau bien souvent par le fort sa faiblesse n'est pas respectée.

Victor Cherbuliez - Le comte Kostia (1863)

Dieu, qui veut le bonheur de ses créatures, a donné le chien à l'aveugle et le repentir à l'étourdi.

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

Les grandes joies inespérées rendent un cœur défiant.

Victor Cherbuliez - Samuel Brohl et compagnie (1877)

Il est bon de se fier à Dieu et de ne pas se fier aux hommes.

Victor Cherbuliez - L'Allemagne politique depuis la paix de Prague (1870)

On a beau ne pas se méfier, on ne se fie tout à fait qu'à soi-même.

Victor Cherbuliez - La revanche de Joseph Noirel (1882)

On cherche quelquefois à tuer sa pensée comme on tue une bête malfaisante.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il y a en ce monde plus d'épines que de roses.

Victor Cherbuliez - Les amours fragiles (1880)

Les demi-croyants ne valent pas mieux que les incrédules.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il y a des sceptiques qui s'affligent de l'être.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

En amour comme en amitié, les trahisons ont un vilain visage.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

À vouloir rapetisser ce qui est grand, on risque de ne rapetisser que soi-même.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

La voix d'un fidèle ami est la plus harmonieuse de toutes les musiques.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

En général, lorsqu'on perd sa femme, on la retrouve !

Victor Cherbuliez - Les inconséquences de M. Drommel (1880)

L'amour, c'est un grand bien, aucun plaisir n'est comparable à certains chatouillements du cœur.

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

L'amour est un choix et une préférence, rien d'autre.

Victor Cherbuliez - Le comte Kostia (1863)

Il y a des injures inoubliables qui vous restent à jamais sur le cœur.

Victor Cherbuliez - La ferme du Choquard (1883)

Dans tout amour il y a quelqu'un qui aime davantage et quelqu'un qui est plus aimé.

Victor Cherbuliez - La ferme du Choquard (1883)

La culture contribue à élever l'esprit, à raffiner les mœurs.

Victor Cherbuliez - Le conclave de Léon XIII (1887)

Quand je tiens la preuve pour faite, il n'y a pas à y revenir.

Victor Cherbuliez - Samuel Brohl et compagnie (1877)

Il est d'un sage de savoir quelquefois suspendre son jugement.

Victor Cherbuliez - La revanche de Joseph Noirel (1882)

Que ceux qui ont fait des folies les digèrent !

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

On ne peut gouverner un pays ou une bicoque sans y faire un peu de police.

Victor Cherbuliez - Le fiancé de Mademoiselle Saint-Maur (1876)

À tout péché miséricorde, ne soyons pas plus inexorables que Dieu.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Ce qui manque à certains hommes, c'est la faculté de vouloir et l'esprit de suite.

Victor Cherbuliez - Après fortune faite (1896)

Dans la rivalité entre deux partis qui s'épient, chacun profite des fautes de l'autre.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

L'artiste souvent oublie tout pour s'occuper de ce qui se passe dans les yeux d'un chat.

Victor Cherbuliez - L'art et la nature (1892)

J'aime mieux rien que tout ce qui n'est pas ce que j'aime.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il faut savoir taire son bonheur pour ne pas l'éventer.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

L'indulgence n'est autre chose que l'incessant pardon de tout ce qui nous déplaît et nous blesse.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il est plus facile de pardonner que d'oublier.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

On est souvent seul tout en étant deux, et deux tout en étant séparés.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Je déteste la morosité ; j'aime la gaieté, cette joyeuse chanson de l'âme.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

L'ambition est rarement satisfaite, parce qu'elle croît à mesure qu'elle parvient.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Le regret, c'est le bonheur perdu. C'est presque du bonheur encore ou du moins son parfum.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Qui sait aimer avec dévouement et passion finira toujours par se faire aimer.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il n'est pénible d'être méconnu que par ceux que l'on aime.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Le tact est l'esprit du cœur.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

La bonté fait pour l'amour du bien ce que la charité fait pour l'amour de Dieu.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Pour faire un mariage de raison, il faut être sûr d'en voir beaucoup.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il ne faut pas s'attendrir sur soi-même, cela revient aux autres.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

On a souvent les défauts de ses qualités. Soyons indulgents aux uns, par reconnaissance pour les autres.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il est plus facile de supporter ce qui afflige que ce qui déplaît.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Mieux vaut un chagrin à deux qu'une joie seul.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Nous ne demandons pas à Dieu sa justice, mais sa miséricorde.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Le désespoir est païen, la douleur est chrétienne.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Il n'y a pas de temps plus mal employé que celui que nous donnons au repentir.

Victor Cherbuliez - Miss Rovel (1875)
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