Les gens sans espérance errent encore parmi les vivants mais sont déjà morts,disait Henri-Frédéric Amiel. Un journaliste, poète et homme de lettres français, Louis Veuillot, a écrit :
Heureux ceux qui espèrent dans la mort, et qui, entourés de toute l'estime de ce monde, en paix avec les hommes, en paix avec eux-mêmes, jettent vers le Maître suprême le regard confiant de l'ouvrier qui a fait son travail, et du fils qui rentre à la maison !
La vie se compose d'une longue suite de morts ; nous mourons en nous, nous mourons autour de nous, nous mourons dans nos espérances trompées et plus cruellement encore dans nos espérances réalisées. Il faut regarder passer la vie et se taire. Des choses que nous appelons, peu viennent, elles passent, et nous les rappelons en vain, elles ne reviennent pas. Mais nos âmes doivent se former dans ces tempêtes qui emportent les fleurs et brûlent toute verdure. Que Dieu me préserve de la mélancolie !
Jusqu'à la mort nous espérons toujours.
Les souhaits toujours déçus, les vains efforts, les espérances que le sort foule impitoyablement aux pieds, les funestes erreurs de la vie entière, avec les souffrances qui s'accumulent et la mort au dernier acte, voilà la vie de la plupart des hommes.
Les hommes n'ont qu'un bonheur inaliénable et sûr, c'est qu'ils peuvent espérer la mort.
Quand nous aurons tué l'Espérance, c'est pour l'humanité la mort.
L'espérance de subsister après sa mort fait une partie essentielle du bonheur présent de l'homme.
Quand un jeune homme est enlevé par la mort à la fleur de son âge, les espérances qu'il donnait sont ordinairement la mesure de nos regrets.
L'espérance ici-bas sourit à l'indigent, la mort au malheureux, à l'avare l'argent.
Une vie sans illusion et sans espérance est une vie d'une tristesse mortelle.
L'espérance est la consolation des malheureux, et le soutien des mortels ici-bas.
Le désir de l'immortalité est si en avant dans l'homme, que lors même qu'il refuse celle que la foi lui promet, il s'en forge une imaginaire, et il met l'illusion à la place de l'espérance.
Sans l'espérance, pour les plus malheureux, la vie serait une mort assurée.
Tout est beau et serein dans la mort du juste ; son départ cause des larmes, mais son souvenir laisse l'espérance et la consolation sur la terre.
La rédemption, c'est le calme dans l'agonie, l'espérance dans la mort.
La mort est plus douce que la perte de tout espoir.
L'espérance ne sort de notre maison que lorsque la mort y entre.
Sans crainte, sans espoir, j'attends ici la mort ; mon tour viendra bientôt !
Le mariage c'est la mort de l'espoir.
La mort au désespoir ouvre plus d'une voie.
De ces larmes s'abreuvant, la prière, union suprême, porte la paix au mort qu'elle aime, rapporte l'espoir au vivant !
Le temps est ce qui meurt, l'espoir est ce qui naît.
Tel qui vit d'espoir meurt à jeun.
L'amour le plus vif meurt faute d'espérance ! Osez tout, armez-vous d'une noble assurance.