As-tu du bien à dire de ton prochain ? Alors parle ; n'est-ce que du mal ? Alors tais-toi.
Tout homme doit être soldat du bien contre le mal.
Si les hommes ne sont pas libres dans ce qu'ils font de bien et de mal, le bien n'est plus bien, et le mal n'est plus mal.
Pratiquer le mal et prêcher le bien, c'est s'absoudre par la compensation ; mais aimer le mal et pratiquer le bien, c'est obtenir un double triomphe sur soi-même et donner une preuve éclatante de sa vertu.
On puise souvent les inspirations du bien dans le mal dont on se sent capable.
Si nous ne saisissons pas l'occasion de faire le bien, celle de faire le mal nous saisira.
On aime le bien pour ce qu'il promet ; on pratique le mal pour ce qu'il rapporte.
Pour aimer le bien, il faut avoir été éprouvé par le mal : pour aimer le mal, il faut n'avoir jamais connu le bien.
L'homme a le droit moral d'oublier à tout âge le mal qu'il a fait s'il veut ne songer qu'au bien qu'il peut faire.
Faut-il cacher le bien ou le mal qu'on pense ? — Le bien qu'on pense de soi, le mal qu'on pense des autres.
Que celui qui veut rester sage fasse toujours le bien et en attende toujours du mal !
C'est un grand mobile de sagesse pour le pessimiste de savoir qu'il y a du mal dans tous les biens de ce monde : il ne les envie plus.
Celui qui veut faire du bien aux hommes doit se préparer de bonne heure à en recevoir que du mal.
La voie du bien est lente, car le bien monte, s'élève et grandit sans cesse ; la voie du mal est rapide, car elle descend toujours et conduit aux abîmes.
La vie a pour chacun sa part de bien et sa part de mal. Éviter ceci, rechercher cela, tel est en somme le bilan général de nos actes. Chacun a son lot de douceurs et son lot d'âpretés ; amoindrir le second ne nous importe pas moins que d'augmenter le premier.
Un bien particulier doit passer pour un mal, s'il détruit le repos et le bien général.
L'exemple du bien est contagieux comme l'exemple du mal.
Si à la fin de votre vie vous pouvez vous rendre cette justice que le bien que vous avez fait l'emporte sur le mal, fût-ce d'une parcelle, ne regrettez rien.
Comme en ce monde le mal arrive mille fois plus fréquemment que le bien, il suffit d'être pessimiste pour être presque à coup sûr bon prophète.
Géographie morale : La terre est ronde. Le mal occupe les trois quarts de sa surface. Le reste appartient au bien.
Intéressé, le mal est un bien pour le malfaiteur ; le mal authentique est désintéressé.
Les hommes se méconnaissent dans le bien, et s'aiment dans le mal.
Il n'y a que le mal qui soit pur et sans mélange de bien. Le bien est toujours mêlé de mal. L'extrême bien fait mal. L'extrême mal ne fait pas de bien.
Il est des hommes à qui il est plus dangereux de faire du bien que de faire du mal.
Bien souvent on croit être véridique et on a tout transformé, les uns en bien, les autres en mal.
Qui est mauvais et tenu pour bon peut faire le mal sans qu'on y croie.
L'homme a malheureusement plus de puissance pour faire le mal que pour faire le bien.
Simple question : Est-on plus heureux d'entendre dire du mal de son ennemi que du bien de son ami ?
La logique ne se trouve que dans le bien ; le mal est illogique.
Voulez-vous me faire dire du mal de mon meilleur ami : dites-m'en trop de bien, et du bien de mon pire ennemi, dites-m'en trop de mal.
Quand je dis du bien de l'homme, c'est de moi que je parle ; quand j'en dis du mal, c'est aux autres que je pense.
On peut dire du monde tout le mal qu'on voudra ; il ne subsiste que par le bien qui est en lui.
Dire trop de bien d'un homme puissant est une façon de se venger de n'en pouvoir dire du mal.
Nous sommes presque aussi effrayés par le paradis que par l'enfer. Nous aimons autant le mal que le bien.
Si, malgré le mal qu'on nous dit d'une femme, nous devons souvent bien penser d'elle, à plus forte raison devons-nous en croire du bien quand on ne nous en a pas dit de mal.
Rien n'est plus rare que le courage de faire longtemps le même mal ou le même bien : il faut autant de force d'âme pour persister que pour persévérer.
Il n'est pas permis de faire un mal certain pour opérer un bien présumable.
Le dévot évite le mal par la crainte des dieux, l'honnête homme fait le bien par penchant.
Il n'y a aucun mal dont il ne naisse un bien.
On est plus porté à croire le mal que le bien, c'est ce qui entretient la méchanceté.
Le mal a des ailes, et le bien marche à pas de tortue?