Que penser de ce Dieu tout-puissant, et qui, dans toute son éternité, n'a pas su trouver une seconde pour supprimer le mal ?
Quand deux femmes ont passé une heure à dire du mal d'une troisième, elles s'imaginent sérieusement qu'elles sont amies jusqu'à la mort.
Le mal est peut-être un levain nécessaire dans la pâte humaine.
L'être du monde qui pense le plus mal des femmes, c'est une femme.
La populace est facile à conduire vers le mal et elle n'aime pas qu'on lui prêche la raison.
Quelquefois il vaut mieux laisser le mal selon qu'il est posé que de le remuer.
Un moyen de se maintenir au pouvoir, c'est d'y faire soi-même le mal qu'on ne veut pas laisser faire par ses ennemis.
Le bien que nous pouvons penser de nos amis politiques est en raison du mal qu'en disent nos ennemis.
Voulez-vous passer auprès d'un des deux sexes pour un observateur profond, dites du mal de l'autre.
On aime les gens pour le bien qu'ils font, on les ménage pour le mal qu'ils peuvent faire.
On dit plus volontiers du mal de ses amis que du bien de ses ennemis.
On a toujours assez de magnanimité pour oublier le mal que l'on a fait aux autres.
Ceux qui font le mal en veulent presque toujours aux autres de ne pas le faire avec eux.
J'ai appris à aimer certains hommes par le mal que j'en avais entendu dire par d'autres hommes que je n'aimais pas.
Il est bien plus impossible de faire volontairement du mal à ceux qu'on aime que du bien à ceux qu'on hait.
Si l'on te fait du mal, rappelle-toi que ce qu'il y a de meilleur, c'est encore de pardonner.
Le mal naît avec la pensée. Le mal prospère avec l'argent.
Voulez-vous qu'on parle toujours bien de vous ? Ne parlez jamais mal des autres.
Les méchants jouissent par anticipation du mal qu'ils se proposent de faire, ils encaissent avant l'échéance.
Un bon médecin ne change pas de formules magiques sur un mal qui réclame le scalpel.
Ne blâmons que ce qui est mal, et non ce qui est étrange ; l'étrange a parfois tant souffert !
Quand le mal seul partout trône et règne en vainqueur, l'homme qui fait le bien, c'est lui qui fait erreur.
Trembler devant un mal qu'on sait inévitable, est-ce bien là le fait d'un esprit raisonnable ?
Presque tout le mal se fait sous le vain prétexte du bien.
On est toujours gauche dans le mal quand on est embarrassé d'une conscience.
Qui peut tout, peut le mal ; et qui peut le mal, pourra le vouloir.
Quand l'impatience du mal saisit les esprits, on se plaint de tout, on veut tout réformer, tout punir.
Telle est la triste condition de celui qui est engagé dans le mal qu'il ne peut plus s'y arrêter. Dès qu'il commence à concevoir un doute sur la nature de ses actions, dès qu'il peut entrevoir qu'il s'égare, au lieu de rétrograder, il se précipite en avant, comme pour s'étourdir, comme pour écarter les lueurs qui l'assiègent. Pour s'arrêter, il faudrait qu'il se calmât, qu'il s'examinât, et qu'il portât sur lui-même un jugement effrayant, dont aucun homme n'a le courage.
Les cerveaux mal d'aplomb cherchent la réhabilitation par l'amour.
Le mal se déguise souvent sous l'apparence du bien.
Ceux qui ont la passion du mal excellent dans cette vocation afin de vivre longtemps, de profiter au maximum de la vie, et surtout d'avoir une belle mort : s'éteindre en dormant. Le mal préserve et conserve. En le pratiquant quotidiennement comme un sport, on est certain de décourager l'usure des cellules et des os.
Il faut presque toujours croire le mal qu'un homme dit de lui-même.
On est souvent puni par le même mal que l'on veut faire aux autres.
L'histoire n'est autre chose que la série du mal que les hommes se font, en gros et en détail.
Nous avons été conçus pour nous faire payer les uns aux autres le mal que nous nous faisons.
Le mal aux dents, c'est le mal d'amour ; on croit que ça va durer toujours, et puis ça passe.
D'employer sa vie à vivre vaut-il la peine vraiment ? Le mal d'être est assommant ; de ce corps qui me délivre ?
Le moindre mal est encore un mal.
Faute de connaître son mal on en ajoute un nouveau.
Quand on fait le mal, c'est en vain que l'on brûle de l'encens et qu'on offre des sacrifices.
Il n'est pas au pouvoir de l'homme de faire le mal impunément.
Nul être intelligent ne peut aimer le mal naturellement ou en vertu de son essence ; il faudrait pour cela que Dieu l'eût créé mauvais, ce qui est impossible.
Les malentendus ont fait plus de mal au monde que les tremblements de terre.
Si la connaissance du mal est, de nos jours, si précoce chez les enfants, n'en accusons que notre façon de nous conduire à leur égard. Nous ne nous gênons plus en leur présence ; nous nous livrons sans cesse à tous les désordres de l'esprit et du cœur, sans craindre de les avoir pour témoins. C'est ainsi qu'ils ont chaque jour sous les yeux les images du vice ; qu'ils en contractent peu-à-peu la funeste habitude ; qu'il se glisse dans leurs veines à proportion qu'ils avancent en âge ; qu'il fermente ; qu'il éclate enfin, et cause dans leurs cœurs les plus grands ravages. La société a tout à craindre d'un homme dont les premières impressions n'ont été que des leçons du vice.
Le mal qu'on dit trouve aisément des crédules, et chacun prend du plaisir à l'entendre.
L'absence du mal est un assez grand bien.
Il y a des gens qui ne se lient avec autrui qu'afin de pouvoir lui faire impunément tout le mal possible.
Tu t'étonnes que les méchants disent du mal de toi ? Je comprendrais ton étonnement s'ils en disaient du bien.
On se figure qu'il faut corrompre les gens pour les décider à faire le mal : erreur, c'est pour faire le bien qu'ils ont besoin d'être gagnés, et en quelque sorte d'être corrompus.
Le plus grand mal que puisse nous faire un ennemi, c'est d'accoutumer notre cœur à la haine.
Le mal n'est pas si grand quand on se trouve encore sensible après avoir commis une faute, c'est une preuve qu'il reste encore quelque chose de sain dans le cœur.
Gardez-vous d'apprendre à vos ennemis comment ils peuvent vous faire du mal.
La femme a toujours été le maître de l'homme, même dans le mal.
Si tu veux savoir combien un homme aime les femmes, écoute le mal qu'il en dit.
Crains, si tu fais le mal, ton propre témoignage.
Pensez du mal d'un ennemi, mais n'en dites pas.
Il n'y a que la sagesse qui n'ait jamais fait de mal à personne, pas même aux saints.
Tout bien calculé, il vaut encore mieux subir le mal que de le faire.
L'irrésolution fait encore plus de mal que la peur, elle paralyse le courage.
Le mal est une rature à la création.
Celui qui voit le mal dans le lointain le rencontre sur sa route.
Le Mal est un visage respectable ; il n'est pas borgne ou balafré. Il est avenant et même rassurant. Il n'a pas besoin de se grimer selon sa fonction, car n'importe qui est capable d'endosser sa vilenie.
Les femmes aimeront toujours mieux qu'on dise un peu de mal d'elles, qu'elles ne consentiront à ce qu'on n'en parle point.
La femme est un mal, dit-on, mais nul homme ne peut s'en passer.
Quand on est mal il faut désirer le mieux, et tant qu'on est vivant il faut espérer de la vie.
Par souci d'impartialité, il nous arrive de dire du mal de nous-mêmes, mais avec modération.
On doit parer au mal dès que le mal menace, il est déjà bien tard quand il a pris la place.
Apprendre à mieux se réjouir permet de désapprendre à faire du mal aux autres.
Une femme belliqueuse est un mal sans remède.
On est bien près du mal, quand on ne frémit pas à sa seule pensée.
Qui sème le mal recueille le repentir?