La femme porte en elle son amour, comme elle porte les gages de l'amour.
L'amour est la grande affaire des femmes, même de celles qui ne l'ont guère connu ou pas du tout. Elles ont un œil d'aigle pour le repérer, si soigneusement se dissimule-t-il ; elles le devinent avant qu'il soit éclos.
Chez les femmes, la lâcheté n'est presque toujours qu'un accident temporaire, dû à l'amour.
L'amour, pour les femmes, c'est aller du connu à l'inconnu.
En amour, il faut aux hommes des formes et des couleurs, ils veulent des images. Les femmes ne veulent que des sensations, elles aiment mieux que nous, elles sont aveugles.
L'amour crée dans la femme une femme nouvelle : celle de la veille n'existe plus le lendemain.
Tout le charme de l'amour est l'ouvrage des femmes.
Beaucoup de femmes ne s'abandonnent à l'amour que si elles sont aimées en retour, et l'amour qu'on leur manifeste suffit parfois à les rendre amoureuses.
Les femmes prennent souvent le chemin de l'amitié dans l'espoir d'y rencontrer l'amour.
Une femme qui aime a besoin de vivre auprès de l'homme qu'elle aime !
Les femmes aiment les hommes en qui elles trouvent quelque chose à admirer.
On ne doit aimer qu'une femme en sa vie, celle qui vous aime, et vivre tous deux de ce mutuel amour.
Qu'on meure de chagrin, possible : mais qu'on meure d'amour, ça ne s'est vu. On pleure un galant, c'est trop juste, mais jusqu'à ce qu'il en vienne un autre. Chez toutes les femmes le cœur est volage, l'idée changeante.
La femme veut par-dessus tout être aimée. Si parfois elle désire dans l'homme qu'elle aime une passion plus haute que l'amour, c'est pour en obtenir le sacrifice.
Dans l'amour, on dit n'importe quoi ; surtout les femmes.
Une femme est toujours déplaisante à son mari, mais toujours pimpante et élégante pour le rival.
En amour, la femme se donne, l'homme prend.
La femme est plutôt faite pour être aimée que pour aimer, à l'exemple des fleurs qui ne sentent rien de leur parfum, mais qui les offrent à sentir aux autres : les femmes sont les vraies fleurs de l'amour.
La femme vraiment amoureuse d'un homme ne veut plaire aux autres qu'à travers son amour.
L'amour est, chez une femme, la confiance la plus illimitée, unie à je ne sais quel besoin de vénérer, d'adorer l'être auquel elle appartient.
Quand le besoin d'aimer trouble et consume l'âme, entre la femme et nous l'amour court et s'enflamme : En rapides éclairs il s'échappe des yeux, et réunit deux cœurs égarés dans les cieux. La femme, alors, dans l'homme enfante des miracles, ses désirs sont des lois, ses discours des oracles. L'homme pour les hauts faits s'exalte à ses genoux, et cet enthousiasme est une autre âme en nous.
Pour réussir auprès des femmes, il n'est pas nécessaire d'être un galant homme, bien moins encore un homme d'esprit ; il faut être tout simplement un homme bien fait. Les femmes n'estiment en nous que ce qu'elles y trouvent à leur portée. L'arrangement des cheveux les séduit beaucoup plus que la noblesse du cœur, et la distinction de l'esprit est peu de chose pour elles, quand elles peuvent admirer l'élégance des formes, certaines disent même que : L'amour n'est jamais le prix de la vertu, c'est par les agréments que l'on touche une femme, et pour une de nous que l'amour prend par l'âme, il en est plus de cent qu'il séduit par les yeux.
En amour, la blonde inspire de l'amour, et la femme brune fait naître les désirs ; on cherche plus à vaincre celle-ci qu'à lui plaire.
L'amour est aujourd'hui toute l'ambition de la femme. Pour l'homme, au contraire, il n'est, le plus souvent, que le sommeil momentané de l'ambition.
Pour la femme, l'amour, c'est la curiosité ; pour l'homme, c'est l'amour.
Chez les femmes, l'amour supplante toute autre espèce de sentiment. Dès qu'elles en sont touchées, elles ne gardent plus de mesure ; elles se perdent pour lui avec délices.
La femme ne fera jamais le bien que par l'amour d'un homme.
L'amour est un oiseau de passage que les femmes attendent avec curiosité dans leur jeunesse, qu'elles retiennent avec plaisir dans leur âge mûr, et qu'elles ne laissent échapper qu'avec regret quand leur vieillesse est venue.
Une femme qui se livre en amour, qui gémit son plaisir, c'est d'elle que nous attendons les exaltations les plus pures.
En amour, les femmes ne mentent pas, ou très peu ; elles ont besoin que leur cœur soit bien ordonné, comme leur logis, d'où la brutalité avec laquelle elles congédient les amants qu'elles ont cessé d'aimer, et la franchise dont elles usent pour décourager les hommes qu'elles estiment, mais dont elles ne veulent pas.
Une femme fidèle dont le cœur est pris, c'est un jardin sous clef, une fontaine close.
La femme qui aime veut regarder par les yeux et boire par les lèvres de celui qu'elle aime.
La femme aimante ressemble aux médecins de Molière. Elle veut qu'on se porte bien selon Hippocrate, c'est-à-dire selon sa méthode et par ses soins exclusifs à elle.
Des hommages, quoiqu'on soit femme, on se fatigue au bout d'un jour ; la vanité chatouille l'âme, mais ne remplace pas l'amour.
Si tu aimes trop vite, pauvre femme, tu ne laisseras plus le temps de t'aimer !
La femme, selon qu'elle aime ou qu'elle est aimée, ne peut être esclave ou souveraine.
L'homme sacrifierait volontiers l'amour de toutes les femmes à l'amour d'une seule ; la femme, au contraire, ne se considère comme bien-aimée qu'autant qu'elle est aimée de tout le monde.
Toute la vie de chaque femme se passe à chercher un homme, leur homme.
Les femmes savent mieux feindre de ne pas aimer qu'elles ne savent aimer véritablement ; elles ont plus de plaisir à devoir un cœur à leur adresse qu'à leur sincérité. Leur vanité se trouve flattée de tous les tourments qu'elles font souffrir, et je ne doute point qu'elles soient plus touchées de l'embarras d'un amant qui ne sait à quoi s'en tenir, que du plaisir de le rendre parfaitement heureux.
L'amour est la clef d'or qui ouvre tous les cœurs de femme.
La femme vit par la pensée de l'amour autant que par l'amour même.
En amour, la fierté d'une femme n'éclate jamais davantage que lorsqu'elle est prête à se rendre.
La femme qui aime plus qu'elle n'est aimée sera nécessairement tyrannisée.
Une femme qui aime les hommes n'aime qu'un homme.
Pourquoi les hommes ne reconnaissent-ils point qu'une femme qui aime est prête à tout immoler à ses sentiments ; qu'elle a tant de forces pour l'amour et aucune contre lui ; qu'elle sacrifierait sa vie au même instant et aussi facilement que sa vertu ?
Les hommes s'occupent des femmes, et les femmes s'occupent de l'amour.
Aujourd'hui, en amour, on ne fait plus la cour à une femme, on bouscule son jardin.