Le sage est tranquille et satisfait ; l'homme vulgaire est toujours mécontent.
La dévotion du vulgaire est erreur, celle du sage est une grâce de Dieu.
Les liaisons du sage sont simples comme l'eau ; celles de l'homme vulgaire sont douces comme le miel.
Le propre d'une âme magnanime est de consulter les autres ; une âme vulgaire se passe de conseils.
Le sage se réjouit parce qu'il a acquis la sagesse ; l'homme vulgaire ne fait aucun cas de demeurer tel.
Le sage aime les hommes par vertu ; l'homme vulgaire suit, dans son affection, le penchant de la nature.
Entre le sublime et le vulgaire il y a une différence comme du jour à la nuit.
Le but de l'éloquence doit être d'armer la raison contre les opinions vulgaires.
Écrivez aux gens instruits, et parlez aux gens vulgaires.
Le vulgaire s'arrête à l'écorce et aux apparences.
Le vulgaire considère d'abord le savant comme un vase d'or précieux. Quand il est entré avec lui en conversation, il ne le considère plus que comme un vase d'argent. Mais le savant a-t-il eu le malheur de recourir à son assistance, alors il ne le considère plus que comme un vase de terre, qui, étant cassé, n'a plus aucune valeur.
Ne sois vulgaire en rien.
Le vulgaire suit la coutume comme une loi.
Le vulgaire n'épargne les fautes de personne.
La vertu du sage est comme le vent ; la vertu de l'homme vulgaire est comme l'herbe : lorsque le vent passe par-dessus l'herbe, celle-ci s'abaisse.
Le sage ne connaît que la justice, l'homme vulgaire ne connaît que les richesses.
Celui qui recherche la vérité ne s'en rapporte pas au vulgaire ; mais il ne méprise aucun des moyens qui peuvent le mener au but qu'il s'est proposé.
Le sage s'interroge lui-même ; l'homme vulgaire interroge les autres.
Le sage, quoique appauvri, reste fort ; l'homme vulgaire, s'il est appauvri, aussitôt devient vicieux.
Les préjugés sont les oracles du vulgaire.
L'homme vulgaire redoute l'homme plus éclairé que lui, c'est un témoin qu'il n'aime pas à voir dans sa cause.
Le sage parle des idées, l'intelligent des faits, le vulgaire de ce qu'il mange.
Sage, si le vulgaire te méprise et te délaisse, rends-lui la pareille : il n'est pas digne de toi.
L'intérêt personnel est le premier et le seul mobile du sentiment dans les âmes vulgaires.
La politesse attire et séduit ; la vulgarité repousse et révolte.
Les yeux et les oreilles du vulgaire sont de mauvais témoins.
Un génie délirant frappe d'admiration le vulgaire, toujours émerveillé de ce qu'il ne conçoit pas.
Sois d'accord avec ta conscience, et méprise l'opinion des gens vulgaires.