Le moindre soupçon est regardé comme un outrage ; il détruit l'enthousiasme, blesse l'amour-propre, et presque toujours allume le désir de la vengeance.
La fatalité est un grand mot, mais nous sommes toujours les complices de nos destins.
La grandeur de l'homme se révèle dans la création des institutions et œuvres de charité en faveur des déshérités de la terre.
Tout ce qui contrarie le libre épanchement de nos désirs est la vraie cause de nos mauvaises pensées et de nos bassesses.
Il est pénible de craindre et de haïr, car c'est vivre petitement et en esclave, c'est se savoir faible.
Viens en aide au pauvre, s'il est dans la misère ne le renvoie pas les mains vides.
Longtemps les pensées amères, comme la lie, gardent le fond du vase.
Attaquer durement les opinions de quelqu'un, c'est les lui inculquer dans l'esprit et les graver dans son cœur.
Retranche de tes espérances tout ce qui dépasse la courte durée de ta vie.
Serments des belles, c'est sur l'haleine des vents, c'est sur la surface des ondes que vous êtes gravés !
On peut bien cacher un temps sa mauvaise foi, mais le remords tardif arrive enfin et punit.
Quand l'homme n'a plus aucune bonne raison de vivre, il cherche encore des prétextes.
Un homme doit choisir, en cela réside sa force : le pouvoir de ses décisions.
Il est plus facile et plus sûr de profiter de l'occasion que de la faire naître.
Les seuls amis solides sont ceux qu'on acquiert par des qualités solides ; les autres sont des convives, ou des compagnons, ou des complices.
L'amour-propre, ce flatteur tyran, redoutez ses attraits, et vivez avec lui sans en être l'esclave.
Les vieillards chagrins sont ceux que leur mémoire tourmente, et qui regrettent une vie mal dépensée.
L'affinité qui tombe sous les sens, s'exerce de l'âme à l'âme, et fait le lien des êtres.
Dans le sport, l'homme reprend ses droits. Il reconquiert la discipline, la seule liberté qui soit douce.
Le criminel a beau fuir la peine de son crime, il la porte avec lui.
Les petits soins, les empressements, sont les marques véritables des véritables amants.
La sagesse vaut mieux que la force, et l'homme prudent que l'homme vaillant.
Il est rare que les fils soient meilleurs que leurs pères ; la plupart sont pires.
Les intérêts et les besoins mènent aujourd'hui le monde.
Ce qui n'est plus, si l'on n'y peut penser que pour le maudire, on l'oublie.