Aujourd'hui, j'ai dit à mon PC, d'un ton très naturel : « Bouge pas, je reviens. » Lui au moins est fidèle, il ne profite pas de mes absences pour me tromper. Il reste en veilleuse et d'une simple caresse je le réveille, il est toujours prêt et disponible, ce n'est pas comme mon copain !
Rien de ce qui est aujourd'hui ne sera exactement pareil demain, tout bouge, tout se transforme, tout change. La crise ne serait-elle rien d'autre que notre inaptitude à nous couler et à « surfer » dans ce tourbillon incessant, naturel et nécessaire du changement ?
Tu sais mon fils, la vie ça bouge, ce n'est jamais pareil. J'ai eu le sentiment que je grandissais chaque fois que je changeais de désir. — Alors pour grandir, il faut changer de désir ? — Je le crois un peu.
Quand les honnêtes gens prennent leur fusil et tirent sur tout ce qui bouge, il s'agit d'un phénomène de compensation. Les citoyens ne voyant pas la justice remplir son rôle, ils se substituent à elle. Pour que cela cesse, il faut que la justice redevienne juste.
Dans un univers qui remue sans cesse, il est d'un grand réconfort de contempler une chose qui ne bouge pas, qui reste immuablement semblable à elle-même.
Un tient me paraît mieux que dix-neuf tu l'auras ; ce qui bouge aisément se brise ; aussi je n'ose rien me mettre sur les bras, et j'écarte toute entreprise. Un timoré ne peut qu'être conservateur et rester sur la défensive, le destin peut sourire : à bas le tentateur, ne mettons rien à sa lessive !
Je calcule toujours sur le pire, et dès lors n'ose bouger. Je n'agite pas même la question d'entreprendre quoi que ce soit, l'espoir d'aboutir m'étant étranger, et tout me paraissant inaccessible dans ma faiblesse et mon insouciance. Vouloir m'est devenu en quelque sorte impossible, car je n'ai aucun mobile fort, sauf celui de faire plaisir dans la limite de ce qui peut être fait un peu vite.
Le passé rend intelligent, tandis qu'on devient à coup sûr idiot quand on a l'œil fixé sur le présent qui n'arrête pas de bouger et sur l'avenir qui n'est qu'une fumée.
Je n'aime pas bouger, mais une fois que je suis partie je m'amuse tant en chemin et dans les salons environnants, que je muserais jusqu'au soir.
Quand on prend la parole, il faut bouger la tête pour remuer les idées.
Le pauvre est un arbre, il est enraciné dans le sol national ; impossible de bouger ; les malheurs de la patrie sont ses malheurs mêmes.
Rien n'est plus facile que d'obéir au destin, il suffit de ne pas bouger.
Une chose qui devrait quand même mettre la puce à l'oreille aux heureux salariés occidentaux, c'est leur frénésie de bouger. Ils passent la moitié de leur temps à voyager. La civilisation des loisirs est la civilisation de la fuite.
Dans le monde, un quart des gens se donne pour mission de faire bouger tous les autres.
On appelle mouvement un parti qui se promet de bouger.
Il faut bouger, on doit être en mouvement, à l'image de l'Univers.
Quand la main de Dieu nous frappe, ne bougeons pas de peur de gâter le coup qui nous est destiné.
Que ce doit être triste d'être invitée au bal pour n'y bouger pas de sa chaise ! de voir ses compagnes briller, s'animer, danser, et de demeurer délaissée ! d'être à la fois dédaignée des messieurs et plainte des mamans qui vous entourent ! Comment donc se fait-il qu'on aille au bal lorsqu'on n'est pas pleine de grâce et belle comme le jour ?
Parlez, ne parlez pas, le monde vous en fait également repentir. Dans le premier cas, il vous accuse de paresse, dans le second de vanité. Les envieux, les jaloux, les vilains, les méchants cherchent à vous faire souffrir, quoi que vous en ayez. Seulement, qui ne bouge pas et ne dit rien, économise au moins sa peine et son espérance, il est moins trompé.
Mon plaisir, c'est le mouvement. Je bouge continuellement. Dès que je me pose quelque part, je m'ennuie rapidement. Même dans la plus belle maison du monde. Ce qui m'intéresse quand j'y séjourne, c'est de savoir qui va y rentrer, qui va en sortir, qui va y mettre le feu, qui va la voler, la piller, la salir, la casser... Ça, c'est l'aventure ! L'arrêt sur image est terriblement déplaisant, c'est la mort.
La spontanéité de tout mouvement personnel ou individuel n'est qu'illusoire. En effet, d'après Newton, tout ce qui bouge et remue est soumis aux lois de la gravitation universelle qui, en ce qui les concerne, régissent l'attraction de même nature ainsi que les attractions de cirque et de musichall.
Qui ne sait pas où aller n'a aucune hâte de bouger.
Si l'acte amoureux était aussi confortable que l'affirment les amants, ces derniers bougeraient moins.
C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu'on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu'une même ombre les confond déjà.
Chacun, même le plus perdu des hommes, a dans son âme une chaumière, avec une clochette à l'entrée. Le vent parfois la fait bouger.
Qui ne bouge n'apprend rien. Oui, pars, divise-toi en parts.
Croire à l'espace plus qu'à l'aile. Ainsi, sans courir après rien, on possède tout. Les choses fuient celui qui les cherche, elles viennent à celui qui ne bouge pas.
Tout ce qui arrive est pareil à la vague de la mer : elle bouge, elle fait croire au mouvement, mais pourtant elle appartient à cette grande profondeur d'eau immobile.
Celui qui attend est comme un arbre avec ses deux oiseaux, solitude et silence. Il ne commande pas à son attente. Il bouge au gré du vent, docile à ce qui s'approche, souriant à ce qui s'éloigne.
Qui bouge pour se faire l'écuyer tranchant de sa rage tient son âme pour peu de chose.
L'amour est une fête silencieuse et immobile : plus on aime, plus on se tait et moins on bouge.