Nos sociétés capitalistes et techniques nous obligent à suivre la mode, ce qu'elles appellent le progrès. La vitesse des changements est un handicap. Le temps prend toujours son temps. Nous n'en finirons jamais de nous adapter, à moins de ralentir. En serons-nous toujours capables ?
Il n’y a pas de progrès sans changement, disaient les vieux de mon pays. La terre, les saisons, surtout, leur avaient enseigné ce savoir considéraient comme élémentaire. Le changement devient discutable lorsqu'il s'attaque à la liberté humaine. Qui change peut aussi errer, mal évaluer. La liberté est un grand bien à protéger à tout prix.
J'aime les changements. Ils assurent l'avenir de la durée. Oui, nous sommes entrés dans l'ère du changement. S'inquiéter ? Pas trop. Le changement assure ou rassure la durée. Qui ne change pas ne dure pas, est promis à ne pas être un jour ou l'autre. Au contraire, le changement est l'acte du devenir, un acte d'être. Qui ne change pas ou, pire, qui ne veut pas changer est promis au non-être.
Nos changements d'opinion ont une excuse toujours prête : le changement incessant des intérêts de la patrie.
Le temps nous apporte tant de changements, qu'il semble parfois, en évoquant le souvenir de notre jeunesse, que nous songeons à une personne morte.
Il n'y a rien au monde qui ne soit sujet au changement ; ce qui est agréable aujourd'hui ne l'est pas demain : le gouvernement le plus doux devient fâcheux, la grandeur la moins vaine paraît superflue et la meilleure compagnie est ennuyeuse quand elle est ordinaire.
Le changement est dans la nature de l'homme et dans la nature des choses. Quand, par un exceptionnel effort, l'homme n'a pas changé, il est désappointé de ne retrouver intacts que dans sa mémoire les lieux et les choses qu'il avait crus plus durables que lui.
Un changement pour le mieux marque souvent le début de plus grands maux.
Le caprice est toujours un changement, mais le changement n'est pas toujours un caprice.
Tout changement de résolution est l'aveu d'une défaite, une humiliation à dévorer.
Tout changement porte en soi son chagrin, et je dirai même sa punition.
Les cœurs humains sont aussi enclins au changement que les feuilles de la vigne vierge.
On vit presque chaque minute en songeant à une petite joie prochaine, lendemain ou surlendemain, à de petits plaisirs de toutes sortes, petits changements, nouveautés, on ne sait quoi de fragile mais qui nous changera, et qui, lorsqu'on l'a, n'est plus rien du tout.
Tout le plaisir de l'amour est dans le changement.
Quand il arrive un grand événement, les sots pensent à la manière de se conduire d'après cet événement ; les gens d'esprit pensent que cela ne durera pas, et se conduisent en raison du changement qui doit arriver.
Voulez-vous longtemps plaire ? Suivez l'inconstance de la foule, toujours volage et avide de changements.
Les changements les plus heureux qui s'opèrent parmi les nations sont presque toujours achetés par de sanglantes catastrophes dont l'innocence est la victime.
Il n'est jamais sûr qu'un changement amène un résultat meilleur.
Chaque rencontre est porteuse d'un changement possible.
Le véritable amour peut rendre fidèle, mais nos cœurs tendent au changement.
Le danger des changements est le refrain des âmes timides contre tout projet de réforme.
Il est des époques de la vie où tout changement nous fait peur, parce qu'alors changer c'est perdre.
En France, le provisoire est éternel, quoique le français soit soupçonné d'aimer le changement.
Une certaine France est en train de disparaître, et surtout, cela va trop vite. Changer, c'est le mouvement même de la vie ; mais quand le rythme du changement dépasse la cadence naturelle des êtres humains, cela fait mal. Nous y sommes, et nous avons mal.
Les hommes craignent le changement : l'inconnu est ce qui leur fait le plus de peur.
L'homme passe sa vie à désirer le changement et à soupirer après le repos.
Changement de temps, entretien de sots.
Il est plus aisé de changer que de trouver mieux?