Quand on court le monde, on laisse de la laine aux buissons des grands chemins.
Ne permets pas à la langue de courir au-devant de ta pensée.
Où court-on le plus vite ? — Au dénouement.
L'esprit qui court les rues est généralement crotté.
Rien n'est plus facile que d'avoir de l'esprit. Seulement, il faut qu'au lieu de courir après lui il coure après vous. Et, de même que l'amour, l'esprit est involontaire.
Aucune mode, aucun principe moral, nul raisonnement n'empêchera que les mâles, après avoir possédé une femelle, ne soient aussitôt, même s'ils l'aiment, saisis d'impatience, qu'ils n'aient qu'une volonté : la laisser là avec ses alanguissements, ses adorations, ses douces plaintes et s'enfuir pour courir le monde.
Les illusions courent à tous les vents, s'abreuvent à toutes les fontaines, jouent avec tous les échos.
L'homme s'agite, court dans sa petite sphère, comme un insecte dans un vase lisse dont il ne peut sortir.
Les femmes qui courent le monde sont comme les torrents qui changent souvent de lit et que les hasards grossissent dans leur cours.
Il est plus sûr d'attendre le bonheur chez soi que de lui courir après.
On ne saurait être ensemble toujours, surtout en grande troupe : on laisse aller ses amis, on laisse courir la foule.
Si le pain courait comme les lièvres courent, il faudrait bien suer pour l'acheter.
Quiconque est né curieux trouve bon gré mal gré quelque plaisir à courir le monde.
Cheval : Contrairement à l'homme, c'est quand il ne court plus qu'il multiplie ses saillies.
Remords d'avoir beaucoup couru après des jupons. Regret qu'ils soient remplacés par des jeans.
Il y a des hommes qui courent toujours deux lièvres à la fois.
Les hommes indolents courent d'un air affairé et se retrouvent toujours au même point.
Il n'est pas généreux de conseiller de courir à un homme qu'on vient d'amputer des deux jambes.
Pourquoi ont été faits les kilomètres ? Ils ont été faits pour être bouffés.
On court en vain si l'on ne sait ni où l'on doit aller, ni par où.
Je ne cours pas après la chance, je l'espère. Le bonheur appelle le bonheur !
Chacun de nous court à l'avenir comme un oiseau à l'épi de blé que le vent emporte, et nous négligeons le champ où nous trouverions bien d'autres épis.
On ne se lasse pas de courir après un être qui ne vous échappe jamais autant que quand il semble être tout à vous.
Tout le monde court après le bonheur, mais peu de gens en suivent le vrai chemin ; la foule s'égare dans des sentiers qui l'en éloignent.
Ceux qui courent le plus après une chose ne sont pas ceux qui l'attrapent le plus promptement.
Dire qu'il y a des gens en pagaille qui courent sans cesse après le travail !
Les plaisirs sont des terres marécageuses sur lesquelles il faut courir légèrement sans y arrêter le pied.
Courir, quand on n'est plus jeune, après les filles qui le sont encore, c'est, de gaieté de cœur, affronter le ridicule, et vouloir que nos vices impuissants soient punis par notre propre humiliation.
Le travail me court après, il n'est pas près de me rattraper.
Un homme qui se marie, c'est homme qui se range, et en hyménée, comme à la chasse, qui court deux lièvres à la fois risque de les manquer tous les deux.
Tous ceux qui courent ne sont pas pressés?